Alex
Cette première semaine sans Elly a été difficile et ça malgré la charge de boulot et les appels qu'on se passait. Les deux runs qu'on a eu jusqu'ici ce sont tous très bien passé et ce week end c'est le rassemblement des chapitres. Autant dire que samedi et dimanche ne vont pas être des plus productif et vont surtout se passer avec des tonnes de brebis et d'alcool.
Alors qu'on renforce la sécurité avec Dim, Bastian entre dans la pièce et s'installe sur la chaise face au bureau que j'occupe.
- Tout est prêt pour le rassemblement ?
- Oui Prez. Répond dim.
- OK, on décolle dans dix minutes pour la rencontre avec les Russes, ne soyez pas en retard.
Une heure plus tard, on est sur les lieux de la rencontre avec les Russes pour le dernier échange. Ils font partie de nos meilleurs fournisseurs et on sait tous que ce sera un run sans problème sauf si par malheurs on se fait choper par les flics.
Alors que Nash et David partent vérifier les lieux afin d'être sûr qu'aucun problème se présentera durant l'échange et les voitures des Russes arrivent sur le terrain vague.
Rapidement on se retrouve face à Vadim et ses sbires. Je ne le sens pas cet échange, habituellement on a affaire à Yvan et pas son frère. Bastian s'approche du fournisseur et se laisse fouiller comme c'est prévu dans le deal. Ses sbires en font de même avec nous et je vois au loin Nash qui nous observe. Il a compris qu'un truc ne se passait pas comme prévu en voyant que ce n'est pas Yvan. Il se mets à couvert alors que David revient.
- Ras prez
Bastian hoche la tête.
- Alors Vadim que nous vaux l'honneur de ta présence au lieu de celle de ton frère ?
- Yvan est hors-jeu pour un moment, il n'est plus lui-même en ce moment alors j'ai préféré reprendre les rênes en attendant qu'il retrouve ses esprits.
Mon cul ouai mais je me garde bien de le dire. J'ai comme la sensation qu'Yvan pourri plutôt dans une dalle de béton plutôt que se remettre la tête à l'endroit. Vadim a toujours été jaloux de son frère et son statut de parrain. Je suis sûr qu'il a retourné le cerveau de quelques hommes ainsi que former de nouveaux afin de prendre le pouvoir. Bastian fidèle à lui-même reste impassible même si je suis sûr qu'il sent le vent tourner pour notre échange et la collaboration avec l'un de nos fournisseurs d'armes.
- Tu as les armes qu'on avait commandé ?
- Oui, tu as l'argent ?
- Bien sûr. Juan amène le sac.
Le trésorier s'approche le sac en main et le pose au pied de Vadim qui fait signe à un de ses hommes de vérifier si le compte est bon. Quand l'homme termine de vérifier, il s'approche de Vadim et lui chuchote quelque chose.
- Il manque dix mille dollars.
- Il y a le bon montant dans le sac, celui qu'on a négocier avec Yvan il y a de ça quelques mois.
- Sauf que tu ne fais plus affaire avec Yvan mais moi, j'en demande dix milles de plus ou tu n'as pas les armes.
Je peux voire à la tête de Bastian que ça ne lui plaît absolument pas et qu'il ne compte pas se faire avoir par le russe.
- Je ne rajouterais pas un dollar de plus Vadim, si ton prix changeait il fallait m'en informer et on aurait négocier. Je ne prends pas la marchandise à ce prix-là. A toi de voir si tu veux rester avec ce stock sur les bras ou pas, si je
continue à faire affaire avec ton frère c'est par respect vis à vis du lien qui avait entre ton père et le mien mais je peux très bien aller chez les Italiens dont le prix est plus attractif.
- Sur de toi Bastian ?
- Certain
On n'a pas le temps de comprendre quoi que ce soit que Vadim fait un signe de tête et que ses sbires nous sautent dessus. Les coups partent dans tous les sens. Heureusement que les Russes préfèrent le corps à corps sinon on serait tous mort en étant pas armés.
Alors que je termine de mettre mon homme ko, je vous Vadim sortir son arme et la pointe sur la tête de Bastian. Il ne peut rien faire, pas armés il n'a aucune chance.
Les flashs de la mort de Lucas me percutent de plein fouet et le font vacillés. L'histoire ne peux pas se répéter, je ne peux pas être impuissant à nouveau et laisser une personne se faire tuer sans rien faire. Il faut que j'intervienne sinon c'est ma mort assurer à Bastian. Alors que je peine a reprendre le dessus, un coup de feu retenti et tout le monde s'arrête. Un corps tombe au sol, mort, une balle dans la tête.
Le temps se suspens pendant quelques secondes, le silence règne puis tout s'accélère autour de moi. Alors que je suis encore sois l'effet des souvenirs, mes frères eux sont totalement présent et apte à réagir contrairement à moi. Je vacille, mes jambes ne tiennent plus et je tombe au sol, écrasé par le poids des souvenirs et le cœur battant la chamade. Et puis un visage apparaît, celui de ma belle brune, celle qui hante mes nuits et mes journées depuis tellement d'années. Je ne peux pas m'effondré maintenant, je ne peux pas abandonner alors qu'on s'est enfin retrouver.
Je me relève difficilement et rejoins la bataille. Les coups repartent de plus belles, les sbires de Vadim ne sont pas armés eux.
Mes poings s'abattent sur un jeune mais rien ne compte que faire payer leur trahison à Yvan et aux liens des affaires qu'on entretenait avec les Russes. Mon poing se lève à nouveau prêt à s'abattre sur le jeune face à moi. Je me revois à cet âge-là, grisé par le danger et l'illégalité.
- Pitié, j'ai besoin de votre aide.
Mon bras reste en suspens sans que je puisse l'expliquer. Je peux voir son désespoir dans son regard, c'est un gosse, il ne doit pas avoir plus de dix-huit ans.
- Pitié. Aidez-moi, Yvan n'est pas mort. Je sais où il est.
Une main se pose sur mon épaule, je n'ai même pas remarqué que tout est calme autour de moi.
- Laisse le Alex.
Je reste stoïque, le jeune se relève avec l'aide de la personne qui m'a arrêté puis cette même voix reprend la parole.
- Les souvenirs du passé hein ?
Je me tourne vers Bastian qui a compris ce qui m'est arrivé. Je hoche la tête, mes idées se remettent doucement en place et mes émotions se calment enfin.
- Va voir Elly, prend ta nuit et ta journée. J'excuse ton absence à la messe d'après run de demain. Va te laver et te changer avant puis va la rejoindre. Ça ne peut que te faire du bien.
- Merci Prez et désolé de n'avoir rien su faire.
- Tu n'aurais rien su faire, souvenirs ou pas souvenir. Nash était là, bien caché et armé. C'était le seul qui pouvais me sortir de cette impasse, si tu avais tenté quelque chose on serait mort tous les deux.
Je hoche la tête et pendant que mes frères nettoient, d'autres embarquent le fric et les armes pour rentrer au club.