4 : Échanges Taquins et Moments de Trouble

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 Chapitre 4 : Échanges Taquins et Moments de Trouble

**Emilie**

Le lendemain matin, j'étais déjà en train de préparer la pâte pour les croissants lorsque la cloche de la porte d'entrée tinta, annonçant l'arrivée d'Eric. Il avait l'air différent, plus sombre et préoccupé. J'ai immédiatement senti qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.

« Bonjour, Votre Altesse, » ai-je dit avec un sourire malicieux, espérant alléger l'atmosphère.

Il leva les yeux vers moi, tentant de sourire mais échouant. « Bonjour, Emilie. »

« Vous avez l'air de porter tout le poids du monde sur vos épaules aujourd'hui, » ai-je remarqué en continuant à pétrir la pâte.

**Eric**

Je ne pouvais pas nier que j'étais de mauvaise humeur. La conversation avec Lord Hawthorne la veille m'avait laissé un goût amer, et je n'arrivais pas à me sortir de la tête cette idée de mariage arrangé avec Rebecca.

« C'est... compliqué, » répondis-je, essayant de ne pas trop en dire.

Emilie m'observait avec un regard perçant. « Oh, je vois. Un prince en détresse. Peut-être que quelques croissants frais pourraient vous remonter le moral ? »

J'ai esquissé un léger sourire. Sa légèreté et son humour étaient rafraîchissants, une bouffée d'air frais par rapport à l'austérité de la vie royale.

« Je suis sûr qu'ils seraient merveilleux, comme toujours, » ai-je répondu, essayant de me détendre.

**Emilie**

J'ai décidé d'essayer de le sortir de sa torpeur. « Allez, ne soyez pas si sérieux. Vous savez, un sourire peut faire des merveilles, même pour un prince. »

Il a ri légèrement, mais je pouvais voir qu'il se forçait. Je me suis rapprochée de lui, une étincelle de malice dans les yeux. « Dites-moi, Votre Altesse, est-ce que vous savez pétrir la pâte ? »

Eric a haussé un sourcil, surpris. « Pas vraiment. Mais je suis prêt à apprendre. »

Je lui ai tendu un morceau de pâte. « Alors, montrez-moi ce que vous savez faire. »

**Eric**

Je me suis mis à la tâche, maladroitement essayant de suivre ses instructions. Emilie riait doucement à mes efforts maladroits. Sa joie était contagieuse, et bientôt, je me sentais un peu plus léger.

« Vous êtes assez doué pour un débutant, » plaisanta-t-elle.

« Merci, je fais de mon mieux, » ai-je répondu en souriant. Puis, sans réfléchir, j'ai ajouté : « Peut-être que vous pourriez m'enseigner d'autres choses... plus tard. »

**Emilie**

Je l'ai regardé, légèrement surprise par sa remarque à demi-taquine. Avant que je ne puisse répondre, Eric perdit l'équilibre sur sa chaise, glissant vers moi. Dans un mouvement rapide, je me suis retrouvée projetée sur lui. Nous sommes tombés au sol, Eric sur le dos et moi allongée sur lui, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

**Eric**

Nos regards se croisèrent, et le monde sembla s'arrêter un instant. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage, nos lèvres dangereusement proches. Le moment était électrique, chargé de quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant.

Mais avant que quoi que ce soit ne se passe, la cloche de la porte d'entrée tinta, brisant le moment.

**Emilie**

Je me suis relevée précipitamment, le cœur battant la chamade. « Il faut que je retourne au travail, » ai-je dit, tentant de reprendre contenance alors qu'un client entrait dans la pâtisserie.

Eric se releva à son tour, un sourire en coin sur les lèvres. « Oui, bien sûr. À plus tard, Emilie. »

En retournant à mes pâtisseries, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce moment étrange et intense que nous avions partagé. Une chose était certaine, ce prince était bien plus complexe que je ne l'avais imaginé.


Coup de foudre à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant