Tensions et d'ébats

Chapitre 3 : Frustrations

Gabriel et Jordan n'eurent pas le temps de se revoir entre-temps (une dissolution de l'Assemblée nationale ça occupe), et gardèrent donc leur promesse en tête jusqu'au débat du 25 juin 2024.
Ils étaient cependant tous les deux frustrés de ne pas recevoir de message l'un de l'autre, ce qui était assez hypocrite vu qu'aucun des deux ne faisait le premier pas.

C'était donc dans cette atmosphère que la date fatidique arriva.
Bardelouille entra sur le plateau de TF1, trépignant d'impatience de revoir son cher et tendre. Quelle ne fût pas sa déception quand son Gaby ne lui adressa pas un regard ! Ah et y avait Bompard aussi. Mais pourquoi Attalichou ne le regardait plus ?

Gabriel, de son côté, faisait tout pour ne pas regarder son crush. Il connaissait les rumeurs qui circulaient et ne voulait pas les alimenter. Mais qu'est ce que c'était dur, il sentait bien les regards insistants de son facho préféré ! Et y avait aussi un gars de gauche mais bon.

Leurs conseillers respectifs leur adressaient des dernières recommandations.

"Et surtout si tu ne sais pas répondre, tu enchaînes direct sur les migrants !"

On y était enfin, le débat commença.
Attal débuta son explication sur sa photo d'école, Bardella le charia immédiatement en l'appelant "professeur", ce qui ne manqua pas de le faire frissonner.

Et plus le débat avançait, plus la frustration de ne pas avoir eu de nouvelles se mêla aux discours des politiciens qui devinrent un peu trop énervés.
Pendant ce temps, le candidat du NFP tenait la chandelle avec patience.

Coupures de paroles, injures, cris... Gabriel aurait tout donné pour être seul dans cette pièce avec Jordan pour le faire taire et lui montrer ce dont son professeur serait capable.
Mais il fallait rester calme. Ce qu'il n'arrivait visiblement pas à faire.
La pause arriva enfin. Gabriel se mit à l'écart pour respirer deux minutes.

Jojo suivit discrètement son ennemi adoré, voulant calmer le jeu. Gaby tressaillit en le voyant.

" Tu sais, même si on s'est énervés en direct, je... Enfin tu vois" le grand brun cherchait ses mots "C'est pour les caméras..."

Gabriel le coupa (pour changer mdr) :

"Aucun problème, mais tu sais il ne vaut mieux pas qu'on nous voit ensemble, il y a des rumeurs qui pourraient entacher nos carrières.

-C'est pour ça que tu m'évites?

-Non c'est faux...

-Ah si si

-Bon oui peut-être, on pourra en reparler plus tard ? Ça va recommencer."

Jordan aggripa Gabriel par le bras, lui susurant doucement :

"Tu m'as manqué. J'espère bien qu'on pourra en reparler dans ta loge plus tard."

Sur ces paroles, il lui adressa un clin d'oeil et s'en alla.
Gabriel resta planté là, comme un con. Enfin pas trop longtemps, parce que l'antenne reprennait !

L'échange reprit donc, et Gaby dissocia quelques minutes, se remémorant les doux moments passés avec son amant la dernière fois. Il essaya mine de rien de revenir à lui, s'énervant à nouveau sur l'extrême droitard (et aussi un peu sur le gaucho).

Merdella, qui avait bien compris qu'il faisait toujours de l'effet à son adversaire, continua de le surnommer 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘦𝘴𝘴𝘦𝘶𝘳 et de rentrer dans son jeu. Après tout, il était bien énervé contre lui d'essayer de le fuir ! Il se permit même une pique sur le fait que M. Macron (dont il n'était absooolument pas jaloux) l'ait viré.
Gabriel, quant à lui, insistait toujours sur le fait de prononcer en entier 𝘑𝘰𝘳𝘥𝘢𝘯 𝘉𝘢𝘳𝘥𝘦𝘭𝘭𝘢 à chaque fois qu'il s'adressait à lui.

Après 130000 coupures de paroles et 3 maux de têtes carabinés, le débat prit fin.
Dès que les caméras se coupèrent (enfin presque, moi j'ai vu hihi), les deux antagonistes se tournèrent instinctivement l'un vers l'autre.

Jojo afficha un large sourire :

"Sans rancune, Monsieur le premier ministre. Je vous retrouve tout à l'heure.

-Ironique de m'appeler comme ça quand on sait à quel point vous visez ce titre."

Attal confirma avec un sourire en coin leur rendez-vous secret.
Il retourna discuter avec son équipe pendant un moment, imaginant déjà quelles leçons il allait donner en privé à son opposant.