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Le coup n'était pas mortel. Un grand bleu s'étendait tout le long du côté droit de la face du blondinet. Les yeux de Sigune papillonnent reprenant peu à peu connaissance. Je ne vois rien. Rien de net tout du moins. Tout est flou et indécis. Ils sont le froid contre ses joues, entend quelques bruitages imprécis et détermine un paysage blanc et bleu sans en déterminer les contours. Tous ces sens nageaient dans le vague.

Quand il fut un peu plus réveillé. Il entendit la voix de Jiho.

-" C'est bon tu te décides à te réveiller ?"

-" Où sommes nous ?"

-" Toujours chez toi."

-" Tu m'as fait peur.... Détache-moi ! C'est désagré..."

Il fut couper par une voix familièrement grave et menaçante.

-" Sigune ? On en avait pourtant parler."

-" Niric ? " Le blond avait perdu toute son assurance. Les yeux arctiques se plongeaient dans ceux plus sombre du noireau.

-" C'est quoi ce bordel ?"

-" Bas... je suis allé voir ton chef de village pour savoir si c'était normal qu'un membre de votre tribu tente de m'assassiner."

De petites gouttes salées ornait les paupières du blanc. Puis, sûrement sur l'emprise de la panique il regardait partout dans la pièce qui n'était autre qu'une cabane à chèvre tout en essayant de se défaire des cordages qui le maintenaient à sa chaise.

L'homme cornu appuya sa main calleuse contre le dossier de la chaise et la poussa en équilibre sur les deux pieds arrière.

-" Qu'est-ce qui t'a pris ? C'est à l'ancien fils du chef d'accueillir les invités. Je ne t'ai jamais demandé de les assassiner."

Ses yeux étaient révulsés empli de peur de colère. Même si je tentais au maximum de paraître le plus froid et le plus insensible possible, le sentiment malgré tout mon cœur s'accélérer l'appréhension.

-" J...Je ne voulais pas nuire à la tribu. On allait être colonisé... Et je ne voulais pas que le collectif perdent encore ."

-" Oh , mais ne t'inquiète pas le collectif ne perdra rien du tout. Ton ami ici présent a choisi de ne pas faire remonter l'information pour l'instant. Quant à toi, tu quitteras ce fameux "collectif" porte à donner à des activités plus solitaires."

-" Attendez ! Je suis banni ?"

Je ne sais pas véritablement pourquoi mais de savoir le petit moineau seul dans la nature me fit froid dans le dos. Je l'imaginais bottillant dans la neige. Mes glandes lacrymales se permirent de prendre des initiatives. Alors je quitta l'abri pour bestiaux laissant les deux hommes à l'intérieur.

-" Etant donné que c'était la condition pour éviter un énième conflit armé, oui."

-" Mais ça revient à me mettre à mort."

-" Tout juste." Il s'approche davantage du blond tout en regardant dans la direction de Jiho. " Du moment qu'il n'est pas au courant tout va bien."

Le blond s'agita à nouveau se débattant contre les cordes solidement liées.

-" Vous êtes un monstre. J' veux pas crever comme un rat."

-" Si ça ne tenait qu'à moi ta mort serait bien plus désagréable."

En réponse Sigune cracha à la figure du chef.

Tout en essuyant l'affront sur sa joue droite, l'homme poussa davantage la chaise dans le vide.

-" Ton pauvre père doit se retourner dans sa tombe. Son fils chéri est un tueur. Je pense qu'une fois en enfer tu devras t'expliquer avec lui."

-" Ne parle pas de se que tu ne comprends pas. Si on ne fait rien mon père ne sera pas une exception."

-" Arrête de te trouver des excuses. Un meurtrier reste un meurtrier."

-" Achève moi maintenant ! Si tu m'épargne moi je te louperai pas."

-" Tu n'es pas crédible petit."

Le fameux Niric sortie dans un rire gras et tonitruant.Il se pencha un peu pour permettre à sa large carure de passer dans la petite entrée de la cabane à chèvre. Quand le barbu était loin, le moineau me vit à travers l'ouverture de la porte. Chaque mots de la conversation était parvenu jusqu'à mes oreilles. Les yeux larmoyant mais fou de râge de Sigune m'agacèrent. Comment ce mome osé t-il me regarder de la sorte ? C'est lui le tueur. Pourtant le laisser désarmer face aux vastes plaines neigeuses me foutait la nausée. Au fond je savais pertinemment que je ne me le pardonnerai jamais.

Alors je vais lança un petit couteau crantée qui atterrit dans la neige face à la chaise sur laquelle il était attaché.

Terre du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant