La douleur.

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Coralie : Elle ne veut pas te voir, reste dehors. En plus, elle est épuisée, ils viennent de lui augmenter les antidouleurs.
Stefan : Laisse-moi la voir.
Coralie : Hors de question, et en plus, c'est de ta faute si elle est ici.
Stefan : Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
Coralie : Qu'elle ne veut plus jamais entendre parler de toi, et franchement, elle a raison.
Stefan : Laisse-moi passer, ne me force pas à te bousculer.
Enzo : Doucement, c'est ma copine.
Stefan : Alors qu'elle me laisse voir la mienne.
Coralie : Ah mais non, là c'est plus ta copine, c'est ton ex, et ça risque pas de changer de sitôt.

Malgré tout, Stefan parvient à entrer dans la chambre.

Julie : Dégage, rien que de voir ta tête me tend et ça me fait encore plus mal.
Stefan : Je suis désolé.
Julie : C'est fait, tu as couché avec une autre alors qu'on était encore ensemble. Ça s'appelle de la tromperie, et ça, je n'accepte pas.
Stefan : Quand tu es partie hier, pour moi, c'était fini.
Julie : Eh bien, maintenant ça l'est pour de bon. Toi qui disais que j'étais la femme de ta vie, tu oublies vite...
Stefan : Je ne t'ai pas oubliée, je suis là.
Julie : Laisse-moi, je veux dormir. Retourne avec l'autre, tu n'auras plus rien de moi.

Stefan s'assoit au fond de la pièce pendant que je m'endors. À mon réveil, il est toujours là.

Julie : Qu'est-ce que tu fais encore là ?
Stefan : Tu as mal ? Tu veux que j'appelle une infirmière ?
Julie : Oui, et surtout, je veux que tu t'en ailles.

Stefan sort et revient avec une infirmière.

Infirmière : Comment ça va ?
Julie : J'ai très mal...
Infirmière : On est au maximum des antidouleurs pour l'instant. Je peux vous en redonner dans une heure, mais si vous voulez, je peux vous aider à vous repositionner pour être plus à l'aise ?
Julie : Non merci, j'ose pas bouger.
Infirmière : D'accord, vous avez besoin de quelque chose d'autre ?
Julie : Non, ça va, merci.
Stefan : Tu veux boire ou manger quelque chose ?
Julie : Arrête de parler, ta voix m'insupporte.
Stefan : Je suis désolé.
Julie : Tu l'étais aussi avant que j'entre dans ta chambre et découvre ta trahison ?
Stefan : Je le suis maintenant. Je m'en veux terriblement.
Julie : Le mal est fait. Tu l'as hypnotisée ou elle était consentante ?
Stefan : Pour qui tu me prends ?
Julie : Tu veux vraiment que je réponde ?
Stefan : Arrête.
Damon : Dès que j'ai eu Enzo au téléphone, je suis venu.
Julie : Merci, Damon.
Damon : Je t'avais dit de ne pas prendre la route... Regarde dans quel état tu es maintenant.
Julie : Tu peux me rendre un service ?
Stefan : Dis-moi.
Julie : Je parlais à ton frère. Tu peux sortir, ta présence me tend, et ça me fait encore plus mal.
Damon : Oui, pas de souci.

Damon fait sortir Stefan, et je les entends se disputer avant que Damon ne revienne.

Damon : Je peux faire quelque chose pour toi ?
Julie : Fais-le partir, je veux plus le voir.
Damon : Je comprends. Mais toi, comment tu te sens ?
Julie : Horriblement mal...
Damon : Ils t'ont donné des médicaments ?
Julie : Oui.
Damon : Tu veux que je t'hypnotise pour t'aider un peu ?
Julie : Volontiers...

Damon m'hypnotise pour apaiser ma douleur.

Damon : C'est mieux ?
Julie : Oui, merci.
Damon : Bon, repose-toi.
Julie : Merci.
Damon : On va rentrer. Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit.
Julie : Merci, Damon.

Je m'endors, passant le reste de la journée dans un état de semi-conscience. Quand je me réveille, Stefan est à nouveau là.

Julie : Qu'est-ce que tu fais encore là ?
Stefan : Rien, je te regarde dormir. Coralie t'a apporté des affaires.
Julie : Va rejoindre l'autre.
Stefan : Je l'ai vue cette nuit.
Julie : C'était mieux qu'avec moi ?
Stefan : Évidemment.
Julie : Eh bien, tant mieux.
Stefan : Il y avait beaucoup plus de sensations.
Julie : Retourne la voir alors, reteste la marchandise.
Stefan : Oui, tu as raison, je vais la rappeler.
Julie : Dis-lui de passer, j'ai même pas eu le temps de lui demander son prénom.
Stefan : Harper.
Julie : Oh, c'est joli.
Stefan : Aussi joli qu'elle.
Julie : Eh bien, retrouve-la.
Stefan : Arrête. Tu sais très bien que c'est faux. C'est toi que j'aime.
Julie : Tellement que tu couches avec une autre ?
Stefan : On a traversé une année tellement compliquée, et oui, hier, j'ai fait une erreur.
Julie : Arrête. Tu parles dans le vent.
Stefan : Laisse-moi m'excuser.
Julie : Je te pardonnerai pas. Si je pouvais bouger, je t'aurais frappé, crois-moi.
Stefan : Tu veux que je m'approche ?
Julie : Arrête de croire que je veux plaisanter. Il n'y a rien de drôle.
Stefan : Oh, mais toi, arrête ton cinéma !
Julie : Mon cinéma ? Tu me trompes, et c'est moi qui fais du cinéma ?
Stefan : J'ai fait une erreur, d'accord. Et toi, avec Kol, tu n'avais pas fait une erreur aussi ?
Julie : On était vraiment séparés. J'ai pas couché avec lui le même jour où on s'est disputés, et on avait convenu de ne plus en parler.
Stefan : Donc pour toi, ce n'est pas pareil ?
Julie : Non, ça n'a rien à voir.
Stefan : Pourtant, tu as couché avec quelqu'un d'autre alors qu'on était ensemble.
Julie : On était séparés, et ça faisait trois semaines que tu n'étais plus là. Toi, tu n'as même pas attendu un jour. Il s'est passé quoi, deux heures ?
Stefan : J'étais énervé, j'ai trop bu...
Julie : C'est pas une excuse.
Stefan : Bon, je sais que je suis inexcusable, mais...
Julie : C'est bien, tu as tout compris. Tu n'es pas excusable. Alors tu peux partir, la porte est là.
Stefan : D'accord.

Stefan sort de la chambre, et je m'effondre en pleurant. Une infirmière entre peu après.

Le journal de Julie. TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant