Chapitre 39

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Je serre la dague sous les draps de toutes mes forces jusqu'à ce que mes phalanges blanchissent

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Je serre la dague sous les draps de toutes mes forces jusqu'à ce que mes phalanges blanchissent. Ma respiration est saccadée, mes pensées tournent à toute allure. J'observe silencieusement, essayant de trouver un moyen de me libérer et sortir de son emprise. 

 Zephyr est là, droit, un sourire amusé sur le visage. La commissure de ses lèvres s'élève accentuant son côté psychotique. La lueur d'extase que je perçois dans ses pupilles me fait frissonner. 

Il avance d'un pas lent, silencieux et menaçant. Il calcule la tension en entendant mes battements de cœur résonner dans la pièce. Il sait exactement quand accélérer le pas et quand s'arrêter pour me figer complétement sur place.

-"Que veux-tu, Zéphyr ?", je lui demande d'une voix tremblante. 

Il s'arrête enfin, juste à quelques centimètres de mon lit, et agrandit son sourire, un sourire sans, sans émotion, comme un prédateur s'amusant de sa proie avant de frapper. Il ne parle pas, seul son visage brille dans la petite lumière du chevet.

-"Pourquoi tu es venu ? Lyssandra sait que tu es ici ? ", je répète en tentant de ne pas bégayer. 

Ma voix s'enroue dans ma gorge. Les mots sortent désordonnés et confus. Je déglutis amèrement, complétement figée. Je n'arrive plus à détourner mon regard de son sourire qui s'agrandit en sentant ma terreur.

-"Tu te demandes vraiment pourquoi je suis ici ?", répète Zephyr d'une voix basse, rauque, teintée d'un charisme venimeux.

Il marque une pause, ses pupilles se teintant d'un rouge sang.

-"Evelyn, tu devrais savoir que quand on joue avec des vampires, on fini par se faire mordre", susurre t'il d'une lenteur extrême. 

Ca va faire une semaine...

Une semaine que l'ultimatum a été posé pour Lyssandra. Il arrive à son terme et Zephyr semble assez amoureux pour penser qu'il peut changer la donne.

 Je ne baisse pas les yeux, refusant de montrer la moindre faiblesse, mais une sourde panique commence à envahir mon esprit. Je me rends compte que je suis seule, vulnérable, face à un vampire bien plus fort, bien plus rapide que moi.

Et surtout qu'il a une raison qui lui donne une détermination absolue. 

-"Si tu me fais du mal, Lyssandra t'en voudra. Tu n'aurais plus aucune chance d'être autre chose que ce monstre qu'elle craint", je le juge implacable, ma main serrant plus fort le bout de la dague.

Son sourire s'élargit, amusé, son sourcil s'arque et un petit rire résonne dans la chambre mais il n'y a rien de chaleureux dans ses yeux. Il secoue légèrement la tête, s'esclaffant presque à s'en tenir le vente. 

-"Tu sais, je te trouve brillante et ingénieuse. Tout est calculé au millimètre et régir le meilleur empire. Mais Toi et Nikolay, vous ne pouvez comprendre les actes d'un fou car elles n'ont plus de sens, car elles sont bien trop...Imprévisible", murmure t'il avec un soupçon de mépris dans la voix. 

Il vient s'assoir délicatement au bord du lit. Instinctivement, je me recule, le cœur battant et les sens au aguet. Lui, se réjouit juste de la situation comme s'il se nourrissait de ma peur et de mon désespoir. 

-"Et vois tu, c'est comme ça qu'est né le Vorace. Un être qui n'a plus peur du regard de ses victimes. Un être qui se fiche de tout tant qu'il peut ressentir autre chose que le vide. Je le ressentais en me délectant du malheur de mes victimes, jusqu'à ce que je rencontre Lyssandra", explique t'il doucement. 

J'ai du mal à comprendre où il veut en venir. Il reste évasif, il prend plaisir à l'être à laisser mon cerveau tiré des conclusions et tenter de démêler le vrai du faux. 

-"Si tu te soucies vraiment de ce qu'elle pense, imagine sa réaction quand elle sera que tu es venu chez moi ce soir", je tente de le menacer passivement.

Il ricane entre ses dents. 

-"C'est là ou tu te trompes. Tu crois vraiment que cela a de l'importance pour toi moi ? Je préfère la savoir vivante à me haïr, parce que morte elle n'aura même pas ce choix...", conclut t'il doucement.

Mon cœur manque un battement. Il a dit cela avec une telle désinvolture, une telle froideur que j'en suis déstabilisée. Son regard perçant me transperce, et l'arrogance qui émane de lui me glace le sang.

Cursed Bloodlines [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant