J'étais en pleine réunion avec des représentants de Georgious Industrie. Avec Matthew et Hadrien nous souhaitions tâter le terrain pour savoir s'ils avaient des pistes de rachat de leur branche photovoltaïque. J'avais pour ambition d'investir dans le solaire et pour ça, il me fallait une industrie capable de produire les nouveaux produits que je lancerai sur le marché. Georgious avait à la fois la capacité de produire mais aussi le département de recherche et de développement qui me permettrait de toujours garder un coup d'avance sur mes concurrents. Je montrais un minimum d'intérêt tandis que Georgious Industrie me vantait les mérites de leur industrie. Je savais de source sûre que leur division photovoltaïque battait de l'aile et qu'il cherchait à s'en débarrasser. Mais je voulais m'assurer que rien ne clochait. Soit j'étais la première à avoir découvert la poule aux œufs d'or, soit on essayait de me berner pour que j'achète une industrie peu performante. Sans rien laisser paraitre de mes émotions, j'étais concentrée au maximum de mes possibilités car mon flaire imparable me disait que quelque chose n'allait pas. J'épiais chaque gestuelle de mes interlocuteurs pour déceler le moindre mensonge. Mais arriver à un certain niveau de compétence on devient suffisamment froid pour que plus personne n'arrive à lire en nous. Moi la première je ne laissais jamais transparaître la moindre émotion. Seul Hadrien savait lire en moi comme dans un livre. Il était le seul à pouvoir me décrypter. Pour les autres j'étais la reine de glace sans cœur. J'écoutais le directeur de la production de Georgious Industrie me déballer tout un tas de chiffres sur les capacités faramineuses de production de Georgious Industrie lorsqu'Abby frappa à ma porte et se rapprocha de moi.
- Je suis désolée, Madame, nous avons une urgence à Paris.
Je savais qu'Abby ne se permettrait pas de me déranger en pleine réunion d'affaires sans une bonne raison. Elle avait bien trop peur de mes colères et surtout de perdre son emploi à mes côtés. Car si j'étais une garce pour tous, j'étais aussi la femme très influente qui lui garantissait d'obtenir n'importe quel poste si un jour elle voulait quitter MD Corporation. Je me levais donc en m'excusant auprès de mes interlocuteurs. J'avais remarqué qu'Hadrien aussi de son côté avait disparu de la visioconférence. Je sortis de mon bureau laissant Matthew seul avec les représentants de Georgious Industrie.
- Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ?
- Votre mère est hystérique au téléphone. Elle dit qu'une folle a failli la mettre en dehors de votre bureau alors qu'elle voulait juste vous parlez.
Je me pinçais l'arête du nez. Ce n'est pas vrai. Ma mère faisait des siennes et l'assistante qu'Hadrien avait trouvé, soit disant pour m'aider à régler le problème, n'avait fait qu'empirer les choses. Et en plus, je devais gérer ça alors que j'étais à presque 6 000 kilomètres de Paris. J'allais devenir folle. Je dis un peu trop sèchement à Abby de me connecter avec mon bureau de Paris. Abby était d'une efficacité remarquable et en moins de temps qu'il n'en faut, je me retrouvais connecter avec mon bureau à Paris. Une jeune femme tentait de se défaire de ma mère tandis qu'Hadrien essayait tant bien que mal d'éviter les coups que ma mère assénait à la jeune femme. Sans même prendre le temps de dire bonjour, ma voix retentit :
- Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ?
D'un seul coup, la jeune femme s'immobilisa et se tourna vers l'écran pour me regarder. Elle avait des yeux bleus magnifiques, même si son maquillage était un peu trop chargé à mon goût. Si la jeune femme avait arrêté de s'en prendre à ma mère, celle-ci continuait à lui asséner des coups de sac sur la tête et Hadrien essayait tant bien que mal de protéger la femme que je supposais être ma nouvelle assistante.
- Je suis désolée. J'ai surpris cette personne dans votre bureau. Et rien ne stipulait dans votre agenda que vous attendiez une visiteuse. Elle refuse de partir.
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La patronne et la rebelle (en cours)
Romance/!\ Attention, ce texte comporte des scènes de sexe explicites et ne s'adresse pas à un public mineur. Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous vous autorisez à lire. /!\ La patronne est sévère, rigide, froide, directive. La rebel...