...les rayons du soleil...

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Les rayons du soleils réussissent à se créer un passage, entre les jointures de fer rouillé, jusqu'à mon visage. L'odeur du sel, de la rouille et de la transpiration me pique les narines jusqu'à me réveiller.
Ma vue est trouble mais j'arrive à discerner les formes vides des Amaks pendant au dessus de moi et le plafond noir de moisissure.
Je me redresse difficilement. Mon corps entier grince sous les courbatures.

Bateau, oçan, Alkebulan

Je me frotte les yeux et regarde autour de moi avec plus d'attention. C'est bien ça, je suis sur un bateau en partance pour la vieille terre.
Je me passe une main lasse sur le visage avant de me rendre compte que je ne porte pas de masque. Mon cœur rate un battement et l'adrénaline me monte au cerveau à mesure que je tâtonne autour de moi à la recherche de mon oxygène.

On peut respirer sur le bateau.

Je m'arrête et soupire.

— Il faut que je réussisse à retenir cette info si je veux éviter une crise cardiaque à chaque réveil, murmuré je.

***

Je ne sais pas quelle heure il est mais quand j'arrive sur le pont le soleil est haut dans le ciel et brille de milles feux au milieu d'un ciel jaunâtre.

Même avec de l'air pur le ciel reste pollué.

Quand à l'oçan sa surface réfléchi les rayons du soleils comme des diamants flamboyants et ses vagues clapotent gentiment contre la coque couverte d'écume.
Je balaie ensuite mon regard sur les personnes présentes à la recherche d'un visage familier.

— Bien dormi ?

Mes muscles se tendent et des poils se hérissent dans ma nuque.

Mauvais signe.

Quand je me retourne je me retrouve face à trois Afroïdes, deux garçons, une fille.
La lueur dans leur yeux m'est assez familière.

De la haine.

Au vu de la question et des sourires moqueurs qui tordent leurs visages je devine sans difficulté qu'ils sont responsables de ce qui s'est passé avec mon Amak.

Les 3 pairs d'yeux dans le noir.

— T'as perdu ta langue p'tite Nervidienne ? Me
Nargue la fille sous les ricanements de ses camarades.

Je déglutis et lance un regard autour de moi à la recherche d'un soutient, n'importe lequel.

— Tu cherches qui ?

— Personne viendra te sauver ici.

— Et tu as nul part où te cacher.

La menace est à peine dissimulée. Mais je garde un visage neutre. Que pourrait ils faire ici ? Au milieu de tout ce monde ?

La haine rend créatif Fayyisa.

— Qu'est ce qu'une chienne fait ici ? Qu'est ce que tu fuis toi ? Siffle le garçon le plus grand entre ses dents.

— Ta présence est une insulte, ta place aurait dû revenir à un Afroïde, rencherit le deuxième.

Je les vois s'approcher lentement de moi. A son attitude blasée, je devine que la fille est le leader. Elle me perce de ses yeux noirs avec haine et mépris.

Rien de nouveau.

Elle s'approche jusqu'à ce que la pointe de nos nez se frôle. Elle me domine d'au moins 2 têtes et ses sourcils froncés donnent l'impression d'en être qu'un.

ALKEBULAN T.1.Le cœur du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant