MHA : Réhabilitation de cauchemar

29.

C'est par l'arrivée du professeur d'anglais que Nozomi fut sauvé de cette légère altercation avec Ashido. Face au regard que ses trois camarades lui avaient lancé, Kirishima, Bakugo et Ashido, elle se demandait s'ils ne se doutaient pas que ces propos n'étaient pas du chiqué.

Alors que tous les élèves se tournaient vers leurs pupitres pour le début du cours. Derrière, Nozomi sortit son cahier, bien vide de cours. Elle avait si peu suivit les cours qu'elle ne pu cacher un "merde" inaudible en pensant aux examens approchant.

Present Mic commença immédiatement son cours, sans attendre de savoir si ses élèves étaient prêts pour le début du cours. Nozomi tenta de suivre comme elle le pouvait avec ses lacunes. Mais rapidement, elle se sentit perdu au milieu de la leçon. Son anglais n'était pas si terrible si elle pouvait chanter une comptine pour enfant, si ? Mais une comptine et des cours d'anglais sont malheureusement deux éléments indistinct l'un de l'autre. Au fil des minutes, malgré ses tentatives pour s'accrocher, elle abandonna.

Elle se mit alors à griffonner dans son cahier sans prêter aucune attention au cours qui continuait. Elle repensait à sa réaction face à Ashido. Son esprit divagua et elle repensa au directeur Ikida. Son souffle sur son visage, chaud et humide qu'elle avait senti. Son haleine fétide qui l'avait prise au nez alors qu'il lui parlait. Elle repensait à ses mains, géante, enserrant son cou alors qu'elle était encore droguée par le sédatif.

Inconsciemment, elle avait posé sa main sur son cou et elle caressait sa peau meurtri. Est-ce qu'un jour il arrêtera de la hanter ? Elle n'en savait rien et espérait que non. Elle n'avait pas envie qu'il la hante sa vie durant.

Elle n'arriva pas à se concentrer tout le reste de la journée. Elle avait passé son temps à passer d'une minute de concentration à une grande et longue absence. Son esprit divaguait. Elle lançait des regards à Ashido. Plus elle y pensait, plus elle se sentait injuste. Elle ignorait comment faire, comment réagir. En prison, tout était plus simple. Il fallait se faire respecter pour être tranquille. Et pour ça, il y avait deux moyens pour le faire. Une loyauté infaillible ou user de la peur. La loyauté étant aussi rare que de trouver de l'astate à l'état naturel.

Elle griffa son cou en sursautant lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours de la matinée résonnait dans les couloirs. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas vu que le temps avait fini par filer. Devant elle, son cahier aux pages noirci de ses gribouillages faisait peine à voir.

Alors que ses camarades quittaient la salle pour se rendre au réfectoire, elle resta à sa place sans bouger. Elle fixait la couverture de son cahier avant de finir par sortir les feuilles de cours que Nezu lui avait donné.

Mais alors qu'elle allait pour commencer à voir les cours qu'elle avait en retard, une voix féminine qu'elle reconnut l'interpella alors qu'elle pensait être seule. Alors qu'elle relevait la tête, elle vit Ashido à l'entrée de la salle, accompagné d'Asui.

— Tu viens déjeuner avec nous ?

Sous le choc, Nozomi ne répondit pas tout de suite. Lors de son premier mois passé au lycée de Yuei, elle avait passé toutes ses pauses déjeuner en compagnie de Nezu dans son bureau. Elle ne s'était jamais mêlé aux autres élèves et n'en avait aucune envie à l'époque. Mais maintenant qu'on le lui proposait, elle ne savait comment réagir.

— Vous allez le regretter, répondit-elle finalement en reportant son attention sur les cours sur son bureau.

— Parce que tu es une vilaine ? demanda Asui de manière rhétorique.

— Entre autres.

Sans que Nozomi fasse attention, elles se rapprochèrent d'elle. Elle releva son visage vers ses camarades en voyant leurs jambes dans son champ de vision.