Chapitre 13 : Plaisirs

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"MAIS JORDAN QU'EST-CE QUE TU FOUS À POIL DANS MA LOGE??!!

-Je pensais que ça te ferait plaisir...

-Mais t'es un fou furieux ?!"

En effet, Jojo était allongé dans une pose lassive dans la loge de Gaby, avec pour seul vêtement son bulletin de vote, posé au bon endroit.

"Tu imagines si quelqu'un était rentré avant moi ?

-J'aurais dit que c'est ma nouvelle campagne électorale. Remarque, je pourrais essayer, elles sont toutes folles de moi.
(Non vraiment pas. Au mieux, on vomit.)

-T'es complètement inconscient...

-Pourtant t'as l'air d'aimer." dit-il en pointant l'érection naissante du plus vieux.

Voir le corps nu de son amant de manière complètement inopinée faisait beaucoup d'effet à Gabriel, même s'il ne voulait pas l'admettre. Il allait falloir choisir avec quel cerveau réfléchir. Mais l'un des deux avait pris tout le sang disponible, donc la décision fût rapide.

Il verrouilla donc la porte et mit également une chaise devant pour être bien sûr de ne pas être dérangé.

"Tu vas regretter de m'avoir provoqué comme ça." lança-t-il en ôtant sa ceinture.
Il la noua aux poignets de Mardetrla avec un regard dominateur. Ses mains expertes virent carresser tout son corps pour aller au contact de ses fesses.

"Qu'est-ce que tu me fais, Christian Grey ?

-Tu le sais très bien..."

Attal cherchait le consentement dans les yeux de son petit ami.
Ce dernier avait pris le temps de se "préparer". Jamais, au grand jamais, il ne l'assumera, mais depuis la discussion de la dernière fois, de vieux fantasmes inassouvis avaient refait surface. Et il était prêt à passer cette étape avec l'élu de son coeur. Mais le plus compliqué, c'était de devoir lui dire qu'il le voulait à haute voix.

Alors que les doigts de Gaby étaient à l'entrée du conduit de Jordan, il attendait son feu vert pour aller plus loin.

"Dis-moi si tu le veux aussi.

-... Vas-y.

-Il va falloir être plus précis (il le carressait, avec un sourire malicieux).

-T'as très bien compris.

-Dis-moi que tu me veux.

-S'il te plaît Gaby...

-S'il te plaît, quoi ?"

Barredella détourna le regard, rougissant face aux yeux sadiques de Grrbriel. Cédant à son désir, il chuchota un très rapide "S'il te plaît, prends-moi...".
Et Attal ne se fit pas prier.
Il introduisit tout d'abord doucement ses doigts, sachant exactement où il fallait stimuler son partenaire.

La sensation était incroyable. Jordan ne s'attendait pas à ressentir autant de plaisir alors qu'ils venaient à peine de commencer. Il étouffait ses gémissements déjà bien présents, n'assumant pas ce qu'il était en train de ressentir.

Comprenant que son amant était bien à l'aise, Gabriel continua beaucoup plus vigoureusement ses efforts, heurtant le bon spot à chaque fois. Voir Jordan dans cet état le mit dans une sorte de transe. Il voulait en voir et en entendre plus. Il était là, complètement à sa merci. C'était jouissif.
Les gémissements du plus grand s'intensifiaient, il était maintenant impossible de se retenir.

"Attention, on pourrait t'entendre... Si j'avais su plus tôt à quel point tu aimerais ça je ne me serais pas privé...

-Ta... Gueule... Hmpf."

En plus de ramoner son conduit, Gaby s'amusait à présent avec le gourdin de Bardella, lui arrachant un petit cri aiguë.

"Arrête sinon je vais...

-Ah non, pas tout de suite."

Il arrêta tout d'un coup, faisant ainsi grogner Jordan de frustration. Ce dernier releva la tête, prêt à injurier, mais vit Gabriel libérant son aubergine de son pantalon, et y placer une protection. Un frisson parcourut son échine.

Avant toute chose, les deux hommes se lancèrent dans un baiser enflammé. Leurs hanches dansaient d'anticipation. Ils désiraient la même chose. Là, maintenant.

L'aubergine du macroniste se frotta à l'entrée du droitard qui n'en pouvait plus. Ses yeux suppliaient d'entamer les festivités. Mais non. Cette tension était trop exquise pour ne pas en profiter davantage. Attal traîna en longueur, attendant les supplications de Jordan.

"Gaby j'en peux plus...

-Dis-moi ce qui te ferait envie.

-Rentre dedans...

-J'ai pas entendu la formule de politesse ?

-S'il vous plaît, Monsieur le professeur, venez en moi."

Le petit sourire narquois de Jojo disparu aussi tôt que Gaby le pénétra. Son dos se cambra sous la surprise. Jamais il n'aurait pensé que ça pouvait être aussi bon. Il avait l'impression de goûter à un fruit qui lui avait toujours été interdit. Il sentait chaque mouvement, chaque variation de vitesse, chaque geste de la part de son amant.

Ce dernier plaqua une de ses mains contre sa bouche, essayant de limiter le volume sonore de son compagnon qui s'abandonnait maintenant complètement à lui.

À ce moment-là, le ministre était le seul homme à n'avoir jamais vu Monsieur Bardella dans cet état. Débraillé, suppliant, indécent. Cette idée lui plaisait.

Il continua ses va-et-vient parfaitement maîtrisés avant d'atteindre sa limite. Jojo sentit l'aubergine de Gaby pulser en lui, ce qui déclencha une apothéose commune.

Après quelques secondes suspendues dans le temps, ils s'assirent côte à côte, se prenant dans les bras l'un de l'autre.

Ils se rhabillèrent (enfin surtout Jordan, Gabriel n'eût qu'à récupérer sa ceinture) et revinrent peu à peu à leurs esprits.

Comme réalisant ce qu'il venait de se produire, Mordella détourna le regard, rougissant :

"C'était, hum, intense...

-Oui, c'est le moins qu'on puisse dire... D'ailleurs, passe-moi tes poignées."

Ses poignées étaient un peu rougis par la ceinture. Gaby lui passa un peu de pommade.

"Ça va ? Pas de regret ?

-Pas le moins du monde, mais interdiction de venir m'en parler en dehors de cette pièce.

-Oh tu sais, y a pas de mal à se faire enc...

-En fait, n'en parlons pas du tout."

Ils rigolèrent et s'assurèrent que les marques n'étaient plus visibles avant de sortir de la pièce.

Mais en sortant, alors qu'ils se dirigaient vers leurs voitures respectives, ils sentirent des regards insistants des membres de staff. Avaient-ils pu entendre ce qu'il venait de se passer ? Ou était-ce dû aux rumeurs les concernants sur les réseaux sociaux ?

Dans le doute, ils se mirent d'accord pour ne plus se contacter avant les résultats de dimanche, et de continuer leurs campagnes. Il fallait redoubler de prudence.

Avant de s'en aller, ils échangèrent un baiser qui sonnait comme un adieu provisoire.

En rentrant, Attal fit une vidéo supplémentaire de barrage face à Bardella, avec une certaine émotion. Certes, il l'aimait, mais il refusait que son parti puisse gagner les législatives. Ce serait une catastrophe pour le pays.

Patience.

Tensions et d'ébatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant