Chapitre 6 : Rapprochements

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Nos deux tourtereaux réussirent à s'échapper à l'abri des regards et étaient désormais arrivés chez Jordan Bardella.

Ce dernier guidait Gabriel Attal en le tenant par la main pour lui présenter sa maison.

Le premier ministre était mitigé : son cœur palpitait aux petits gestes tendres de Jojo, mais il ne pouvait s'empêcher de remarquer la décoration catastrophique de son foyer. Ou plutôt l'absence de décoration, mise à part le papier peint représentant son propre visage à l'infini et les portraits de famille des Lepen à l'entrée. Mais pouvait-il le juger, alors qu'il avait lui-même un portrait plein pied taille réelle de Manu juste en face de son lit ? (Cela dit, il envisageait de le déplacer depuis qu'il s'était fait impunément virer.)

Ils arrivèrent enfin à la pièce maîtresse : la salle de gaming. Pour le coup, il y avait du bon matériel, des isolants aux murs et des lumières colorées (bleues et rouges) un peu partout.

Toujours en le tenant par la main, Bordella regarda son partenaire avec fierté :

"Alors ? Pas mal non ? C'est français.

-Jordan c'est magnifique... C'est donc pour ça que tu veux t'exonérer tes impôts ?

-Haha, si tu veux bien, pas de politique ce soir. Juste nous deux."

En disant cela, il agrippa Gabriel par la taille avec un sourire enjôleur.

"Ça risque d'être compliqué mais je te promets d'essayer"

Ils s'échangèrent un tendre baiser. Depuis qu'ils avaient quitté l'enceinte de france 2, tout était plus doux, plus délicat et plus attentionné dans leurs gestes. Jordan essayait au mieux de transmettre ainsi ses sentiments à Gabriel. Cela avait le don de le faire frissonner. La brutalité des premiers ébats était sympathique, mais là ça n'avait plus rien à voir. Gabichon avait l'impression de brûler à petit feu.
Il entoura la tête du facho de ses mains et déposa un bisou sur le bout de son nez.
Jordanou prit une voix grave et suave :

"Maintenant qu'on est là... Ça te dirait... Un 1v1 sur call of ?

- D'accord, le gagnant peut donner un gage au perdant.

-Mais Gaby t'as 35 ans

-Oui mais j'aime bien quand il y a de l'enjeu.

-Ok, ok mais tu vas le regretter. On fait ça en 3 manches gagnantes"

Ils jouèrent donc, flirtant durant leurs parties, et Attalou perdit lamentablement (3-1). N'étant pas bon perdant, il bouda.

"Je t'avais dit que tu le regretterais.

-Ouais bah moi au moins j'me suis pas chier dessus dans l'amphi N de Tolbiac.

-Oh c'est mesquin ça !

-...

-Tu sais très bien que j'aime pas parler de ce sombre épisode de ma vie.

-Y avait de la merde qui coulait sur..."

Merdella l'empêcha de finir sa phrase en mettant sa main sur sa bouche.

"Tu l'auras cherché ! Ton gage c'est de devoir rester sur ce fauteuil sans bouger ni parler pendant 10 minutes ."

Gabriel hocha la tête, croisant les bras. Franchement, c'était facile comme gage!
Jojo se mit dans le dos de son opposant et murmura à son oreille :

"Alors, Monsieur le premier ministre... On a été un vilain garçon ?"

Il longea ensuite le long de son cou, y déposant de légers baisers par ci par là.
Gabriel frissonna. Ce gage n'était peut-être pas si facile que ça ! Sa tour Eiffel gagnait déjà quelques centimètres à vue d'oeil.

Évidemment, Jordan le remarqua et prit un malin plaisir à explorer les zones érogènes de son amant.
Attal trouva qu'il faisait chaud d'un coup.

"Je ne sais pas si l'élève dépasse le maître mais il y a bien un mètre dans votre pantalon Monsieur le professeur..."

Le premier ministre lutta de toutes ses forces pour ne pas réagir. Ces 10 minutes paraissaient tellement longues et dures... Il avait hâte que ça se termine, qu'il puisse se venger.

Jojo continua sa torture en faisant face à sa victime. Il s'accroupit devant lui plaçant ses mains sur ses cuisses. Sa tête continua sa route le long d'une de ses cuisses.
Gaby crût que son monument allait exploser d'un moment à l'autre. Il ne restait que 3 minutes.
Bandella libéra la tour Eiffel de son emballage, arrachant un gémissement à son propriétaire.

Il s'attella à la tâche maladroitement, en regardant Gabite dans les yeux.
Le temps était à présent écoulé.
Le trentenaire, fier d'avoir résisté, extirpa la tête du droitard et le fit tomber à la renverse sur le sol.

"C'est l'heure de ma vengeance !" dit-il avec le pipou à l'air. "Ton professeur va t'apprendre les bonnes manières."

Il imita l'exercice fait plus tôt par son collègue, mais avec une expertise que Jordan n'avait jamais connue. Il se découvrit tout un tas de vocalises qu'il ne pensait pas entendre un jour.

"Mais où est-ce que tu as appris ça ?

-Il faut croire que je mérite mon statut de professeur finalement.

-On ne t'a jamais appris à ne pas parler la bouche pleine ?"

En réponse, Attal lui grimpa dessus.

"Tu sais chéri, j'ai un lit pour ça.

-Emmènes-y moi rapidement alors."

Ils migrèrent vers la chambre du facho, continuant leur visite guidée de monuments sur un lit king size.

Contrairement à d'habitude, ils pouvaient prendre autant de temps qu'ils le souhaitaient, avec un volume sonore déraisonnable. Ils explorèrent ainsi chaque parcelle de leurs corps, découvrant chaque zone sensible, chaque grain de beauté, chaque détail caché de leur peau.

Jordan finit par insérer sa tour de Pise dans la grotte de Lascaux de son amant. Ils continuèrent ainsi toute la nuit et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

Malheureusement, ils ne purent pas vraiment se prélasser durant la matinée, la vie politique les attendait. Ils se séparèrent à contre coeur, Gabriel étant sur le point de repartir comme si de rien n'était.

"Je ferais tout pour qu'on puisse se revoir, promis Attal.

-Je suis heureux que tu me dises ça. On va y arriver, ensemble."

Ils s'embrassèrent pour se dire au revoir, et Gaby repartit, un grand sourire niais aux lèvres.

Il fallait qu'il se rende à l'évidence : il était tombé amoureux du gros facho.

Tensions et d'ébatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant