Femme d'un villageois

Violente dispute

17:08

Narrateur:

C'était la première grosse dispute du couple. Après avoir entraîné Lalla de force dans la voiture, Tidiane était incontrôlable. Il conduisait à toute allure, comme un débutant prêt à provoquer un accident à chaque virage. Fati et Lalla, installées sur les sièges arrière, se taisaient, terrifiées par la colère de Tidiane. L'atmosphère dans la voiture était lourde de tension, chaque seconde semblait une éternité.

Après de longues minutes d'angoisse, ils arrivèrent enfin dans la cour de leur maison. Heureusement pour elles, personne n'était encore rentré, car Tidiane avait fini plus tôt que prévu. Fati se précipita dans sa chambre, Tidiane sur ses talons, tandis que Lalla restait seule dans le salon, son cœur battant à tout rompre. Elle savait que son tour viendrait bientôt et l'appréhension montait en elle.

Dans la chambre, les éclats de voix commencèrent rapidement. Les cris de Tidiane résonnaient dans toute la maison, emplissant chaque recoin d'une fureur palpable. Lalla, recroquevillée sous une couverture, ressentait chaque mot comme un coup. Elle ferma les yeux, essayant de se protéger de cette tempête émotionnelle.

Les minutes s'écoulèrent, les cris devinrent de plus en plus intenses, puis soudain, ils cessèrent. Un silence oppressant envahit la maison, suivi du bruit distinct d'une gifle. Ce son, aussi tranchant qu'une lame, poussa Lalla à sortir de sa cachette. Elle ne pouvait plus rester passive. Inquiète pour Fati, elle prit une grande inspiration et, avec un courage qu'elle ne se connaissait pas, se dirigea vers la chambre.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, la scène qui s'offrit à elle était déchirante. Fati, en larmes, se tenait la joue, tandis que Tidiane, furieux, tournait en rond dans la pièce. Lalla sentit une montée de rage et de protection envers sa belle sœur . Elle s'avança, le regard déterminé.

Moi : Tidiane, ça suffit!

Tidiane : TOI ATTEND MOI DANS LA CHAMBRE !

Moi : FATI N'A RIEN FAIT DE MAL, C'EST MOI QUI LES ENTRAÎNER LÀ-BAS !

Tidiane : QUESQUE TU FOUTAIS LÀ-BAS HEIN !? TU NE POUVAIS PAS ATTENDRE  3 JOURS!

Moi : Je voulais juste prendre l'air.

Tidiane : PRENDRE L'AIRE HABILLÉ COMME UNE FEMME QUI FAIT LES TROTTOIRS! 

Moi : ...

Tidiane : TU EST MARIÉ LALLA!

Moi : ...

Tidiane :Tu étais censée m'attendre à la maison ! Si rester dans la chambre te fatigue à ce point, tu aurais pu m'en parler pour trouver une solution . Pas prendre des décisions enfantines, et de surcroît entraîner ma sœur dans tes bêtises !

Lalla : Je suis désolée, Tidiane,Je ne pouvais plus supporter d'être enfermée. J'avais juste besoin de sortir un peu c'est pas la mort .

Tidiane : Et tu crois que c'est une excuse valable ?

Lalla : Assez pour moi !

Fati, silencieuse et tremblante, observait la scène depuis le coin de la pièce. Elle n'osait pas bouger, de peur d'aggraver la situation. Ses larmes coulaient silencieusement sur ses joues, chaque cri de Tidiane résonnant dans son cœur comme un écho douloureux.

Tidiane détourna le regard, un soupir frustré échappant de ses lèvres. « Sortez d'ici toutes les deux, » dit-il finalement, la voix tremblante d'épuisement.