Coup de foudre à Paris

3 : Pressions Royales

**Eric**

Le lendemain matin, j'étais de retour à la résidence royale de Paris, un magnifique hôtel particulier niché au cœur de la ville. Mais l'opulence du lieu n'avait rien d'apaisant pour moi. J'étais assis dans le grand salon, attendant que le reste de la famille royale se joigne à moi pour une discussion que je redoutais.

Mon beau-père, Lord Hawthorne, était le premier à arriver. Sa présence imposante et son regard perçant n'avaient jamais réussi à me mettre à l'aise. Il était connu pour sa froideur et son attitude autoritaire, des traits qui se manifestaient souvent dans nos échanges.

« Eric, » dit-il d'un ton sec en s'asseyant en face de moi. « Nous devons parler de ton avenir. »

Je savais où cette conversation allait mener, mais je n'étais pas prêt à l'accepter sans une certaine résistance. « Oui, Lord Hawthorne. De quoi s'agit-il cette fois ? »

Il m'a regardé avec une intensité glaciale. « Tu es un prince, et il est temps pour toi de prendre tes responsabilités. Ta mère et moi avons trouvé une épouse convenable pour toi. Elle s'appelle Rebecca, et elle est tout ce que nous pouvons espérer pour la famille royale. »

**Eric**

Un mélange de colère et de frustration monta en moi. J'avais entendu parler de Rebecca, une jeune femme de la haute société, belle et accomplie. Mais l'idée de me marier par obligation plutôt que par amour m'était insupportable.

« Et si je ne veux pas de cette union arrangée ? » ai-je répondu, essayant de garder mon calme.

Lord Hawthorne a posé un regard glacial sur moi. « Ce n'est pas une question de ce que tu veux, Eric. C'est une question de devoir. Nous avons des attentes et des responsabilités envers la couronne. Rebecca est un choix parfait. »

**Eric**

Je serrai les poings, sentant une vague de rébellion monter en moi. « Je suis prêt à assumer mes responsabilités, mais pas à sacrifier mon bonheur. Je ne veux pas d'un mariage sans amour. »

Mon beau-père éclata de rire, un son dénué de toute chaleur. « L'amour est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre, Eric. Tu ferais bien de l'accepter. Tu rencontreras Rebecca ce week-end. »

Avant que je ne puisse répliquer, il s'est levé et a quitté la pièce, me laissant seul avec mes pensées tourmentées.

**Eric**

Je quittai le salon, le cœur lourd. Je n'avais jamais voulu ce genre de vie, enchaîné par des obligations et des attentes irréalistes. Mon esprit vagabonda vers Emilie, la pâtissière passionnée que j'avais rencontrée la veille. Elle voyait en moi quelque chose de plus qu'un simple titre. Elle me voyait comme un être humain.

Cette pensée m'apporta un certain réconfort, mais aussi une nouvelle inquiétude. Comment pourrais-je concilier les attentes de ma famille avec ce que je désirais vraiment ?

En sortant de la résidence royale, je savais que la journée à venir serait cruciale. Non seulement pour ma collaboration avec Emilie, mais aussi pour décider de mon propre avenir.