Le vent de la nuit, s'incruste par la fenêtre entrouverte et caresse les rideaux de soie d'une brise fraiche hivernale. Le manoir de Zephyr est une forteresse de marbre et de silence, à l'image de son maître.
Assise dans son salon, je sens mes plaies pulser sous mes vêtements. Le sang n'en coule plus et les croutes commencent à se refermer, mais la blessure d'un loup est vraiment longue à cicatriser.
La douleur commence à se dissiper, et mes nuits à devenir plus douces. Je me remet doucement, profitant du temps de répit que Nikolay m'a offert.Zephyr, installé sur son canapé de cuir noir, ne peut s'empêcher de lâcher une remarque qui me fait rouler instantanément les yeux.
-"Je n'aime pas savoir que d'autres ont versé ton sang", grogne-t-il, le regard dur, ses yeux bleu acier perçant dans l'ombre. Il renifle de manière presque dédaigneuse, comme s'il sentait encore l'odeur de mes assaillants.
Habillé d'une chemise noire légèrement ouverte sur son torse, il est l'incarnation de l'arrogance séduisante. Sa manche retroussée laisse apparaître la courbe d'un tatouage qu'il ne montre jamais entièrement.
Un verre de bourbon à la main, il arque un sourcil, visiblement agacé, son parfum envoutant flottant dans l'air.Je soupire en buvant une gorgée du martini rouge qu'il m'a préparé. Il se permet de jouer les protecteurs, comme s'il avait le droit d'être jaloux de ma vie.
-"Et moi je n'aime pas savoir que tu te permets d'être jaloux sans aucune raison", rétorqué-je sèchement, mes yeux défiant les siens.
À peine la première gorgée avalée, je sens quelque chose changer en moi. Mes plaies, autrefois béantes, se résorbent comme par magie. Les croutes tombent pour laisser place à une peau blanche parfaitement cicatrisé. La douleur disparaît instantanément.
Immédiatement, je comprends.
Ce salaud. Il a osé.-"Tu as mis ton sang dans mon verre", dis-je, la mâchoire serrée, chaque mot imbibé de reproche.
Je sens mon impulsivité bouillonner, prête à exploser. Mon nez se fronce et mes doigts se crispent sur le verre que je me retiens de briser contre le mur.
Comment ose-t-il ?
-"Penses tu vraiment que je m'en serrais privé ?", rétorque t'il, un sourire narquois en coin.Avant que j'aie le temps de réagir plus violemment, il pose calmement son verre sur la table basse, m'observant avec une intensité qui m'irrite au plus haut point. Ses yeux d'un bleu glacial, presque trop calmes pour ce qu'il vient de faire.
— "Tu es venu dans la même tenue que chez Nikolay", murmure-t-il en esquissant un sourire en coin, séducteur. "Magnifique Little Swan."
Sa voix s'adoucit, son parfum séducteur parvenant jusqu'à mes narines.— "Pourquoi tu insistes pour que je porte ça ?" je demande, les poings serrés, essayant de canaliser mon agacement.
Il n'a même pas le temps de répondre qu'une sonnerie retentit, brisant la tension entre nous.
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Cursed Bloodlines [TOME 1]
VampireQue se passerait t'il si les créatures surnaturelles ne pouvaient ressentir que l'exaltation du sang et les plaisirs de la chair ? Ce serait le chaos. Après tout, un homme se sent t'il coupable d'écraser une fourmi ? Alors pourquoi un vampire se se...