Le lendemain, l'ambiance semblait lavée des doutes et de la tristesse de la veille. Shinju s'était levée et ne pensait plus à la conversation qu'elle avait entretenu avec son ami Kenzo au téléphone. La vague d'angoisse s'était dissipée, la rendant mieux mentalement, son sourire resplendissant occupait à nouveau son visage au grand bonheur de Dazai. Elle savait bien sûr que l'homme restait encore possessif mais elle ne s'en inquiétait pas vraiment, tranquille à l'idée que ça passerait au fil du temps.
Quelques jours s'écoulèrent suite à tout cela. Des heures insoucieuses et paisibles où chacun vivait sans prise de tête. Les questionnements de la femme s'étaient calmés et elle redevenait aussi sereine qu'en son début de relation. Elle avait d'ailleurs rompu son contrat de l'ancien appartement dans lequel elle vivait avant pour rejoindre définitivement le détective. Elle espérait tout de même que son pote n'ait pas cherché volontairement à l'éloigner de Dazai, même si tout pouvait porter à croire ça, elle ne voulait pas être fâchée avec lui.
En cette nouvelle journée, qui semblait déjà décliner vers sa fin, Dazai paressait à l'Agence. Il se trouvait allongé dans le canapé, sa musique dans les oreilles et les yeux fermés. Tous les jolis reflets orangers venaient caresser le corps ainsi que le visage de ce dernier par endroits. D'un autre côté, le bruit sourd des conversations dans l'une des salles des lieux indiquait à quel point ça devait travailler dur. Une ambiance calme malgré tout. L'idéal pour Dazai qui se sentait trop fatigué pour se joindre à eux, et si Kunikida n'était pas là, il serait rentré de suite à l'appartement pour y retrouver Shinju. Mais à son plus grand malheur, on le lui avait interdit, en tout cas, pas avant une certaine heure où on s'assurerait de ne plus avoir besoin de sa présence : une mission nocturne pourrait très bien survenir de nulle part. Dazai s'en passerait volontiers, ayant déjà eu son compte avec une opération musclée la dernière fois. Le détenteur à attraper ne lui avait pas vraiment laisser de répit et aux autres non plus.
Enfermé dans son monde, la musique jouait à fond pour bercer son esprit de cette phrase « Un suicide amoureux, seul c'est malheureux... ». Il pourrait aussi laisser sa playlist entière défiler, des musiques traitant du même sujet ou encore des sons contenant cette énergie autour de la mort et du mal-être constant, mais celle-ci restait sa favorite. Ça lui été bien sûr arrivé de varier, dans les rares moments où ça devenait lassant, pouvant s'ambiancer sur des morceaux venant de l'international comme du Nirvana avec Heart-shaped box ou encore Queen et Don't try suicide.
Dazai écoutait en boucle, pensant à ce shinju dont il rêvait et sa Shinju avec qui il était.
Un moment où tout son être se perdait dans un mélange de rêverie et de pensées noires. Il vivait plutôt mieux, mais ne pouvait s'empêcher de se demander ce que donnerait un empoisonnement mutuel que les deux pourraient s'infliger, un baiser de la mort serait si romantique. Un suicide avec elle sonnait plus comme un fantasme qu'il prenait goût à imaginer. Leurs corps s'envoler, attendre la noyade dans une eau glacée ou encore graver leur amour définitif profondément d'un cutter tranchant. Il ne faisait que penser bien sûr et rien d'autre ne devrait entraver la vie de Shinju. Dazai ne supporterait vraiment pas de la perdre dans une mort brutale imprévue ou une nouvelle rencontre qui l'influencerait.
Seul dans ses idées de mort, il n'entendit pas l'arrivée de Kunikida, qui l'extirpa brusquement de ses délires en lui retirant son casque de musique. Ouvrant grands les yeux, Dazai le regarda étonné tandis que le blond gardait son précieux objet dans sa main.
_ « Dis donc, tu comptes encore sécher longtemps comme ça ? » lui reprocha celui-ci, le regard froid à travers ses verres.
_ « En cette heure de la journée, il en devient presque inutile de travailler Kunikida. » se contenta de répondre l'autre dans un soupir.
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Double Face | YANDERE DAZAI
Fanfiction"Il y a t-il réellement un mérite à vivre en ce monde ? " Une question qui revenait et hantait Dazai en continu. Un cercle atroce dans lequel il tentait mille et une manière de mourir. Même en faisant partie de l'Agence, il se rendait bien compte qu...