CHAPITRE 24

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Mais qu'est-ce qu'il m'a pris ?! 

Quelle connerie j'ai fait ?!

Pourquoi faut-il que je sois aussi impulsif ?

En ce début de soirée déjà bien avancée, je suis allongé sur le lit de ma chambre à  contempler le plafond fait de mélange de roche et de terre cuite. 

Depuis ma séparation qui remonte à quelques heures seulement, mon esprit fulmine de regrets, et je repasse en boucle les mots que j'ai utilisés pour briser le cœur de la personne à laquelle je tiens le plus au monde (en dehors de ma fille, bien sûr). 

Je crois que je ne m'étais pas senti aussi misérable depuis... Depuis la veille en fait ; quand je pensais ma fille disparu. 

Sasuke me manque moins tout d'un coup. 

Je sursaute légèrement en sentant le poids du petit corps frêle de Himiko se poser sur mon ventre. Elle s'amuse à grimper sur moi pour se laisser rouler et tomber sur le matelas en gloussant. Je souris. 

Au moins, pour le moment, Himiko ne semble pas trop affectée par ma séparation avec son père. Je ne sais pas si je vais le lui dire. Dans le cas où je décide de le faire, je n'ai aucune idée de comment lui dire. Pour le moment, je préfère la laisser dans l'ignorance.

La situation est assez instable comme ça pour une enfant de son âge. Pas besoin d'en rajouter une couche. Surtout que, moi-même je n'ai pas encore tout à fait accepté l'idée que je ne suis plus avec Sasuke. 

Je crois que je viens de retirer la dernière pierre qui maintenant l'édifice en place. Tout s'écroule, tout se casse la gueule et ça fait putain de mal. 

 Tout ce que je m'étais efforcé de construire et de protéger a été balayé d'un revers de main. 

Sasuke ne m'a pas adressé  un mot depuis notre séparation. Il s'est contenté de me serrer une dernière fois dans ses bras avant de sortir de la chambre. Me laissant ainsi avec pour seule compagnie, une Himiko endormie et mes larmes brûlantes tombant sur l'oreiller.

La sieste dont je rêvais tant ne s'est jamais réalisé. On aurait pu croire que la fatigue et le chagrin aurait dû l'emporter mais, non. Je n'ai pas fermé l'oeil. 

Trop bouleversé pour penser à autre chose qu'à la connerie monumentale que j'ai faite monnesprit refuse de me laisser en paix. Sans oublier que plus les minutes s'écoulent, plus le stress afflux dans mes veines. Dans quelques heures, je vais devoir me faire violence et placer toute ma confiance en celui qui m'a trahis. 

Bon, ok c'était pour la "bonne cause" mais c'était quand même une trahison. 

Je ne sais pas encore à quel point Shikamaru a réussi à regagner ma confiance mais, je doute que cela suffise à me convaincre complètement pour lui laisser mon enfant. 

-Dada, je peux avoir ma tototte sitoplait ? 

Je baisse la tête vers Himiko qui s'est assise en tailleur sur mon ventre. En la voyant sous cet angle, je me rends compte qu'elle fait peut-être plus jeune que son âge. Comme ça, je lui donnerai deux ans, pas trois. 

Elle est trop mignonne. J'ai envie de lui bouffer lui les joues.

-Elle est avec ton parrain. Il te la rendra quand on le verra tout à l'heure. 

Je suis vraiment stressé. Bien obligé d'admettre que le plan de Shikamaru est notre seule solution pour régler la situation sans faire trop de bruit, j'ai accepté qu'Himiko parte avec lui .

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