Chapitre XXVII.

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Maxime.

Lorsque ce mec s'est présenté à moi comme étant l'ex d'Élisa, j'ai immédiatement vu rouge. Alors que mon sang ne faisait qu'un tour menaçant le sien de sortir de son corps, la seule chose qui m'a empêché de lui coller mon poing dans la gueule, a été la présence de l'amour de ma vie à mes côtés. Pendant toute cette altercation, qui n'avait pas l'air d'en être une, tant nous étions restés calmes, je m'étais retenu de l'envoyer balader alors qu'Élisa me tenait le bras.

Pendant toute la soirée, je m'étais retrouvé avec le cul entre deux chaises, ne sachant pas quoi penser de ce qu'il venait de nous arriver. Mille et une questions fusaient dans ma tête sans obtenir aucune réponse. J'avais beau me remuer les méninges encore et encore, il me manquait bien trop d'information pour que je puisse déméler la situation. Quelle était la part de vérité dans ce que venait de me dire ce vaut-rien ? Pourquoi Élisa ne m'avait-elle pas parlé de lui ? Y avait-il encore quelque chose entre eux ? Me cachait-elle des choses ? Devait-il être une source d'inquiétude pour moi ?

La soirée défila aussi rapidement que mes interrogations apparaissaient et disparaissaient dans ma tête et à aucun moment je ne trouvais la manière d'aborder le sujet avec elle. J'avais tant de questions à lui poser mais tellement peur des réponses qu'elle pouvait me donner. J'étais inquiet, très inquiet mais je redoutais plus que tout de la perdre encore une fois. C'était pour cette raison que je devais réfléchir avant d'agir. Je devais être sûr des questions que j'allais lui poser et surtout je devais être sûr d'être capable d'entendre les réponses qu'elle allait me donner.

Nous rentrâmes finalement à son appartement. Plusieurs fois, j'étais à deux doigts de lui demander qui était réellement ce garçon, ne parvenant pas à croire qu'ils aient pu être ensemble à un moment donné. Mais j'étais terrorisé. J'avais peur d'apprendre de choses que je ne voulais pas entendre. Je voulais lui faire confiance, entièrement, quite à ne jamais connaitre le vérité, quite à ne jamais savoir. Finalement, le sommeil vint à moi plus rapidement que je ne l'avais soupçonné et mes pensées restèrent en suspens, comme voletant au dessus de nos têtes, attendant de pouvoir amorcer leur descente.

Le lendemain matin, je me réveillai sans un mot. Nous prîmes notre petit-déjeuner, assis l'un en face de l'autre, accompagnés d'un silence pesant, semblant attendre que l'un de nous deux daigne enfin prendre la parole. Mais rien ne se fit. Peut-être avions-nous besoin de prendre un petit peu de recule sur la situation. Peut-être que la journée que je m'apprêtais à passer seul avec ma mère allait nous aider à éclaircir toutes les zones d'ombre qui s'étaient installées entre nous.

Je me préparai alors tranquillement à partir avant de poser mes lèvres délicatement sur celles d'Élisa, espérant qu'elle ne ressente pas toutes les émotions contradictoires qui étaient en train de me submerger. Je la pris dans mes bras, la serrant délicatement contre mon torse, savourant ce petit moment supplémentaire auprès d'elle. Je ne voulais pas qu'elle pense que je lui en voulais, je ne voulais pas qu'elle devine le désarroi qui était en train de m'envahir, je ne voulais pas qu'elle pense, encore une fois, que je m'inquiétais de la présence d'un autre homme dans sa vie. Ma jalousie avait était un problème beaucoup trop de fois. Je refusais qu'elle prenne encore de la place, trop de place, dans notre histoire. Et pourtant... Pourtant j'avais besoin de savoir, j'avais besoin d'être rassuré.

Je partis et elle ne me retint pas. Le trajet en direction de la petite maison de ma mère fut rapide tant j'étais plongé dans mes pensées. Lorsque j'arrivai dans l'allée, mes roues déplaçant les petit cailloux blancs sur le sol dans un bruissement régulier, je me rappelai soudainement la réalité à laquelle ma mère était confronté, la voiture de mon père ayant définitivement disparue de devant la maison. Je débarquai ici avec mes problèmes de couple alors que ma mère avait clairement d'autres chats à fouetter que de m'entendre me lamenter sur des choses qui n'étaient pas si graves et importantes. Maintenant que je me retrouvé face à la maison qui avait été le nid de mon enfance je me sentais égoïste et comme un crétin.

Pour toujours avec toi - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant