Cœur brisé

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Infirmière : Vous avez mal quelque part ?
Julie : Non, ça va aller...
Infirmière : Qu'est-ce qui se passe ? Il ne faut pas vous mettre dans cet état.
Julie : Ma vie est une catastrophe...
Infirmière : Mais non, c'est juste un accident, ça arrive. Vous êtes en vie, et c'est déjà énorme vu le choc que vous avez eu.
Julie : Je devais commencer mon stage ici lundi, je rentrais en 3ème année de médecine...
Infirmière : Vous le rattraperez, ne vous inquiétez pas pour ça.
Julie : Merci...
Infirmière : On va vous apporter votre plateau repas. Comment vous vous sentez niveau douleur ?
Julie : Ça va, merci.

Peu après, une autre infirmière m'apporte mon repas, puis elles s'en vont toutes les deux. Je mange un peu avant de me rendormir. Le lendemain, je me réveille et vois Damon déjà présent à mes côtés.

Damon : Comment tu te sens ?
Julie : Ça va...
Damon : Tu vas sortir cet après-midi, je te ramène au manoir.
Julie : Hors de question. J'ai un appartement juste à côté, je vais rentrer là-bas.
Damon : Tu ne peux pas rester seule, tu as eu un traumatisme crânien. Tu sais très bien ce qu'il faut faire, alors je te ramène au manoir.
Julie : Non.
Damon : Ce n'est pas une question, Julie.
Julie : Je veux être le plus loin possible de ton frère.
Damon : On s'en fiche de votre histoire, c'est ta santé qui compte, Julie !
Julie : Je me porterai mieux loin de lui.
Damon : Tu es tellement têtue, c'est incroyable.
Julie : C'est une de mes qualités.
Damon : Non, c'est loin d'en être une.
Julie : Je n'irai pas au manoir.
Damon : Tu iras au manoir, je te prépare une chambre en bas et tu n'as pas ton mot à dire.
Julie : Non, je ne veux pas.
Damon : Arrête. Je peux t'hypnotiser, tu n'as plus de bracelet pour te protéger.
Julie : Alors donne-m'en un !
Damon : Si tu viens au manoir.
Julie : Assure-toi juste que l'autre ne s'approche pas de moi.
Damon : Marché conclu ?
Julie : À contrecœur, oui.
Damon : Où sont les clés de ton appartement ? Je vais te prendre quelques affaires.
Julie : Dans mon sac. Je n'ai pas encore trop déballé, tout est dans des valises.
Damon : Parfait, ça m'évitera de fouiller dans tes sous-vêtements.
Julie : Damon ?
Damon : Oui ?
Julie : Merci pour ce que tu fais. Tu n'étais pas obligé.
Damon : Tu fais partie de la famille. Et même si j'ai parfois douté, tu es une bonne personne.
Julie : Merci...

Damon s'en va. Les infirmières viennent m'aider à m'installer dans un fauteuil roulant. Les médecins m'expliquent que la récupération sera longue et qu'il est essentiel que je me repose. Quand Damon revient, nous partons au manoir.

Damon : Je te préviens, Stefan est là.
Julie : Il est avec l'autre fille ?
Damon : Non, enfin, pas que je sache.
Julie : D'accord... De toute façon, je veux juste que tu m'aides à me coucher et à dormir.
Damon : Pas de souci.

Damon me pousse en fauteuil jusqu'à la chambre, m'aide à me coucher, et s'assure que je sois installée confortablement.

Julie : Merci...
Damon : Je vais faire des courses. Tu as besoin de quelque chose ?
Julie : Non merci. N'oublie pas mon bracelet.
Damon : Il est là.

Damon attache le bracelet à mon poignet.

Julie : Merci, à plus tard.

Je m'endors rapidement. Lorsque je me réveille, j'ai une forte envie d'aller aux toilettes.

Julie : Damooon... Damooooon...
Stefan : Il n'est pas là, je peux t'aider ?
Julie : Non, je vais attendre qu'il revienne.
Stefan : Tu veux que je t'aide à te lever ?
Julie : Je ne veux pas que tu me touches.
Stefan : Julie...
Julie : Stefan.
Stefan : Je suis désolé.
Julie : Très bien, moi aussi je suis désolée... Désolée d'avoir cru en toutes tes paroles, de t'avoir fait confiance. Et tu sais quoi ? Quand je couchais avec Kol, alors qu'on ne se devait rien, lui au moins n'a jamais été voir ailleurs. C'est fou, non ? Et toi, tu n'as pas pu t'en empêcher.
Stefan : Pourquoi tu reparles de lui ?
Julie : C'est toi qui l'as remis sur le tapis hier.
Stefan : Je t'aime comme un fou, Julie.
Julie : Non, ne dis pas ça. Quand on aime, on ne cherche pas à briser la personne en face.
Stefan : Ce n'était pas mon intention...
Julie : Et si je n'étais pas venue, tu me l'aurais dit ? Ou si quand je suis venue, elle n'était plus là, tu m'aurais avoué ta faute ?
Stefan : Je n'aurais pas pu te cacher ça.
Julie : Et si j'étais venue comme si de rien n'était et t'avais embrassé, tu aurais fait quoi ?
Stefan : J'aurais cédé, et j'aurais eu du mal à t'avouer mon erreur...
Julie : D'accord.
Stefan : Tu ne mérites pas ça... Je ne te mérite pas. Tu es trop bien pour moi.
Julie : Pour une fois, je suis complètement d'accord avec toi. Bon, aide-moi à me lever, j'ai vraiment besoin d'aller aux toilettes et ton frère n'est pas encore rentré.

Stefan me soutient et m'aide à me déplacer jusqu'aux toilettes, puis me ramène au lit.

Le journal de Julie. TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant