TW AUTOMUTILATION – Non vraiment je n'hésite pas à BEAUCOUP décrire, alors s'il vous plaît si vous ne le sentez pas, NE LISEZ PAS !
____________________________________
La journée se prolongeait lentement, dans ce temps radieux qui colorait le ciel. La vie se déroulait tranquillement, le cycle habituel qui donnait une impression de boucle infinie. Le monde ne se souciait de rien, en tout cas la plupart... mais un corps avait cependant bien été retrouvé. La découverte d'un homme flottant à la surface, blême, avait effrayé des riverains qui voulaient juste se balader en ce jour magnifique. C'était donc rapidement devenu un fait d'actualité pour Yokohama, mais cela n'exigeait pas non plus une enquête approfondie. En effet, au vu des circonstances et du nombre conséquent de personnes qui se laissaient mourir dans cette rivière par ans, la police en avait conclu à un suicide. Les antécédents de ce même homme laissaient à croire cette possibilité infaillible et donc aucun mouvement de panique n'avait réellement été déclenché. Une triste habitude.
Dazai avait été le premier au courant, après tout c'était bien lui le responsable de cet acte. Mais il ne ressentait ni culpabilité, ni regret. Kenzo était un ennemi et son sort pour lui s'était imposé comme une évidence. Il veillait évidemment à ce que cette nouvelle – qui courrait sans doute pendant trois jours maximum – ne tombe dans les oreilles de Shinju. Elle n'avait pas besoin d'en être informée selon lui, tout ce qu'il comptait c'était qu'elle ne se concentre que sur son amour. Le détective avait d'ailleurs aujourd'hui réussi à s'absenter de l'Agence, prétextant qu'il devait rester auprès de sa copine car celle-ci, il avait cité : était extrêmement épuisée psychologiquement et qu'elle avait besoin de lui pour l'aider. Le phénomène de la fatigue prenait plus ou moins forme, car Shinju se sentait vraiment extenuée et le fait que Dazai accentuait cela en lui assurant la nécessité de prise de somnifère, commençait à convaincre le potentiel état de cette dernière.
Shinju de son côté, se sentait toujours affligée. Elle n'arrivait pour l'instant plus à réfléchir à ses écrits et se reposait, encore sous l'effet du mal de tête qui la terrassait en ce jour. Les yeux, fermés, allongée sur le canapé, elle récupérait les douleurs accumulées et ce stress nocif. Dans son sommeil léger, le brun décidait de s'extirper du salon après l'avoir longuement observé sous cet angle. Il quitta définitivement la pièce et se dirigea vers le corridor où il s'y éclipsa, s'enfermant dans sa salle de bain.
Seul à présent dans le silence pesant, il ferma les yeux et laissa une expiration franchir la barrière de ses lèvres. Il songeait profondément lui aussi, dissimulant toujours son angoisse et la douleur qui l'accompagnait. Oui, il n'exprimait aucune empathie, avait apprécié se débarrasser de cet homme la veille, mais il avait tant enduré avant de franchir ce cap. Il s'était montré patient et imperturbable tout en sentant la rage et la peine. Et dans le même temps, le Dazai Osamu de la Mafia portuaire - d'il y avait des années - déchirait son corps pour en reprendre l'entière possession et il n'y résistait pas, n'ayant d'autres choix. La partie quasi invisible de blanc qui voulait vivre se faisait littéralement engloutir par ce monstre inarrêtable. Tout ça était parti d'un simple regard...
Le jeune retira sa veste, la laissant tomber à même le carrelage froid, suite à ça il se dirigea vers le placard de la pharmacie. Il en sortit un cutter qu'il avait l'habitude de cacher ici et retroussa sa manche gauche. Évidemment, il prévoyait de se mutiler, ne pouvant pas mourir pour l'instant, il se contentait de ça. Il avait besoin de se libérer, évacuer la pression qu'il avait supporté avant de tuer Kenzo. Faire couler son propre sang était étrangement satisfaisant, même s'il en souffrait beaucoup, un moyen sans doute de calmer ses peines ou se sentir plus "vivant".
VOUS LISEZ
Double Face | YANDERE DAZAI
Fanfic"Il y a t-il réellement un mérite à vivre en ce monde ? " Une question qui revenait et hantait Dazai en continu. Un cercle atroce dans lequel il tentait mille et une manière de mourir. Même en faisant partie de l'Agence, il se rendait bien compte qu...