CHAPITRE 3: "Sous l'aile Protectrice de Dieu"

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Guidée par une lueur d'espoir, Yasmine aperçut alors l'imposante silhouette d'une église, de l'autre côté de la chaussée. Sans hésiter, elle s'y dirigea, franchissant les lourdes portes de bois dans l'espoir d'y trouver réconfort et soutien. Avançant d'un pas fébrile, elle s'agenouilla face à l'autel, le regard rivé sur le tabernacle. Là, dans un élan de ferveur, elle se livra à une prière sincère, implorant la miséricorde divine et la guidance de Jésus-Christ.

Lorsqu'elle eut ainsi exprimé son désespoir et sa confiance en Dieu, Yasmine ressentit un apaisement intérieur. Essuyant ses larmes d'un geste résolu, elle se leva, déterminée à poursuivre son chemin malgré les épreuves qui l'attendaient. S'asseyant sur les marches de la paroisse, elle se plongea dans une profonde réflexion, méditant sur sa vie et sur cette foi renouvelée qui l'animait désormais.

C'est à cet instant précis qu'une main se posa délicatement sur son épaule, la faisant sursauter. Elle se retourne rapidement, le cœur battant, pour voir qui se trouve derrière elle. Son appréhension est palpable après les événements inquiétants qu'elle vient de traverser dans les rues sombres et désertes.

Cependant, son expression se radoucit lorsqu'elle découvre le visage d'un prêtre, qui semble avoir remarqué sa détresse et vient à sa rencontre. Le prêtre posa un regard bienveillant sur la jeune femme assise devant lui. Ses yeux noirs sondaient les traits fatigués de Yasmine, y lisant une détresse mal dissimulée. D'une voix douce, il l'interpella :

- "Bonjour mon enfant. Je ne voulais pas t'effrayer. Tout va bien ?"
Yasmine releva lentement la tête, croisant le regard rassurant du prêtre.

- "Bonjour mon père," murmura-t-elle, la gorge nouée.

- "Je suis le père Gustave Pores . Et toi, comment t'appelles-tu ?" poursuivit-il avec une infinie douceur.

- "Yasmine," répondit-elle d'une voix à peine audible.

Le prêtre hocha la tête, une lueur de compréhension dans le regard.

- "Enchanté Yasmine. Cela fait un moment que je te vois assise là, seule. Attends-tu quelqu'un ?"

Yasmine secoua doucement la tête.
- "Non, je n'attends personne mon père."

Un éclair d'inquiétude traversa le visage du vieil homme.
- "Mais ne sais-tu pas qu'il est dangereux pour une jeune fille comme toi de rester isolée, surtout à cette heure ?"

Yasmine baissa à nouveau les yeux, la détresse perçant dans chacun de ses gestes. Le père Pores posa alors une main rassurante sur son épaule, l'interrogeant d'un ton empli de sollicitude :

- "En t'observant, je peux très vite deviner qu'il y a quelque chose qui te tourmente l'esprit. Veux-tu m'en parler, mon enfant ?"

Yasmine plongea son regard dans celui du prêtre, y puisant le courage de se confier.
- "Vous avez raison, mon père. J'ai l'impression que tout bascule dans ma vie."
- "Mon enfant, je sais que le monde peut être rempli de surprises, certaines bonnes, d'autres moins. Mais si tu veux être heureuse, je te conseillerais de laisser tout le reste derrière toi et de te concentrer sur le présent."

Il marqua une pause, cherchant les mots justes.
- "Vois-tu, la liberté, le bonheur et la joie de vivre n'appartiennent qu'au Seigneur. Lui seul peut t'offrir cette paix intérieure dont tu as tant besoin."

Yasmine, intriguée par les paroles du prêtre. Celui-ci poursuivit avec douceur :
- "Et s'il s'agit de ta famille, sache que tout peut se résoudre au sein de la famille. Quand le lien est brisé, Dieu peut le renouer."

Il fit une nouvelle pause, observant attentivement le visage de la jeune femme.
- "Si tu le souhaites, tu peux m'en dire plus. Sinon, je t'inviterai à te confier à moi lorsque tu te sentiras prête."

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