Chapitre 14 : Surprises

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Dimanche 7 juillet, 20h.

Gabriel Attal et Jordan Bardella avaient tellement bataillé l'un contre l'autre (et l'un dans l'autre, puis l'autre dans l'un) qu'ils en avaient presque oublié l'existence du Nouveau Front Populaire.

"COMMENT ÇA C'EST LA GAUCHE QUI GAGNE ?!"

Jordan frappait contre sa table. Encore, il aurait trouvé du réconfort si c'était le parti présidentiel qui les avait battus. Mais là ? Un parti qui n'était ni raciste, ni anti-pauvres ?? C'était révoltant !

Mais il devait prendre la parole. Sans cacher son énorme seum, il cria au complot. Une alliance contre-nature contre lui avait été faite ! Ouin ouin etc.

À peine son discours terminé, il fût happé par les sympathisants de son parti, incapable d'avoir une seconde à lui.

Très vite après cela, Gabriel prit à son tour la parole, annonçant sa démission. Il voulut s'en aller avec dignité mais un pigeon qui s'envolait gâcha sa sortie. Ce n'était vraiment pas sa journée.

Les deux hommes durent passer la soirée avec leur parti, pour se plaindre des gauchos qui buvaient les larmes des fachos pendant ce temps.
Ils réussirent cependant à sortir leurs téléphones entre deux conversations.

J : "Quelle soirée de merde"

G : "Je te le fais pas dire. Au moins tu seras pas premier ministre, c'est déjà ça 😘"

J : "Dixit le gars qui sera au chômage demain 🤨"

G : "Tout n'est pas encore joué 👀 mais j'aurais bien besoin d'un petit remontant ce soir."

J : "Quelle coïncidence. Moi aussi."

G : "Chez moi dans 2 heures ?"

J : "Ça me paraît être une offre tout à fait raisonnable."
"J'espère que t'as viré le tableau de l'autre con."

G : "Oui, j'ai pas envie que tu me fasses la même scène que la dernière fois 🙄"

Les deux hommes réussirent à se libérer de leurs soirées pour se rendre chez Gaby.

Une fois seuls dans son appartement, Jordan prit d'assaut Gabriel pour l'embrasser avec fougue, après quoi il pût prendre une bouffée d'air frais.

"On se dit même plus bonjour, on y va direct maintenant ?

-Bonjour, Gabriel. On baise ?

-Une délicatesse à l'image du contenu de tes discours : inexistante.

-Je sais que c'est pour ça que tu m'aimes.

-Il doit y avoir de ça."

Ils continuèrent leurs batifolages quelques minutes, qui prirent en intensité. Bardella se sentait d'humeur entreprenante et attaquait le cou de son amant en déboutonant sa chemise.

"Tu es bien agressif ce soir mon Jojo...

-J'ai les nerfs contre la gauche, il faut bien que je me défoule.

-J'aime bien cette manière de te défouler..."

Le plus grand continua donc, se délectant du torse de Gaby. Ce dernier poussait des soupirs qui l'incitaient à continuer. Il l'entraîna dans le salon et le poussa sur le canapé. Tout en l'embrassant, il exerça une légère pression sur son obélisque bien dur avec son genou.

"Haa Jordan tu es de plus en plus doué...

-Je compte bien dépasser le maître un jour..."

Sur ces mots, il enleva le pantalon du trentenaire avant de préparer son arc de triomphe à accueillir sa manifestation. Il s'y prit avec lenteur et intensité. Gaby se cramponnait au canapé, sentant le plaisir lentement monter en lui. Jordan rentra ensuite en lui par à-coups. L'ondulation de ses hanches rendait Gabriel fou. Mais avant qu'il ne finisse, ce dernier le retourna pour prendre le dessus.

"Qu'est ce qu'il te prend ? (Il grogna de frustration)

-C'est à ton tour maintenant.

-Tour de qu... Oh."

Alors que ses deux neurones s'étaient connectés, Babardella détourna le regard, mais les pulsations de son obélisque ne trompaient pas Gabrie : il avait très envie de réitérer l'expérience de la dernière fois.

Sans le faire attendre davantage, le macroniste prépara rapidement le facho avant d'y insérer son gros pilier.

Plus ils le faisaient et plus Jordan y prennait goût. Il ne pût contenir ses râles de plaisir, jusqu'à ce que les deux hommes finissent enfin par venir ensemble.

Après cet intense (d)ébat, ils allèrent dans la chambre pour s'endormir ensemble en cuillère (Bardella en petite cuillère évidemment).

Ils se reveillèrent assez tard dans la matinée, ce qui fit paniquer le droitard :

"T'étais pas sensé poser ta démission ce matin toi ?

-Oh t'en fais pas j'ai envoyé une lettre, on règlera sans doute ça au téléphone. On peut être un peu tranquilles ce matin."

Gabriel leur servit deux tasses de café, avant d'entendre toquer à sa porte. Il regarda son amoureux avec panique. Ce dernier lui fit signe comme quoi il allait se cacher, dans le doute.
Attal alla ouvrir la porte, dubitatif.

"Monsieur le Président ?

-Gabriel, je viens te parler de ta démission.

-On pouvait pas faire ça au téléphone ?

-Oh bah non quand même. Je peux entrer?"

Gaby lança un regard à son appartement qui était encore dans un état désastreux. Mais il ne pouvait pas refuser la requête du président de la République. Il le laissa donc entrer. Marcon le remercia puis inspecta l'appartement. Il y avait des habits partout au sol, deux tasses de café fumantes et des capotes usagées plein la poubelle.

"Tu n'étais pas seul cette nuit ?

-J'ai encore le droit à ma vie privée. Qu'est-ce que vous vouliez me dire ?

-Je refuse ta démission.

-Comment ça ?

-Bah avec les JO et la paperasse de l'Assemblée à régler, j'ai encore besoin de toi quelques temps.

-Bon... Très bien, vous pouvez compter sur moi.

-Cela dit, j'aimerais saluer ton invité avant de repartir.

-Pas la peine, il n'y a personne."

Mais il eût à peine le temps de finir sa phrase qu'Emmanuel sprinta vers la chambre, laissant Gaby sans voix.

Mais il n'y avait personne. Mi-soulagé, mi-inquiet, Graby soupira:

"Vous voyez, pas besoin de fouiller mon appartement !

-Attends, si c'est ce que je pense, je n'ai pas regardé au bon endroit."

Manu se dirigea vers la cuisine, où il trouva Jordan, avec pour seul vêtement un caleçon, en train de manger une pomme.
Ils se fixèrent dans un silence gênant.

"... J'avais faim."

Tensions et d'ébatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant