Chapitre 2 : D'ébats

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Après l'incident, les jours passèrent, laissant nos deux protagonistes rêvasser à ce que l'autre pouvait bien lui préparer.

L'heure du débat sonna enfin.
Il était temps pour les deux hommes de se retrouver en face à face, non pas sans une pointe d'excitation.

Leurs regards se croisèrent de loin, laissant leurs cœurs se laisser aller à des battements plus forts qu'à l'habitude. Était-ce par appréhension du débat ?
Ils se rapprochèrent afin de se serrer la main publiquement, tout en se dévorant mutuellement des yeux. Ce toucher ferme provoqua une sorte de courant entre les deux politiciens.
Ils s'échangèrent un regard appuyé, aussi défiant que séduisant. La tension était palpable.

Le débat débuta.
Les arguments et contre arguments fusèrent.

Ses regards appuyés, son petit sourire arrogant... Qu'est ce que Jordan détestait Gabriel ! Mais en même temps... Cette façon qu'il avait de le déshabiller du regard avait le don rare de le déstabiliser... Seulement, ces sourires en coin n'étaient pas uniquement dus à la volonté de Gaby de dominer le débat. En vérité il aurait bien dompté la bête d'autres manières plus... Imaginatives.
Il pouvait s'imaginer toutes sortes de scénarios juste en le regardant, le sourire aux lèvres.

Au bout d'un moment, le débat prit fin.
Les politiciens se saluèrent sous les caméras, avec des regards dont ils étaient les seuls à connaître la signification. Avant de lâcher sa main, Bardella glissa un très rapide "Rendez-vous dans une heure dans mon bureau" à l'oreille de son opposant, avant de partir en remettant sa cravate en place (et sans oublier de bien rouler du cul, ce qui fit son petit effet).

Une heure après, Gaby se dirigea vers le fameux bureau avec appréhension. Il ne savait pas à quoi s'attendre. Bien sûr, il s'était fait des films mais Jordan était hétéro.... Non?

Il toqua puis rentra à l'intérieur, trouvant ainsi son ennemi debout devant son bureau. Tout en prenant soin de bien refermer la porte, il s'avança :

"Que voulez-vous me dire, Monsieur Bardella ? Nous avons pourtant déjà bien parlé tout à l'heure."

Il eut à peine le temps de parler que Jojo le plaqua violemment contre le mur. Gabriel abandonna son sourire pour un petit gémissement.

"Bah alors Attal, on n'attal plus?" dis Jordan, narquois.

"Je ne te permet p..."

Sans lui laisser le temps de terminer sa phrase, Jordan plaqua ses lèvres contre celles de Gabriel (qui était déjà plaqué contre le mur, il était donc contre plaqué), comme pour lui dire de bien fermer sa gueule.
Voyant qu'il ne se faisait pas particulièrement repousser (juste légèrement, pour le principe) le facho intensifia le baiser en y ajoutant sa langue. Et tant qu'à faire, il en profita pour laisser une de ses mains se balader sur son corps, en évitant tout de même les zones stratégiques (C'est-à-dire sa bite).

Ne comptant pas se laisser dominer de la sorte, Gaby, tout en lâchant un râle de plaisir pas franchement assumé, poussa Jordanlemâlealpha de toutes ses forces, non pas pour le rejeter, mais bien pour le diriger vers son bureau.
Il envoya valser la paperasse et les stabilos moches qui reposaient sur la table, poussant son amant dessus.

Jordan, surpris par cette soudaine vigueur, se laissa faire, maintenant allongé sur le bureau. Il gardait cependant son large sourire :

"Monsieur le premier ministre, je ne te connaissais pas si entreprenant...

-Oh la ferme"

Sur ces doux mots, il arracha les boutons de chemises du droitard, profita au passage de la vue sur ses abdos bien formés, et le prit par le col pour l'embrasser avec passion.
Il se débarrassa de son pantalon avant de grimper sur son opposant (On notera que le bureau est vachement solide). Prit de surprise, le mâle alpha gémissa à son tour, ce qui redoubla lorsque la main de Gabriel glissa de son torse à sa braguette.
Avec un sourire satisfait et conquérant, il le regarda dans les yeux tout en sortant l'épée de Jojo de son fourreau.

Jordan, qui n'en pouvait plus, prit Gabriel par la taille afin de rapprocher son derrière de sa fameuse épée, bien brillante grâce à son toucher.

Le macroniste se positionna pour recevoir le sabre laser de son amant, qui s'en donna à coeur joie.

Les premiers instants, comme réalisant ce qu'ils étaient en train de faire, ils se fixèrent, cherchant l'approbation et le désir de l'autre dans ses yeux.
Puis d'hésitants, tout devint plus rapide, plus passionné, plus violent.

Les va-et-vient de Jojo s'accordaient harmonieusement avec le twerk parfaitement exécuté de Gaby.

Chaque geste, chaque baiser était empreint d'une tendresse mais également d'une volonté de dominer l'autre. Tout était tellement bon que ça en devenait rageant... Si seulement ils avaient su plus tôt qu'ils étaient aussi compatibles.

Ils changèrent plusieurs fois de position, essayèrent plusieurs fois de s'étrangler, cassèrent un des pieds du bureau, Gabriel ce petit fou réussit même à laisser une large trace de morsure juste à la limite du col de Jordan.

Ils arrivèrent enfin tout deux à leur limite dans un cri étouffé.
À bout de souffle, ils se rhabillèrent et s'affalèrent sur le sol.
Tandis qu'ils se recoiffaient dans un silence gêné, Bardella lui adressa un clin d'oeil :

"Faudra qu'on se remette ça à l'occasion"

Gabriel lui adressa un sourire charmeur :

"On a une interview dans quelques jours, ce sera une bonne occasion de débattre"

Tensions et d'ébatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant