Fière de Son Destin |Tome 2|

Chapitre 2 : 12, Square Grimmaurd

Je trainais mon énorme valise derrière moi dans les rues de Londres. Les passants me regardaient étrangement. A vrai dire, je crois qu'ils dévisageaient plutôt les personnes qui m'accompagnaient. En effet, Dumbledore et Molly Weasley était là, ainsi qu'un grand chien noir assez menaçant.

Narcissa Malefoy, celle que je considérais comme ma mère, m'avait déposée avec eux pour que je passe mes grandes vacances avec l'Ordre du Phénix, une organisation secrète créée par Dumbledore afin de combattre le Seigneur des Ténèbres. Dumbledore m'avait proposée de venir pour que je sois loin du Seigneur des Ténèbres et des mangemorts.

Nous nous arrêtâmes dans une sombre ruelle. D'un côté se trouvait un parc où jouaient de jeunes enfants, et de l'autre, une rangée d'immeuble aux pierres ternes. De grosses voitures moldues bordaient les trottoirs.

Dumbledore me tendit un bout de parchemin.

-Lis bien ce qu'il y a écrit et retiens-le, me demanda-t-il.

« Le quartier général de l'Ordre du Phénix se trouve au 12, Square Grimmaurd »

Je répétais plusieurs fois cette phrase dans ma tête avant de redonner le papier au directeur de Poudlard.

Soudain, les immeubles devant moi tremblèrent. J'étais loin d'être une experte en architecture moldue, mais il me semblait que cela n'était pas normal. Les gens à l'intérieur ne semblaient pas le moins du monde troublés par ce qu'il se passait.

-L'Ordre du Phénix est bien caché, m'expliqua Dumbledore. Comme je suis le gardien du secret de ce lieu, moi seul pouvais te donner la localisation exacte. Bien sûr, il t'est impossible de révéler cette information à qui que ce soit.

Le chien noir se précipita dans la maison, et je le suivis. Ce chien était étrange. Il ne me regardait pas, et était excessivement calme.

Une fois dans le couloir de l'entrée, je dus cligner des yeux plusieurs fois afin de m'habituer à l'obscurité des lieux. Une tête d'elfe de maison accroché au mur me fit sursauter. En fait, il y en avait une demi-douzaine, sur chacun des murs.

Cette pièce était miteuse. L'endroit était poussiéreux, comme si personne n'était venu depuis des années, les cadres étaient recouverts de draps blancs, et tout était soit gris, soit noir, soit d'un vert très foncé. Le seul signe de vie provenait d'une porte au fond du couloir, en contrebas. Un léger faisceau de lumière apparaissait dessous celle-ci.

-Patmol, pourrais-tu montrer à notre invitée où se trouve sa chambre ? Astéria, rejoins-moi dans la cuisine une fois que tu te seras installée, ajouta-t-il en montrant la fameuse porte.

Molly sembla protester mais ne dis rien.

Le chien monta les escaliers, et, armée de ma valise, je le suivis.

Nous montâmes tous les deux jusqu'au première étage, et le chien regarda une poignée de porte instamment. Comprenant que je devais l'ouvrir, je m'exécutais et entrai.

La pièce était plus chaleureuse que le couloir de l'entrée. Il y avait des couvertures, un tas de coussins, et 3 lits. Un d'eux était manifestement déjà pris par quelqu'un, puisque des livres et des objets en tout genre le recouvraient presque totalement. La chaise de l'unique bureau de la pièce était écrasée sous les vêtements.

Je déposais ma valise à côté du lit le plus proche, et me tournai vers le chien, qui attendait patiemment sur le seuil d'entrée.

-Merci ? fis-je.

Le chien trembla, puis grandit, grandit, jusqu'à avoir une forme humaine.

Je me reculais. Ce genre de métamorphose me rappelait horriblement Barty Croupton Jr. Mon sourire s'effaça à la seconde où je le reconnus. Pour la première fois, je fis face à mon oncle.