Chapitre 4

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Il devait être au alentours de midi lorsque Alayne s'éclipsa du chateau. Eustache et Edmund se chamaillaient à propos de ce qu'Aslan aurait pu vouloir dire, tandis que Lucy essaya de les calmer. La jeune fille n'aurait pas pu les supporter une minute de plus. Caspian était partit regler un soucis en ville, donc personne ne lui avaiit preter attention.

L'air frais de la foret lui fit le plus grand bien. Les arbres semblaient s'ebrouer sur son passage, mais Alayne continua à se convaincre que ce n'était que son imagination qui lui jouait des tours. Le sol était dur sous ses chaussures, quelques feuilles jonchaient le chemin qu'elle empruntait. Son objectif était de souffler. Sans les chamaillleries continues des deux garçons à propos d'Aslan. Lucy était adorable, mais la jeune fille avait besoin de son espace. Lucy avait tendense a l'etouffer un peu trop. Ici, dans les bois, elle se sentait bien. Pas de dispute, pas de bavardage interminables. Rien que le silence et elle. Il n'y avait personne d'autre.

Soudain, elle crut appercevoir une lueur dorée à travers les buissons. La curiosité l'emporta sur la méfiance et elle s'en approcha. Une fois qu'elle était plus proche, elle vit qu'il s'agissait d'un cheval. Un cheval seul au milieu des bois l'aurait inquièter en Angleterre, mais ici, c'était un monde totallement différent. Alors peut-être que c'était normal. L'animal continua a brouter paisiblement quand Alayne fit un pas en avant. Elle vit alors qu'il s'agissait d'une jument. Une jument splendide. Sa robe était dorée, ses crins blancs, et elle avait une allure qui laissait Alayne sans voix. Le moindre de ses mouvement était harmonieux. Lorsqu'elle secoua la tête, l'adolescente eut l'impression qu'elle la secouait au rythme d'une mélodie qu'elle seule entendait.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda-t-elle doucement, tendant le bras.

Le cheval releva la tête et la dévisaea. Son expression n'était  pas comme celle qu'elle avait pu voir sur ses congenères. L'animal avait l'air de la regarder comme si elle venait d'un autre monde. Ce qui n'était pas totalement incorrect.

- Une fille d'Êve ? 

Alayne se figea, les yeux grand ouverts. La question semblait provenir de la jument mais... C'était impossible. Les animeaux ne parlaient pas. Voyant qu'elle ne répondait pas, la jument renifla avec mécontentement.

- Aurais tu perdu ta langue, fille d'Êve ? Insista-t-elle.

- N....Non. Begaya la jeune fille.

L'animal pencha a tête sur le côté, et l'examina du regard. 

- Vous... Vous.... Alayne prit une inspiration. Vous savez parler ?

Avec un hennisement qui ressemblait à un rire, la jument semblait se moquer d'elle. L'adolescente se refrogna et s'apprêta à faire demi-tour lorsque la jument la rappela.

- Attends. D'ou viens-tu au juste ? 

Pourquoi cette question ? Rétorqua Alayne.

- Excuse-moi, mais tu es la première à me demander si je sais parler. 

Vexée, Alayne haussa les épaules. Elle aurait du s'en douter. Narnia n'avait rien à voir avec l'Angleterre. Pour commencer, il n'y avait ni voitures, ni routes. Ensuite, y avait un minotaure, et maintenant des chevaux qui parlaient. 

- Y en a d'autres ? Finit-elle par demander.

- D'autres ?

- Des animaux qui parlent. S'expliqua la jeune fille.

La jument sembla hocher la tête et foueta l'air de sa queue pour chasser une mouche. Se geste, aussi banale soit-il, n'était pas dépourvu d'élégance.

- A Narnia ? Évidemment ! Hennit-elle. Mais dis-moi, tu ne ressembles pas à la reine Suzanne, ni a la reine Lucy. Qui est-tu ?

- Alayne.

Cette dernière comprit que Suzanne devait être la soeur ainée de Lucy et Edmund. 

- Enchanté Alayne. Je me nomme Hienna. 

Hienna. C'était magnifique. Hienna piaffa d'impatience et fit un tour sur elle-même. Sa crinière se balancait au rythme de ses mouvements, et sa queu se balançait joyeusement de gauche à droite. 

- Mais ça ne répond pas à ma question. D'ou viens-tu ?

 Hienna s'approcha de la jeune fille pour la renifler. Hésitante, Alayne passa ses doigts sur son encolure. La jument hennit d'amusement et tourna la tete vers elle.

- Je ne mords pas, tu sais ? la taquina-t-elle.

- Je viens d'un monde lointain. Répondit la fille d'Êve en gratouillant l'épaule de la jument.

Celle-ci se pencha vers elle, bougeant la tête de haut en bas au rythme de sa main. Cette scne arracha un sourire à l'adolescente qui dut s'arrêter en sentant des courbatures.

- Un monde lointain ? Comme les rois et reines. conclua Hienna qui s'était remise a brouter.

- C'est ça. 

La jument s'ébroua et prit une mine pensive.

- Ca pourrait expliquer la prophétie....

- Une prophétie ? Celle qui disait que deux fils d'Adam et deux filles d'Êves mettraient fin au règne de la sorcière blanche ? Suggéra la jeune fille.

Hienna secoua la tête.

- Celle-ci est nouvelle. Je crains que Narnia soit en danger.

Alayne se raidit. Son arrivée était-elle l'élement déclancheur ? Etait-elle la cause de ce danger ? Les mots d'Eustache lui revinrent en tête. Ce n'était pas terminé. A court de mots, elle laissa sa nouvelle amie continuer. Mais la jument ne dit rien, et lui présenta son côté gauche.

- Grimpe.  Tu verras par toi-même.

Emerveillée, l'adolescente se fit pas prier. Posant ses deux mains sur le dos de la jument dorée, elle se hissa tant bien que mal sur son dos. A cet instant, elle était bien contente d'avoir refuser la proposition de Lucy qui lui suggérait de porter une robe. Le pantalon qu'elle portait lui allait très bien, et était bien plus pratique pour à cheval. Comme si elle avait peur de l'abimer, Alayne caressa doucement ses flancs. Une fois prête, Hienna partit au petit trôt. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, son trôt était tellement élegant, confortable, majestueux que la jeune fille n'eut aucun mal à garder son équilibre. Ensemble, elle quittèrent la foret pour trotter sur une pleine. 

Avec un  hennisement joyeux, la belle jument prit le galop. Par reflexe, Alayne referma ses doigts sur sa crinière blanche. Le mouvement fit basculer son asiette d'avant en arrière doucement. Ses jambes se relachèrent, et elle ferma les  yeux pour savourer cette sensation. Bien trop vite à son gout, Hienna s'arrêta. Ouvrant les yeux, Alayne vit qu'elles se trouvèrent devant un rocher. Le rocher les depassa d'un bon 2 mètres mais ce n'était pas tout. Un texte y était inscrit.

Celui que vous croyez loyal,
Celle que vous pensez morte,
Reussira a ouvrir la porte,
Et aura la victoire finale

A moins que soit retrouvée,
La ficèle que tout le monde croyait perdue,
Qui se trouve quelque part detenue,

Et que l'arme la plus redoutée,
Celle qu'elle déteste le plus,
Vous donnera la victoire absolue,
Si vous le lui la montrer


Stupéfaite, elle se laissa glisser du dos de a jument et s'approcha. La prophétie était gravée dans la pierre. En regardant de plus près, elle constata que le texte était bien trop net que pour avoir été écrit a la main. 

- Qu'est-ce que ça veut dire ? 

Sans comprendre, Alayne tourna la tête vers Hienna qui semblait absorbée par la prophétie. Finalement elle soupira, et secoua la tête.

- J'ésperais que tu le saurais. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle n'annonce rien de bon. Répondit-elle, la mine sombre.

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