Chapitre 2

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Il lui sourit, un sourire qui le rendait encore plus beau qu'il ne l'était, et se tourna vers l'homme à côté d'elle.

- Bien joué, Caspian. J'aurais pu y aller n'empêche. 

Caspian leva les yeux au ciel avec un sourire au coin. 

- Pas sur. Tu savais même plus comment tu t'appelais. Fit-il remarquer, ce qui déclencha un rire général.

Le brun ouvrit la bouche pour répliquer mais rien ne sortit. Les autres rigolaient encore plus fort, jusqu'à ce qu'une fille se fraye un chemin à son tour. Elle avait les cheveux châtains, était un an plus jeune qu'Alayne et semblait dégager une gentillesse hors du commun. De plus, Alayne avait l'impression de discerner une ressemblance avec le garçon.

- Comment tu t'appelles ? Demanda-t-elle. 

Alayne se dandina d'un pied a l'autre. Les rires s'étaient arrêtés et tout le monde la regardait intensément. C'était extrêmement inconfortable. 

- Alayne. Finit-elle par dire.

- Oh que c'est beau ! S'extasia la fille. 

C'était sensé être un compliment, mais pour l'adolescente s'était embarrassant. Du coin de l'œil elle surprit un hochement de tête discret de la part du garçon, et elle perdit a nouveau la faculté de parler.

-Lucy, laisse la respirer. La réprimanda Caspian avec un sourire chaleureux.

Lucy écarquilla les yeux et se lança dans des excuses interminables, ce qui fit sourire Alayne. C'était un sourire discret, mais ça restait un sourire. Un courant d'air les effleura, et elle se rappela à quel point elle était frigorifiée. Ses dents se mirent a claqueter, et elle enroula ses bras autour de sa taille pour garder son corps au chaud. 

- Ca y est ? Vous l'avez repeché ? Demanda une voix.

- Eustache ! S'écria la plus jeune.

Quelque chose de doux se posa sur ses épaules. Surprise, la jeune fille tourna la tête pour voir le brun lui poser une couverture sur les épaules. Elle voulu le remercier mais aucun mot ne sortit. Il lui pressa l'épaule gentiment et se tourna vers le nouvel arrivant.

 Un autre garçon finit par se frayer un chemin. Il était blond, des sourcils assez spéciaux et souriait un peu mal à l'aise. Alayne était soulagée qu'elle n'était pas la seule a se sentir mal à l'aise. Il leva sa main timidement pour la saluer, auquel elle répondit par un hochement de tête.

- Comment t'es arrivé ici ? 

Sa question était normale, mais l'adolescente ne savait pas quoi répondre. Devait-elle dire qu'elle était tombée dans sa piscine et qu'un passage était apparu qui l'avait entraîné ici ? Avec une grimace elle retira cette idée de sa tête. Ils la prendront pour une folle, et elle en avait pas vraiment envie. Pour éviter sa question, elle en posa une autre.

- Ou suis-je ?

Eustache fronça les sourcils mais ne dit rien. Caspian échangea un regard plein de sous-entendu a celui dont elle ne connaissait pas le nom, qui hocha la tête avec un sourire au coin. 

- A Narnia. 

Caspian croisa les bras et sourit fièrement. Narnia... Alayne avait l'impression de déjà avoir entendu se nom, mais elle ne se souvenait plus d'ou. Ca lui semblait familier... Mais comment ? Baissant le regard vers ses mains, elle hocha vaguement la tête. 

- Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? insista-t-il d'une voix douce.

Prise la main dans le sac, Alayne releva la tête. Comment avait-il su cela ? Bon, c'est vrai que ses cheveux n'étaient pas brun foncés comme les leurs, ils étaient  plus clair, onulés, et lui arrivaient juste au dessus de sa poitrine. Vers les pointes, le brun clair s'éclairsissait vers les tons blonds. Pareil pour les yeux. Les leurs étaient bruns foncés, tandis que les siens étaient d'un  bleu profond. 

- Non. avoua-t-elle, mal à l'aise.

Soudain, les yeux d'Eustache se mirent à pétiller et il tourna vivement la tête vers Lucy et le brun. Maintenant qu'elle les voyait tout les deux côtes à côtes, elle remarqua qu'ils avaient un air de ressemblance. Leur nez étaient identique. La jeune fille comprit alors qu'ils étaient frère et soeur. 

- C'est peut-être à cause d'elle qu'Aslan nous a dit qu'on devait encore rester.  Annonça-t-il.

- Ca pourrait...

Le frère de Lucy croisa les bras et semblait réflechir. Le blond soupira, exasperé et se tourna vers lui.

- Ca pourrait ? Edmund, tout s'explique maintenant !

Edmund. Inconsiement, elle fit rouler les syllabes sur sa langue plusieurs fois. Edmund finit par hocher la tête.

- Imaginons que ta raison. Qu'est-ce que ça changerait ? finit-il par demander.

Lucy posa une main sur l'épaule d'Eustache, et sourit posément.

- On trouvera. Il faut seulement avoir la foie.

Alayne ressera la couverture posé sur ses épaules. Elle n'avait aucune idée de quoi ils parlaient, et ça la rassurait guère. Caspian finit par lever la main, ce qui les fit taire.

- On à autre chose à faire. Lucy, passe lui des vetements sec. ordonna-t-il.

- Oh oui, bien sur.

Elle s'empressa de guider Alayne à travers les gens à bord. La  jeune fille faillit s'étrangler en voyant un minotaure, et le contourna sans céder a la panique. Qu'est-ce que foutait un minotaure ici ? Ils n'étaient pas sensé éxister. 

Finalement les deux jeunes filles arrivèrent dans un compartiment vide. Lucy ouvrit l'armoire et lui dégotta un pantalon brun clair et une blouse couleur kaki. 

- Je te laisse t'habiller.

Elle quitta la pièce en refermant la porte derrière elle, laissant Alayne seule. L'adolescente se débarassa de son chemisier trempé, qui atterit sur le sol. Elle fit de même pour sa jupe, et ses collants. Quand elle enfila le pantalon, elle le trouva toute suite agréable. Il ne lui collait pas au jambes, mais laissait un espace entre elles et le tissu. La blouse était également faite d'un tissu qui lui convenait. Se regardant à travers le mirroir, elle entreprit d'éssorer ses cheveux du mieux qu'elle put. Mais au lieux de retourner sur le pont, elle resta à l'intérieur. 

Alayne n'avait jamais été très réveuse. La réalité était comme elle était point. Rever ne ferrait qu'augmenter ses désirs les plus enfuit dont un venait  de se réaliser. Quitter l'enfert ou elle vivait. L'idée que sa mère finisse par s'appercevoir de son absence ne la dérangeait pas. Pour rien au monde elle retournerait la-bas. Mais pourrait-elle rester ici éternellement ? Les gens avaient l'air sympa, certes mais ce n'était pas la réalité. La jeune fille se pinça le bras mais rien ne se produisit. Ce n'était donc pas un rêve. Mais comment c'était possible ? Rejoindre un autre monde rien qu'en sautant dans une piscine... C'était peut-être possible dans les livres, mais pas dans la vrai vie. 

Perdue, elle s'assit sur le lit en regardant par la fenetre du compartiment. L'ocean s'étendait à perte de vue. Finalement, la fatigue prit le dessus et elle s'endormit, serrant la couverture contre elle qui occupait ses épaule quelques minutes plus tôt.

Ma ForceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant