Chapitre XXIX

9 0 0
                                    

Maxime

Elle avait dit oui ! Elle avait dit oui, sans hésiter une seule seconde. J'étais fou de joie qu'elle soit aussi certaine de notre avenir que moi. Nous étions sur la même longueur d'ondes et ce pour toujours maintenant. Elle allait devenir ma femme, j'allais devenir son mari. J'en avais véritablement rêvé, tellement, depuis des années, que s'en était douloureux. J'étais sur un petit nuage et je n'arrivais pas à en redescendre, la réalité me semblant trop sombre à côté du week-end que nous venions de vivre ensemble. J'étais persuadé d'être épanoui pour le reste de mes jours désormais, à condition que je les passe tous, les uns après les autres, à ses côtés.

Alors que nous étions en train de rentrer, un sourire resta scotché à mes lèvres rendant mes joues partiellement endoulories. Ma main ne quitta plus la sienne, malgré la difficulté que cela engendrait de conduire de cette manière ; mais j'avais beau me dire qu'il serait plus simple pour moi de la lâcher, j'en étais tout simplement incapable. J'avais une envie et un besoin viscéral de garder un contact physique avec elle. Je ne voulais plus, je ne pouvais plus la lâcher, la laisser partir, la laisser s'éloigner, aimanté à elle pour l'éternité. J'avais autant besoin d'elle que j'avais besoin d'oxygène pour vivre, survivre.

La moitié du trajet venait de défiler sous nos yeux quand elle reprit la parole, comblant le silence qui s'était installé dans l'habitacle.

- Chez toi ou chez moi ?

- Je ne sais pas. On peut aller chez moi ce soir et chez toi la semaine prochaine, peut-être ? Comme d'habitude ? Qu'est-ce que tu en penses ?

– Oui, pour le moment ! Mais je parlais, potentiellement de nous installer définitivement ensemble. Chez toi ou chez moi.

- Oh... Je n'y avais même pas pensé.

J'avais tellement pris l'habitude de vivre avec elle depuis des mois, voire des années, que je ne m'étais même pas posé la question de le faire définitivement, dans un lieu précis et encré, officiellement. Pourtant, sa proposition était clairement une évidence pour moi, puisque je venais, tout de même, de la demander en mariage. Alors mes yeux s'écarquillèrent à cette idée et mon cœur se mit à battre plus fort dans ma poitrine, menaçant d'en sortir si je ne me calmais pas immédiatement. Malgré tout ce que nous avions vécu l'un avec l'autre, notre destin était enfin en train de se dessiner, avec des lignes nettes et indélébiles ; nos destins étaient liés à tout jamais. Il était hors de question que je laisse les choses prendre une autre tournure. Elle était à moi et j'étais à elle, définitivement et pour toujours. Soudain, j'eus une idée.

- Et si on repartait de zéro ? dis-je.

- Tu m'intéresses. Je t'écoute ! dit-elle avec un sourire curieux.

- Nous pourrions vendre nos appartements et en trouver un nouveau, ensemble, rien que pour nous deux.

- Je trouve cette idée très bonne ! Je suis impatiente, dit-elle en tentant de sautiller sur son siège.

Elle lâcha ma main pour taper frénétiquement dans l'autre tant la joie l'envahissait, des pieds à la tête. Son sourire communiqua instantanément avec le mien et nos regards se croisèrent échangeant tout l'amour dont nous disposions l'un pour l'autre et que nous ne pouvions pas exprimer avec de simples mots. Nous étions éternels ensemble, je le savais.

Les jours qui suivirent, je ne pus m'empêcher de répéter encore et encore à quel point j'étais heureux à mon meilleur ami. Le soir de notre retour, j'avais réussi à m'éclipser quelques minutes pour passer un coup de fil rapide à ce dernier. Ainsi, je lui avais fait le topo de la soirée que j'avais partagée avec Élisa : la demande en mariage, son "oui" rapide, la proposition d'acheter un "chez nous" ensemble. Tom n'ayant pas été mis au courant en avance de mes plans fut surpris des nouvelles que je lui apportai, me réprimandant de ne pas l'avoir informé plus tôt de mes projets, avant de laisser finalement place à la joie, me donnant l'impression qu'il était en train de sautiller dans tous les sens, lui aussi. Mon ami d'enfance étant depuis toujours incapable de garder un secret, il n'avait fallu que quelques secondes pour qu'Emma appelle Élisa pour crier de joie toutes les deux à l'unisson derrière le combiné.

Pour toujours avec toi - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant