La jalousie

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Stefan : Mon amour, tu vas bien ?
Julie : Super, comme quelqu'un qui vient de réaliser que tout le monde sait qu'elle ne couche plus avec son copain...
Stefan : Je suis désolé d'avoir parlé de ça avec Damon.
Julie : Et tu lui as dit quoi d'autre ? Que Harper était mieux que moi ? Plus jolie, plus expérimentée ?
Stefan : Non, bien sûr que non ! Ne te compare pas à elle, c'était juste une erreur d'un soir. Toi, c'est pour la vie.
Julie : Je n'ai pas le choix de me comparer, Stefan. Tu m'as trompée avec elle. Oui, j'ai décidé de te pardonner, mais il y a deux jours encore, elle t'appelait ! Si tu l'as choisie, c'est qu'elle avait quelque chose que moi je n'ai pas.
Stefan : Stop. Elle n'a rien que tu n'aies, bien au contraire.
Julie : Alors, pourquoi elle ?
Stefan : C'est tombé sur elle, ça aurait pu être n'importe qui d'autre. Maintenant, arrête avec ça, on va passer un week-end rien que tous les deux. Tu vas te détendre et penser à autre chose, c'est Noël.
Julie : Oui, tu as raison... Allez, on y va.

Stefan prend les sacs, et on descend. Je lance un regard noir à Damon.

Julie : À plus, Elena.
Elena : Profitez bien et détends-toi...
Julie : On va essayer.
Stefan : Je conduis.
Julie : Oui.
Stefan : Ça va aller ?
Julie : Oui, je vais redescendre la pression.
Stefan : Tu m'en veux ?
Julie : Non. Mais si j'avais eu une sœur, j'en aurais parlé avec elle, pas avec tout le monde. J'en veux surtout à Damon, c'était pas le moment ni l'endroit.
Stefan : Tu as raison, c'est notre histoire.
Julie : Désolée si je suis chiante, mais maintenant ça tourne dans ma tête.
Stefan : Dis-moi.
Julie : Tu lui as parlé de ta nuit avec Harper ?
Stefan : Non, il sait juste qu'on a couché ensemble et qu'elle a dormi à la maison. Je n'ai pas donné de détails, tout comme je ne parle pas de nous en détails.
Julie : Ouais, mais pour elle tu aurais pu, vu que c'était juste une erreur.
Stefan : Il n'y a rien à raconter. Je l'ai vue à une soirée, elle m'a chauffé, je l'ai ramenée chez moi, et on a couché ensemble. Ça s'est terminé là.
Julie : D'accord.
Stefan : On peut ne plus en parler ?
Julie : Si ton frère avait su se taire, on n'en serait pas là.
Stefan : Je sais... Demande-moi tout ce que tu veux savoir et on en parle une bonne fois pour toutes. Ça te va ?
Julie : Ça me va.
Stefan : Ça ne te fera pas de mal ?
Julie : Je sais tout maintenant, non ?
Stefan : Oui.
Julie : Alors, non, ça ne me fera pas plus de mal.
Stefan : Alors, vas-y.
Julie : Comment elle a fait pour te séduire au point de me faire oublier ?
Stefan : J'étais en colère parce qu'on n'arrivait pas à se comprendre, et quand tu es partie, j'ai vraiment eu l'impression que c'était fini. Je suis allé en boîte, j'ai bu, et je ne l'ai même pas remarquée au début. Puis elle s'est approchée, elle était habillée de manière très suggestive, a commencé à danser très collé à moi, à m'embrasser dans le cou, et j'ai laissé faire. Après, on s'est embrassés, on est allés dans les toilettes où c'est devenu très intense. Je lui ai demandé si elle voulait rentrer avec moi et elle a dit oui.
Julie : Ok... Et dans la voiture, vous avez parlé de quoi ?
Stefan : On n'a pas parlé.
Julie : Ça me dégoûte... Elle avait beaucoup d'expérience ?
Stefan : J'en sais rien, je ne lui ai pas demandé.
Julie : C'était bien ?
Stefan : Oui, enfin, non... J'en sais rien.
Julie : Comment ça, tu ne sais pas ?
Stefan : Ta question est piège. Non, ce n'était pas bien parce que j'ai regretté dès que c'était fini, mais oui, c'était bien dans le sens où j'ai cherché à satisfaire un besoin égoïste.
Julie : Donc, avec moi, tu ne prends pas de plaisir ?
Stefan : Je n'ai jamais dit ça. Avec toi, je prends du plaisir en te voyant heureuse. Avec elle, je ne pensais qu'à moi.
Julie : Arrête la voiture.
Stefan : Dis-moi pourquoi.
Julie : Je veux qu'on couche ensemble maintenant.
Stefan : On est presque arrivés...
Julie : On ne l'a jamais fait dans ma voiture.
Stefan : Dans aucune voiture.
Julie : Je veux le faire maintenant.
Stefan : Tu en as vraiment envie, ou c'est juste à cause de cette discussion ?
Julie : Les deux.
Stefan : Arrête, c'est ridicule...
Julie : Tu avais quelle voiture ce soir-là ?
Stefan : La sienne, que j'avais garée de l'autre côté pour que personne ne voie.
Julie : Au moins ça... Arrête la voiture ou je m'énerve.
Stefan : Attends, je trouve un coin tranquille.
Julie : Merci.
Stefan : Depuis quand tu dis merci pour qu'on couche ensemble ?
Julie : Je sais pas...
Stefan : Mon cœur, sois honnête. Tu en as vraiment envie ?
Julie : Oui.
Stefan : Tu ne fais pas ça par rapport à Harper ?
Julie : Aussi, je suis jalouse.
Stefan : Jalouse de quoi ?
Julie : Que vous ayez fait des choses dans une voiture et que toi et moi, on ne l'ait jamais fait.
Stefan : N'importe quoi, on l'a fait dans de meilleurs endroits !
Julie : Je veux le faire dans la voiture maintenant.
Stefan : Je suis perdu... Je ne veux pas que tu te sentes obligée.
Julie : Regarde, tourne à droite, là, y'a un chemin.

Stefan s'exécute et nous entrons dans un petit bois.

Julie : Parfait.
Stefan : Je veux pas que tu te forces...
Julie : Je ne me force pas.

Je détache nos ceintures, Stefan recule son siège, et je me mets sur lui.

Stefan : T'es sûre ?
Julie : Oui.

Nous couchons ensemble. Une fois fini, on se rhabille, et je retourne à ma place.

Stefan : Je t'avais dit que ce n'était pas si extraordinaire dans une voiture.
Julie : Ça fait une chose de plus pour notre carnet, puis au moins, on a essayé. C'est pas terrible, mais c'est pas nul non plus.
Stefan : J'ai pas perdu la main ?
Julie : Tu gères toujours, mon cœur.
Stefan : Tant mieux... Je peux reprendre la route ou tu vas encore trouver une raison de m'arrêter ?
Julie : Hmmm, je réfléchis...
Stefan : À quoi ?
Julie : On ne l'a jamais fait dans les bois.
Stefan : T'es incroyable, vraiment.
Julie : Pourquoi ?
Stefan : Tu passes de rien à tout en moins de 24 heures.
Julie : Ça te dérange ?
Stefan : Pas du tout.
Julie : On le fera une autre fois, quand on ira camper.
Stefan : Très bonne idée.

Stefan reprend la route.

Julie : Alors, on peut clôturer Harper ?
Stefan : Oui, enfin.
Julie : Dernière question.
Stefan : On avait dit stop.
Julie : Ok...
Stefan : Bon, dis-moi.
Julie : Vous avez fait des trucs que tu n'as jamais faits avec moi ?
Stefan : Non.
Julie : D'accord, on clôture.
Stefan : Merci, il était temps.
Julie : Mais je réserve le droit de rouvrir si j'ai une autre question.
Stefan : Bon, on arrive. Pour ce week-end, c'est vraiment clôturé.
Julie : Ça marche.

On se gare, puis on rentre dans l'hôtel. À la réception, je découvre avec surprise que le réceptionniste n'est autre que Dylan.

Le journal de Julie. TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant