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Ça faisait approximativement 1h qu'on étaient rentrés de notre balade. Le feu de la cheminée crépitait, les plats de viande fesandé et de mets divers reposaientt sagement sur la table, bref tout se passait pour le mieux.

Je m'étais allongé confortablement dans un des lits. Je m'ennuyais à crevé.
J'ai même tenté de lire des livres alors qu'ils étaient dans une langue qui m'était inconnue. Mais comme on pouvait s'en douter cette activité ne m'a pas diverti.

Mon capitaine semblait être dans le même inconfort puisqu'il alla voir notre hôte.

-" il y a rien à faire dans votre bled ?"

Sigune se tourna lentement le regard blasé vers mon capitaine.

-"il y a de nombreuses choses à faire à condition que l'on sache s'occuper."

Je ne peux m'empêcher de rire face à cette réponse plus que vague. Il semblait au courant puisqu'il  a un sourire amusé lorsqu'il retourna à ses activités.

Mon capitaine ne le prie pas comme blague mais davantage comme un affront.

-"Tu te fous de moi ?"

Il se  releva encore une fois, encore plus agacé que la précédente.

-" Non, la chose c'est que je ne sais pas ce qui vous divertit. Si ça vous intéresse il doit y avoir des jeux de cartes il y a de l'alcool et si vraiment vous vous ennuyez vous pouvez toujours sortir en ville."

Après sa petite tirade il s'accroupit pour la énième fois et se mit à bidouiller je ne sais quoi.

Mon chef saisit son avant-bras et le tira vers le haut.

-"qu'est-ce qu'on peut faire en ville ?"

-"bah je sais pas moi, vous pouvez aller à la taverne, aller au marché , ou encore aller au bordel..."

-" ça ne risque pas de nous divertir ça !"
Mon capitaine l'eut presque crier et leva la main au-dessus de notre hote. celui-là même ce contorsionna et tenta au mieux de se protéger du coup qui menaçait de sabattre sur lui d'un instant à l'autre.

Or étant donné que je ne réfléchis pas beaucoup, que je n'aurais pas permis que quelqu'un tape le petit moineau chanteur qui était la seule source de distraction à 8 pattés de maison, je bloqua de h lu et le coup à l'aide de mon propre avant-bras.
Ce n'est qu'après coup que je me suis dit que mon chef n'aimerait peut-être pas que je m'interpose face à sa discipline.

2 jours que je squatte chez mon hôte. Il passait son temps à faire les corvées tels que nettoyer notre linge ou s'occuper de la vaisselle. Il faut dire que quand on sortait on crevait de froid et quand on rentrait la doudoune qui nous couvre les épaules était tel que nous réussissions à suer malgré la température ambiante très basse.

Même si cette hausse de corvée peut-être démontrer d'une manière logique je vois bien que mon chef abuse il lui en demande beaucoup plus que ce qu'il devrait.Mon opposition d' il y a quelques jours ne mets, curieusement, jamais retombé dessus. Par contre, mon capitaine s'enhardit dans sa manière de parler et de traiter le jeune homme. En ce moment il tire la tronche. Moi non plus je n'aimerais pas m'occuper des affaires des autres toute la journée. Même si au fond je sais qu'il y a de fortes chances qu'il m'envoie un peu.

Je pense que lui aussi a fait le lien avec l'incident et ne m'a plus parler comme nous pouvions le faire avant ce dernier.
Peut-être qu'il m'en veux d'être intervenu. Après tout ça ne lui a causé que des soucis. Je ne pense pas être en tort mais je comprends. En plus de cette vie hostile il devait maintenant gérer le quarantenaire agressif et autoritaire.

Au fur et à mesure du temps que je passais dans le petit chalet je pouvais voir le propriétaire des lieux s'absenter tous les soirs dans les environs 9h. Il se levait du tapis sur lequel il dormait se couvrait davantage qu'il ne l'était déjà et s'aventurait, a pas feutré, jusqu'à la grande porte de l'entrée. Je m'en étais rendu compte non pas à cause du bruit qui dans mon imagination à cause des griffes sur le parquet aurais dû me réveiller, mais davantage à cause du grand courant d'air frais et parfois même de la neige qui s'immissait dans le petit habitacle.
Au début je n'y prêtais absolument pas attention. Déjà parce que ça ne me regardait pas. Et puis parce que généralement il était tard, dehors il faisait froid... Bon ok j'étais tranquille dans mon lit quoi...

Mais un soir il revint en boîtant. Sa patte arrière était en lambeaux. Sa respiration erratique qu'il tente à mon avis de dissimuler comme il pouvait j'étais malgré lui couvert par le crissement de la porte à laquelle il se donnait.
Moi, j'étais pieuté, j'assistais à moitié endormie en scène que je comprenais à peine. Mes paupières allaient pour se fermer de nouveau quand elle se rouvrir tout aussi brusquement. Il semblerait que sa prise sur cette pauvre porte de bois n'est pas suffi à le maintenir debout.

Terre du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant