Double Face | YANDERE DAZAI

Chapitre 1 - Une quête interrompue

Le monde...

Le bruit...

Le vent...

Voici plusieurs éléments qui composaient la fin d'après-midi à Yokohama. Bien sûr malgré l'ambiance sonore, cela n'empêchait pas le calme de régner dans tous les coins de rue. Une ville qui se préparait à la nuit tombante, chacun des habitants avaient leurs tranquilles occupations. Les bruits de pas de tous ces passants donnaient un rythme à la ville portuaire.

Le temps radieux commençait tout juste à se lasser, ayant été clément tout le long de la journée... une bonne nouvelle pour un homme qui avait prévu de passer sa soirée à chercher un moyen efficace de mettre fin à ses jours.

_ « Se suicider par un soir de pleine lune. Pourquoi pas ? L'idéal. » pensait-il.

C'était un jeune homme, de grande taille. Des cheveux bruns et des yeux de même coloris. Il était vêtu d'un long trench de couleur beige et d'un pantalon de couleur similaire, et d'un gilet noir sur une chemise à rayure. Le tout avec ruban marron et un pendentif turquoise. En revanche, il n'avait personne pour l'accompagner. Lui qui avait pour but de se suicider avec une partenaire, c'était un peu ennuyeux.

_ « Ah...si seulement quelqu'un pouvait me rejoindre...ça serait tellement plus agréable de le faire à deux. »

Les mains dans les poches de sa veste longue, il continua tout de même de marcher. Espérant croiser une femme sur sa route. Au milieu de tout ces gens de la ville, il repéra un pont plus loin, celui-ci passait au-dessus d'une rivière, ou d'un fleuve... il ne distinguait que de l'eau et difficile de déduire exactement ce dont il s'agissait. Ayant trouvé son bonheur, il poursuivit sa route. Passant bien sûr entre les personnes. Dazai se réjouissait d'avance, imaginant son corps sans vie dans les bras de cette eau glacée. Une vision d'horreur pour certains, un rêve pour lui.

Dans la foulée, une femme passa non loin de lui ; Dazai put recevoir son parfum sucré sous son nez et quelques mèches de cheveux vinrent l'effleurer. Une sensation qui le stoppa net. Une sorte d'impression qui le poussait à ralentir le pas, une odeur si douce . Il s'arrêta et se retourna, dans l'espoir de voir à quoi ressemblait la propriétaire de cette senteur, il ne put la voir que de dos : des cheveux lisses d'un noir sombre dépassaient de son chapeau noir. Malgré cela, il l'observa tout de même... quelque chose l'intriguait.

Ayant repéré enfin une femme, il lui vint alors l'idée de lui proposer un suicide, mais déjà la fille avait disparu. Complètement volatilisée dans cette foule. Le jeune homme regarda partout autour de lui, et même par sa grande taille, IMPOSSIBLE de la retrouver. Il fut dans l'obligeance d'abandonner, et puis, peut-être qu'il en trouverait d'autres de jolies filles à cette senteur...

Alors il marcha encore, dans l'espoir d'arriver à ce fameux pont. Enfin. Mais la chance n'était décidément pas de son côté, puisque c'est à ce moment que son portable sonna. À contrecœur, il décrocha :

_ « Oui ? Oh, Kunikida ! Alors, la forme ? »

Son collègue au bout du fil lui somma de sa voix terrible de rentrer à leur agence pour une histoire de remboursement, Dazai dut s'éloigner de l'appareil afin de ne pas bousiller ses tympans.

_ « Tu es au courant que tu me dérange en pleine investigation ? Je cherchais le meilleur endroit pour un suicide. J'avais enfin trouvé un pont ! Pourquoi maintenant ? Ça peut attendre à demain... enfin si je ne réussis pas entre temps. »

De nouveau l'autre homme cria et ordonna à Dazai d'obéir, mais ce dernier, amusé par le comportement de son collègue irrité se permit de lui raccrocher au nez, non sans pousser un soupir.