— Bon. C'est parfait. Et la coke ?
J'attends quelques minutes, le temps que mon sous-fifre vérifie les stocks, puis il revient à moi :
— Tout est bon, Monsieur.
— Parfait.
Je marque une pause, durant laquelle j'oscille entre les différentes caméras de mon immense demeure, puis tombe sur celle qui m'intéresse : le sous-sol. J'observe attentivement les deux jeunes femmes qu'il reste. Je me rince ouvertement l'œil devant leur corps splendide qui n'a pas encore connu le mien, mais qui le connaîtra certainement bientôt. J'aime lorsqu'elles ont encore cette innocence dans le regard, qui se constate à des kilomètres, lorsqu'elles ne savent pas encore quel calvaire elles vont endurer.
— Mmh... Soufflé-je doucement, n'ayant que faire de mon portable qui transmet mes gémissements à mes sous-fifres.
Putain, t'es sacrément bonne, toi.
Je me ferai un plaisir de te pilonner comme une bête.
— Monsieur Campbell... Bonjour !
— Oh, Mason !
— Oui, c'est bien moi, Monsieur. Je m'excuse de vous prendre de votre temps, mais il me semble que cette information pourrait vous intéresser... Se risque-t-il.
— Laquelle ?
— Je dois vous informer d'un petit imprévu que nous avons eu ces jours-ci, m'annonce tout à coup l'homme.
— Du genre ? Demandé-je sans réellement prêter attention à ses paroles.
Mon esprit se concentre sur une des jeunes femmes, celle qui me semble la plus faible. Elle est recroquevillée sur le divan, tandis que l'autre se nourrit comme si elle n'avait pas été nourrie depuis des décennies. Elle s'empiffre de différentes viennoiseries, sous l'œil scrutateur de sa camarade, qui se demande encore certainement ce qu'elle fiche ici.
Elle le saura bientôt.
— Un rôdeur, Monsieur.
— On en a eu souvent... Vous saurez régler ça, déclaré-je. Et sans le moindre accroc.
— Ça n'est pas comme d'habitude, Monsieur...
— Comment ça ? L'interrogé-je en me détachant cette fois-ci des caméras.
Je me redresse de mon siège et me mets debout. Je plonge une main dans ma poche, tandis que l'autre maintient toujours mon portable, puis commence à faire les cent pas dans mon bureau. Mon palpitant commence à battre anormalement vite. J'ai un mauvais pressentiment. Cela dit, je patiente, jusqu'à ce qu'on m'annonce ce que je redoutais le plus. Alors, je frappe une fois dans le mur.
— PARDON ?!
— Oui, Monsieur, confirme le vieil homme sans hésiter.
— Mmh... Je vois. Depuis longtemps ?
— Ça fait environ une semaine, Monsieur. Il rôdait autour des réserves, mais je n'ai pas pu apercevoir son visage.
— Sa tenue ?
— Un long manteau noir, m'indique-t-il à brûle-pourpoint. Un chapeau également noir et plutôt large. Une paire de lunettes de soleil.
La nuit ?
Curieux personnage.
Visiblement, il existe des personnes encore plus étranges que moi.
Après tout, c'est la simplicité qui fait la médiocrité, et l'étrangeté qui fait la grandeur et l'excellence.
— Son véhicule ?
— Une Berline noire, Monsieur. Aucune plaque d'immatriculation.
Je sais ce que cela signifie. Une Berline noire, c'est forcément la mafia. Forcément. La question, c'est qui. Qui est ce connard qui surveille tous nos faits et gestes ? Et surtout, comment a-t-il fait pour trouver notre planque ? Pour lors, je dois rester calme. Tant que je n'ai pas assez d'informations, je dois rester à ma place.
— Je vois. Écoute... Donne-moi juste le plus de détails possibles, dès que tu peux, Mason. C'est important.
— Vous pensez à quelqu'un en particulier ? À un groupe, Monsieur ? Me questionne mon sous-fifre.
— Non. Mais je tiens à être au courant de tout, sans exception. Je suis bien clair ?
— Très clair, Monsieur. Je vous souhaite une bonne soirée.
— Merci.
Je lui raccroche au nez.
Je vais devoir attendre un moment, le temps que mon fidèle me donne tout ce que je souhaite. Il demandera à plusieurs témoins ce qu'ils ont aperçu. Ils poseront des caméras partout. Encore plus que ce qu'il y en a déjà. Je me fiche complètement de savoir s'ils doutent, ou s'ils n'ont rien vu. Je veux des réponses.
À tout prix.
Pour la première fois depuis un moment, mes battements de cœur s'accélèrent drastiquement, comme si j'étais en prise à une angoisse sans pareille. Je tente tout pour me calmer : fumer clopes sur clopes pour m'enfumer les poumons, boire du Whiskey à la bouteille, mais rien n'y fait. je suis toujours en situation d'hyper vigilance. Alors, sans hésiter une seconde de plus, j'appuie de toutes mes forces sur le bouton rouge, juste en-dessous de mon bureau. Le temps qu'il ne rapplique, je place ma cigarette entre mes lèvres et m'accroupis face à un des meubles qui niche dans un coin de la pièce.
— Putain, est-ce que je les ai laissées... Putain, ouais !
Je déniche une paire de menottes en cuir noir, et les balance sur mon bureau. Elles heurtent l'ordinateur, mais je ne suis plus à ça près.
TOC TOC TOC
— Ouais, entre !
La porte s'ouvre et laisse apparaître la petite tête blonde de Victor, toujours aux aguets. Je l'observe quelques secondes en insistant sur son regard, histoire d'y déceler quelque chose, un signe que je pourrais analyser, dans lequel je pourrais m'engouffrer. Mais il n'y a rien. Alors, je lui donne mon ordre, et il comprend aisément pourquoi je l'ai appelé :
— Va me chercher Kristen, ordonné-je.
— Maintenant, Monsieur ?
— Tu continues à me faire chier, Victor ? Le provoqué-je, avant de m'emporter pour de bon. TU ES SOURD, PUTAIN ?! VA. ME. CHERCHER. KRISTEN.
Il flanche, je le vois dans ses prunelles qui se détrempent. Elles n'expriment maintenant plus que la peur. La terreur, peut-être. Je ne saurais le dire.
— N-n-n-n-non, n-n-n-n-non-n-n-n... J-j-j-e... J'y v-v-v-v-vais... Bredouille-t-il comme un enfant qui apprend tout juste à parler.
Le jeune homme prend enfin congé pour exécuter mon ordre. Je le regarde sortir de la pièce sans en louper une miette puis, une fois que je suis seule, je l'insulte ouvertement :
— Citrullo ! (nigaud / cornichon !)
Je repense tout à coup à sa réaction lorsque je m'apprêtais à le violer et ne cesse de me répéter que c'était étrange. Plusieurs évènements étranges sont en train de s'enchaîner. Je dois rester sur mes gardes, ou je risque d'y passer pour de bon.
Je ne tolérerai pas qu'on me passe devant.
J'ai toujours un tour dans mon sac.
Ou dans mes bourses.
— Il faudra que j'enquête aussi sur toi, mon cher... Songé-je en le regardant traverser le couloir derrière l'écran de mon ordinateur.
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Coucou !!! 💪💪💪
Je suis désolée de vous annoncer cela, mais il n"y aura plus de chapitre du Bourreau des Coeurs avant la fin de Daddy's Girl 2.
Je me concentre sur Daddy, et je reviendrai à celui-ci plus en forme !
Gros bisous 🌹
Profitez-en pour me faire un petit retour sur ce tome 2 ❤️❤️❤️
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BOURREAU DES COEURS - TOME 2
RomanceCOMING SOON ❤️ Colorado, un an plus tard. Un an après la torture, puis le meurtre de son père, Isabella est toujours la captive de Dan, quelques privilèges en plus. Seulement, sa relation avec Dan, alias Hadrian Campbell, fait souvent des étincelles...