Chapitre 18: Sensibilité

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Désolé pour le retard, j'espère que vous allez bien. Ces derniers jours, j'ai été très occupé à cause de mon nouveau travail.

Je vous souhaite une bonne lecture et une excellente journée.

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Régina François Faye,

Cela faisait maintenant une semaine que Regina ne sortait plus de sa chambre. Elle restait allongée sur son lit, les yeux rougis par les larmes et le cœur lourd de chagrin. Elle refusait de parler à qui que ce soit, même à sa mère, Mère Oumou, ou à son père, Bakir. Le silence régnait dans la maison, uniquement interrompu par ses sanglots étouffés.

Cheikh Tidiane l'avait trahie, brisant toutes ses espérances. Ce mariage, cet avenir qu'elle avait imaginé, s'était envolé. Elle se sentait perdue, seule, incapable de sortir de ce tourbillon d'émotions.

Un après-midi, ses amies décidèrent de lui rendre visite. Malika, Aïda, Biba, et Souzane se retrouvèrent devant sa porte, inquiètes de ne pas avoir eu de nouvelles depuis plusieurs jours. Elles entrèrent doucement dans la chambre, trouvant Regina recroquevillée sur son lit, le visage tourné vers la fenêtre, refusant de les regarder.

- Régina... murmura Malika, s’approchant doucement. On est là pour toi, tu sais ? Tu peux tout nous dire.

- Ça va aller, on est ensemble dans ça, ajouta Aïda en s’asseyant à ses côtés. Ne te renferme pas sur toi-même.

Regina restait immobile, fixant un point invisible. Elle les entendait, mais c’était comme si leurs voix venaient de très loin, comme si leur présence ne pouvait rien apaiser.

- Reg, tu sais que ce gars ne te méritait pas, reprit Biba, visiblement agacée par la situation. Cheikh Tidiane ne valait rien. T'es trop bien pour lui, laisse tomber cette histoire. C’est lui qui a perdu, pas toi.

Malika posa une main douce sur l’épaule de Regina, espérant qu’un contact amical pourrait la sortir de son mutisme.

- Regarde-nous, s’il te plaît... On t’aime, et on veut juste que tu ailles mieux. Ce n'est pas la fin du monde. Tu es forte, tu l'as toujours été.

Mais Regina ne bougea pas. Elle restait muette, les larmes coulant silencieusement sur ses joues. Son cœur était tellement brisé qu'elle ne savait pas si elle arriverait un jour à recoller les morceaux.

Souzane, qui n’avait pas encore parlé, s’avança à son tour. Elle avait un tempérament plus réservé, mais voyait bien que ses amies avaient besoin d’elle.

- Regina, tu as le droit de pleurer, tu as le droit d’être en colère. Mais ne laisse pas cette douleur te détruire. Tu es entourée de personnes qui t’aiment, qui veulent te voir heureuse. Tu ne peux pas rester comme ça.

Regina renifla doucement, mais son regard restait vide. Elle semblait enfermée dans sa douleur, prisonnière de ses pensées.

- On ne te laissera pas tomber, ajouta Aïda. On va te sortir de là, d’accord ? Peu importe combien de temps ça prendra.

Biba croisa les bras, soupirant profondément.

- Bon, ça suffit, dit-elle d’un ton plus ferme. On ne va pas te laisser pourrir ici. Tu vas te lever, on va te changer les idées. Tu veux pas parler maintenant, ok, mais tu vas pas rester dans cette chambre à pleurer pour un gars qui t’a trahie. Il ne mérite pas ça !

Regina cligna des yeux, touchée par la détermination de ses amies, mais son cœur était encore trop lourd pour trouver la force de leur répondre. Cependant, une petite voix en elle commençait doucement à se réveiller, leur présence la tirant lentement de l’abîme dans lequel elle était tombée.

Intimité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant