MHA : Réhabilitation de cauchemar

27.

Elle n'eut plus la joie d'avoir de la visite jusqu'à la fin du mois. Elle apprit de la part d'une des gardiennes que le lycée de Yuei était en plein championnat sportif et même s'il était diffusé à la télévision, le petit écran n'étant pas disponible dans la zone commune, jamais Nozomi n'aurait pu le voir. D'ailleurs, elle n'était pas certaine de vouloir le voir donc l'absence de télévision ne faisait que l'arranger. Elle ne voulait pas les voir.

L'espoir qu'elle avait ressenti avec la venue de Present Mic au parloir s'était affaibli. Personne n'était revenue la voir, pas même l'inspecteur qui, une fois sa déclaration en poche, n'avait pas montré signe de vie.

Ils n'avaient pas reçu son message à travers la lettre. Peut-être n'avaient-ils pas reçu la lettre ? Même si ce n'était peut-être pas le cas, puisque Tsukauchi avait livré la première lettre, elle ne pouvait s'empêcher de se rendre coupable d'avoir donné sa confiance. Elle se répétait sans cesse qu'elle n'aurait pas dû faire confiance. Elle s'accusait d'être devenue faible en ayant passé du temps au lycée de Yuei en compagnie des apprentis héros.

Ainsi, cela faisait plus d'un mois qu'elle était de retour au centre pénitencier. Tout ce qu'elle voulait, c'était sortir et changer la monotonie des journées dans les murs de l'établissement. Ce fut le cas lorsqu'une semaine plus tôt, une nouvelle détenue arriva.

Elle ne se parlèrent pas, mais elle voyait qu'elle était d'une extrême curiosité. Elle ne s'était pas intéressée à son histoire, la raison de sa présence ici. Qu'importe ce qu'elle avait fait, elle était maintenant en prison et elle n'en sortirait peut-être jamais.

Aux côtés de Shion, elles observaient la petite nouvelle qui était arrivée dans la cour. En vue de son regard et du bleu qui entourait son œil, elle venait de faire sa première visite dans le bureau du directeur. Première visite qui ne serait certainement pas la dernière.

Lorsque vint enfin une nouvelle visite, ce n'était autre que l'inspecteur Tanaka. Un nouveau mois avait déjà commencé. La raison de sa présence était simplement pour la prévenir que l'enquête était pratiquement terminée et qu'elle n'avait plus beaucoup de temps à attendre. Il partit tout de suite après l'avoir prévenu. Mais pour elle, c'était clair, elle allait bientôt pouvoir quitter la prison et retourner à l'extérieur. Son espoir était de retour.

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En fin de compte, ce "plus beaucoup de temps" se transforma en éternité pour elle. Il n'avait pas précisé combien de temps elle pourrait espérer quitter l'établissement. Elle ignorait cette précision.

Le temps s'allongeait de plus en plus. Chaque seconde semblait durer des heures. Elle avait la mauvaise impression qu'il s'était moqué d'elle. Pour autant, elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il serait venu la voir pour lui dire une telle chose sachant qu'il avait l'air d'un sérieux inébranlable.

Mais lorsque vint enfin la libération, elle devait avouer ne pas s'attendre à ce qui se déroulait sous ses yeux.

Alors que les détenues étaient dans la cour, elles virent arriver des voitures de police à l'entrée du centre. Ce n'était pas le fourgon pénitentiaire qui annonçait le départ ou l'arrivée d'une nouvelle détenue. C'était bel et bien des voitures tout ce qu'il y a de plus banal dans les forces de l'ordre.

Les policiers entrèrent dans le centre sous l'incompréhension générale où toutes les jeunes filles durent patienter alors que leurs nerfs étaient brûlés par la curiosité. Mais lorsque sorti du centre l'inspecteur Tsukauchi accompagné par le directeur de la prison menotté, une explosion de joie se fit entendre dans la cour.

Elles allaient enfin ne plus recevoir les punitions qu'il leur infligeait. Fini les coups et les blessures. Fini les menaces. Fini la peur et l'appréhension d'un appel pour aller le voir.