10

6 4 0
                                    

On est de nouveau rentrer dans sa demeure. Une chaleur agréable enveloppe tout mon être.Lui, met quelques temps avant d'arrêter de grelotter. Même si j'ai de la peine pour lui, je ne lui aurais rendu sa petite veste pour rien au monde.

Nous venions à peine de rentrer que la porte retentit. Quelqu'un a frappé à la porte. Tout boitillant, il se dirigea vers cette dernière. Dans l'ouverture de l'entrée je vis un homme très grand étoffé par son épais manteau. Avant même que ce dernier n'ait le temps de demander quoi que ce soit, Sigune sors de chez lui vérifiant que personne n'était là et ferme la porte après être sorti. Cela m'interpella. Il était évident au vu de son comportement que je ne t'ai pas censé assister à cette scène.

Cela ne m'enchante pas car malgré toute la réticence que je pouvais mettre un choix s'impose moi. En effet, la procédure dans ces cas-là me donner l'obligation d'en parler à mon capitaine afin de prévenir les mutineries. Mais si je parlais à l'homme en question je savais très bien que par prudence il arriverait malheur à mon oiseau chanteur.

Quelques minutes plus tard il fit de nouveau son apparition. Le visage davantage soucieux il me jeta une œillade méfiante puis s'attendrit.

-" Tu à faim?"

Je fais semblant de ne rien avoir vu pour ne pas éveiller ses soupçons.

-" Ouais grave."

Il rit légèrement en se dirigeant vers la cuisine.

-"j'arrive !"

Je me déplaçais de manière plus ou moins furtive vers la petite cuisine pour surveiller ses faits et gestes.
Une tranche de viande épaisse reposer dans une poêle chaude. Le beurre crépiter sur cette dernière et un petit bouquet aromatique reposer sur le steak. Mais personne ne surveillait ce steak.

Alors avant le retour de mon capitaine je m'étais fixé comme objectif de déterminer si le petit oiseau pouvait être un danger potentiel. Rien à signaler dans le grenier. Les chambres sont nickel. Toutes les salles sont vides. Enfin j'arrive dans une espèce de sale carrelé de large dalle de pierre. De grandes bassines y résident ainsi qu'un petit robinet. Au vu du reste de la demeure jamais je ne me serais permis de croire que le jeune homme des neiges pouvaient se payer le loisir d'avoir une salle de bain. Puis mon esprit tilta enfin. Ici, l'eau n'est absolument pas un problème.

J'ai beau faire un effort considérable pour voir dans entrebaillure de la porte je ne parviens pas à déterminer si l'oiseau s'y situait.
Je finis par l'offrir prudemment. Il était bien là. Je n'avais pas assez ouvert la porte pour pouvoir le voir mais je l'avais clairement entendu chantonner un air léger.

J'allais pour m'en aller quand j'entendis que la petite musique fut entrecoupé de silence et de bruitage étrange. Je t'endis l'oreille autant que je le peux. Cela ressemble à un petit cliquetis. Il respire fort, arrête quelques peu sa musique, la respiration se calme et la musique reprend. En soit, je savais pertinemment que la découverte qu'ouvrir cette porte pourrait m'apporter n'était pas vitale. Il s'agissait davantage d'une curiosité personnelle.

En feignant l'innocence dans un adulte qui ouvrait la porte d'une salle de bain sans s'être rendu compte qu'il y avait quelqu'un dedans, j'ouvre en grand.
Les petits yeux arctiques se tournent vers moi et s'élargissent en deux petites soucoupes.

La première chose que je vois et que je regarde n'est pas du tout l'agrafeuse à ses pieds ou l'immense tas de fourrure dans le coin de la pièce.
Son corps c'est à la merci du regard. Tout entier. Je ne me connaissais pas si prude, mais je me sentis tout de même rougir. Il était de dos,  je ne voyais pas grand-chose.
Suffisamment pour ne pas y être indifférent. Lui, attrape le premier objet à sa portée et me le lance ça en pleine figure dans un cri étouffé. Si mon visage était rougit le sien était simplement en fusion. Il t'entend mal à droitement de saisir une serviette. Dans cette tentative désespérée de cacher sa nudité il avait failli se vautrer lamentablement sur le carrelage mouillé. C'est à cet instant que je vis la plaie béante sur le côté de sa jambe. Il a dû profiter de sa douche pour refermer la plaie. De petites agrafes étaient maladroitement disposé sur le long de la blessure afin de favoriser sa future guérison.

Le sang se mêlait délicatement à l'eau qui jonchait le sol. Toute la scène s'est produite en moins d'une minute.

Je referme précipitamment la porte sans pour autant être épargné des rames mécontents de mon hôte.

-"Toquer, c'est pour les chiens ?"

Je faisais dos a la porte et ne lui répondit pas. Au pied du mur en face de moi réside l'agrafeuse qu'il venait de me lancer à la figure.
Je l'ai pris dans mes mains en soufflant d'exaspération.

Les cris derrière la porte avait cessé laisse en place un de petit bruit étouffés qui ressemblait davantage à des lamentations qu'à des râles.

Disposer mes doigts autour de la poignée décider à ne pas laisser ce petit être se vider de son sang dans sa salle de bain. Je ferme les yeux forts, pousse la porte de la salle de bain et me dirige rapidement vers lui. Il recule il doit avoir peur ou être très gêné peut-être un peu de réflexions faite.

Je lui saisis délicatement la cheville et dispose sur la plaie un peu d'eau salée. Il grimace. L'eau emporte le sang doucement le long de la fine jambe. Il s'est couvert d'une serviette le temps que j'aille chercher du fil et une aiguille. Il semble plus détendu que tout à l'heure même s'il reste rouge. Tant mieux.
Il faut faire les choses proprement. J'ôte les quelques agrafes tordu déjà implanté dans la chair tendre et recout avec patience la plaie. Il vient de perdre conscience.
Une fois le tout fini, je nettoie le tout et le porte dans le lit qu'il me prête.

Terre du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant