Chapitre 14: La Prison Dorée

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Le cheikh Zayn Faris Ahmad Al-Khalid, portant sa bien-aimée dans ses bras telle une princesse endormie, traversa les couloirs majestueux de son palais. La lueur tamisée des chandeliers dorés éclairait doucement leur chemin, créant une atmosphère presque irréelle.
Yasmine, épuisée par le long voyage, se reposait paisiblement dans ses bras forts. Son visage angélique reflétait une sérénité profonde, tandis que sa respiration régulière témoignait de son profond sommeil. Le cheikh conscient de sa fragilité, avançait avec précaution, cherchant à ne pas la réveiller.
Arrivé dans la chambre à la décoration somptueuse, il la déposa délicatement sur le lit moelleux, prenant soin de ne pas la perturber. Il observa avec tendresse les traits de son visage, les courbes délicates de son corps, et il fut envahi d'un sentiment d'amour et de protection.
Le cheikh prit quelques instants pour s'assurer que tout était en ordre dans la chambre. Il vérifia les fleurs fraîches disposées avec soin, s'assura que la température était agréable et que tout était prêt pour accueillir sa bien-aimée. Une fois rassuré, il se dirigea vers la porte, veillant à la fermer doucement derrière lui pour préserver l'intimité de Yasmine.
Il descendit les marches majestueuses qui menaient au salon du palais, où sa mère, la Reine Mina Mariam Al-Khalifa, l'attendait avec une aura d'autorité et de détermination. Son regard fixe et son port altier montraient qu'elle ne tolérerait aucune opposition à sa volonté.
Les paroles de la reine résonnèrent dans l'air, empreintes d'autorité et de détermination. Elle était catégorique : son fils devait épouser Sarah, point final. Mais le cheikh Zayn Faris Ahmad Al-Khalid, n'était pas prêt à se soumettre à cette décision imposée.
- " Maman, c'est moi qui vais me marier, et c'est moi qui décide de qui je veux épouser," répliqua t-il d'une voix ferme, cherchant à faire entendre sa propre voix dans cette querelle familiale.
Il avait toujours été proche de sa mère, mais cette fois-ci, il était déterminé à prendre son destin en main. Il savait que son bonheur ne pouvait être dicté par les désirs de quelqu'un d'autre, même pas sa propre mère. Il avait le droit de choisir celle qui partagerait sa vie, et il ne laisserait personne lui enlever cette liberté.
- " N'est-ce pas que tu voulais d'une belle fille ? Et bien, elle est là," continua t-il, essayant de raisonner sa mère.
- " Tu voulais que je me marie et je viens de te montrer la femme dont je souhaite passer avec les restaurants de mes jours, alors, pourquoi continues tu à  en faire autant des scènes ?"
Mais malgré son insistance, la reine ne semblait pas prête à céder.
- " Oui, je voulais d'une belle fille, mais pas d'une mendiante," rétorqua-t-elle avec mépris. Je n'accepterai jamais que tu épouses une venante qui n'a pas d'adresse encore pure, qui n'a pas de rang social."
Le cheikh soupira, sentant la colère monter en lui. Il ne comprenait pas pourquoi sa mère était si attachée aux apparences, à la position sociale. Il voulait une épouse qui le comprenne, qui l'aime pour ce qu'il était réellement, et non pour son titre ou sa richesse.
- "Tu veux voir sa famille ? Très bien, elle sera là avant notre mariage," proposa t-il, espérant que cela calmerait sa mère.
- "Et s'il te plaît, arrête de me parler à chaque fois de cette fille. Je ne veux plus entendre son nom".
- "Ne te fâche pas mon frère, elle a comprit. Tu devais allé plutôt voir ta future femme,elle doit être  déprimée". Dit enfin la petite sœur Sasha Noura Al-Khalid ,qui était restée silencieuse jusqu'à présent, prit la parole d'une voix douce mais ferme. Celui-ci suivant le conseil de sa sœur et s'en allant trouver sa future femme comme elle a si bien le dire.
La reine toujours sur ses gardes, elle ne semblait pas prête à renoncer à son point de vue. Elle était déterminée à faire partir Yasmine, à la chasser de leur vie.
- " Tu le soutiens, n'est-ce pas ? "demanda-t-elle en fessant face à sa fille. 
- " Arrête, maman. Tu ne vois pas à quel point il souffre déjà ? Moi, je veux voir mon frère heureux, et s'il est heureux avec elle, alors je ne m'empêcherait pas de l'aimer".
Sasha Noura Al-Khalid ne pouvait pas rester passive devant le malheur de son frère. Elle ne pouvait pas supporter de le voir étouffé par les attentes de leur mère. Elle voulait qu'il trouve le bonheur, peu importe avec qui, et elle était prête à soutenir son choix, même s'il allait à l'encontre des souhaits de leur mère.
- "D'ailleurs, comme l'a si bien dit mon frère, tu devrais songer à comment faire partir Aliya Farah, car sa place n'est pas ici", ajouta t-elle, déterminée à défendre son frère.
La reine fut choquée par les mots de sa fille. Comment osait-elle remettre en question ses propres désirs ? Comment pouvait-elle soutenir son frère dans cette rébellion ? Mais malgré sa colère, elle refusa de céder.
- " Faire partir ma belle-fille pour cette simple chose ? Non, ça jamais, "déclara-t-elle avec détermination.
Dans la chambre somptueuse, Yasmine était émerveillée par le luxe qui l'entourait. Ses yeux parcouraient chaque détail, absorbant la splendeur de l'endroit. Cependant, son émerveillement fut interrompu lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître l'homme qui était à l'origine de son malheur. Elle le fixa intensément, mélangeant la peur et la méfiance dans son regard.
- "Où suis-je ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.
- "Chez moi", répondit-il d'un ton calme.
-" T'as bien dormi ?"
Elle resta silencieuse, le regardant sans dire un mot. Elle ne pouvait pas détacher ses yeux de lui. Après avoir passé des heures à pleurer, ses yeux étaient enflés et fatigués. Elle devait également commencer à ressentir la faim qui la tiraillait.
- " Hum ! Tu as pris ton bain ?" reprit-il.
Yasmine soupira et répondit d'une voix faible,
- "non... Non ! Pas encore ".
- " La salle de bain se trouve dans la troisième porte à ta droite," expliqua-t-il.
- "Tu veux que je t'aide ?"
- " Pas besoin, je veux me débrouiller toute seule , "répondit-elle timidement.
- " Très bien, alors vas-y", dit-il en lui indiquant la direction.
Yasmine hésita un instant, se sentant nerveuse et mal à l'aise. Elle n'avait aucune confiance en cet homme, mais elle se sentait contrainte d'obéir. Finalement, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain, espérant trouver un peu de réconfort dans l'eau chaude.
- "Mais... je... "commença-t-elle à dire", mais fut interrompue.
- "Ne te sens pas gênée, dis-moi ce que tu veux ," dit-il avec un sourire narquois,en connaissant ce qu'elle voulait.
- "Je n'ai pas de quoi me changer,"avoua-t-elle, baissant les yeux avec honte.
Il esquissa un sourire satisfait.
- " Ne t'en fais pas Trésor, va prendre ton bain , je m'occupe du reste".
- "Je ne suis pas votre Trésor", répliqua-t-elle d'un ton sec.
- "T'en fais pas, dans pas longtemps, tu seras bien plus que ça ", dit-il avec un sourire plein de sous-entendus.
-" Excuse moi, je reviens".
Il quitta la pièce, la laissant seule avec ses pensées. Elle se sentait piégée, impuissante face à sa situation. Elle savait qu'elle devait trouver un moyen de s'échapper, de retrouver sa liberté. Mais pour le moment, elle était coincée dans cette chambre luxueuse, à la merci de cet homme dont elle ne connaissait même pas le nom.
Yasmine, fraîchement sortie de la douche, fut surprise de trouver deux jeunes filles se tenant devant elle. Elle s'interrogea sur la présence de ces deux inconnues dans sa chambre, ou du moins dans la pièce où elle avait passé la nuit, car elle se rappela rapidement que le fait d'avoir occupé cet espace pour une nuit ne signifiait pas qu'il lui appartenait en propre.
Avant qu'elle puisse exprimer sa perplexité, l'une des filles prit la parole d'une voix douce et polie :
- "Bonjour Madame, je m'appelle  Leila Ashli binti Al-Rajun , et ma coéquipière Aïda Mahi binti Al-Samir. Sa Majesté le roi nous a chargées d'être à vos service."
Elle arqua un sourcil, ne voulant pas croire à ce qu'elle venait d'attendre, c'est quoi c'est histoire ?
- "Mais de quel service est-ce que vous me parlez ?"
- "Nous sommes chargés de vous aider dans vos moindres tâches madame. Et nous commencerons d'abord par vous aidez à vous vêtir puisque vous avez déjà pris votre bain."
-" Non, il en est hors de question que je vous laisse faire. Je sais très bien me débrouiller seule donc, je vous prie de bien vouloir vous trouver une autre tâche, s'il-vous-plaît."
- "Nous n'avons aucune autre tâche à part, prendre soin de vous."
- " Je ne suis pas un enfant et donc, j'arriverai seule."
Avec empressement, Leila tenta de la convaincre:
- "Madame, ne nous refusez pas cette tâche s'il-vous-plaît , sinon le cheikh serait irrité, ça signifierait une insulte pour lui. Comprenez-vous ça?"
-" Je m'en fiche vous savez ? Allez lui dire que je ne veux recevoir aucune aide."
- " Je regrette mais jamais nous  n'oserons faire ça madame, sinon c'est la fin pour notre carrière".
Yasmine soupira, réalisant qu'elle était prise au piège par les attentes et les protocoles de la cour et elle ne voulait pas être là cause de leur malheur. Elle se résigna finalement et leur dit :
- "Très bien, faites ce que vous êtes chargées de faire."
Leila et Aïda la  remercièrent avec gratitude et commencèrent leu tâche.
Le cheikh pénétra dans la chambre d'un pas décidé, tandis que Leila et Aïda se retiraient respectueusement pour lui accorder d'intimité. Yasmine,se tenait devant le miroir, rayonnante de beauté. Son regard croisa celui du cheikh, et il ne put s'empêcher de lui exprimer son émerveillement.
-" Le mot 'belle' ne saurait définir ce que tu es Trésor", murmura-t-il, captivé par sa présence.
-"Tu es bien plus que cela".
Mais devant ces compliments, Yasmine garda le silence, ne prononçant aucun mot de remerciement. Conformément à l'ordre du cheikh, Leila frappa à la porte, tenant un plateau entre ses mains, puis il lui permit d'entrer.
- "Où dois-je le déposer sire ? "demanda-t-elle, respectueuse.
-" Donne-le moi," répondit le cheikh d'un ton autoritaire.
-"Viens goûter à ça, s'il te plaît," dit-il à Yasmine, tout en tapotant l'espace libre sur le lit,à ses côtés.
- "Non merci ! Je n'ai pas faim," répliqua-t-elle sans détour.
-" Ce n'était pas une question. Allez Approche, "ordonna-t-il d'un ton plus dur.
Pour éviter de le contrarier davantage, Yasmine s'approcha lentement et prit place à ses côté. Il lui donna une bouchée sans toute fois oublié d'effleurer sa joue, ce qui lui faisant remarquer qu'elle avait de la fièvre et immédiatement, il déposa  le plateau sur la table basse près du lit et lui prêta tout son attention.
- " Ya Allah, hiya marida !" s'exclama-t-il, inquiet.
- "Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?"
- "Et qu'est cela pourrait bien vous faire? "répondit-elle, amère.
- " Ignorer ce que ça peut me faire serait te sous-estimer. Tu représentes tout pour moi," murmura-t-il doucement.
- " Ne bouge pas, je reviens."
Le prince revint rapidement avec la boîte de secours et en sortit un comprimé de Doliprane, persuadé que cela suffirait à soulager c'est fièvre léger.
- "Tient, prends ça, tu te sentiras beaucoup plus mieux, "dit-il en lui tendant le médicament.
- "Je n'en veux pas, "répliqua-t-elle avec résistance.
- "  Écoute-moi très bien ma jolie," commença-t-il d'une voix calme mais ferme.
-" Jusqu'à présent, je me suis  montré très gentil avec toi. Alors Ne cherche pas à me rendre mauvais, car je sais que tu ne le supporterais pas. Maintenant, prends-le," grondant t-il.
Yasmine le regarda, défiante, mais elle comprit qu'elle n'avait guère le choix. Finalement, elle prit le médicament donné par lui et l'avalant d'un train.
-" Tu vois que ça n'était pas difficile, murmura-t-il, avec un sourire en coin.
À peine quelques instants plus tard, un nouveau coup retentit à la porte, et il donna l'ordre à la personne d'entrer.
- "Entrez !", s'exclama-t-il d'une voix autoritaire.
Une jeune femme, d'une beauté divine entra dans la pièce et porta un sourire radieux à la femme, qui se trouvait  devant elle et qui n'était nulle autre que Yasmine Mendes.
- "Bonjour, belle-sœur !"Je me présente, Sasha Noura Al-Mansour, dit-elle avec enthousiasme. Je suis la sœur de Sa Majesté, ton futur époux.
- "Yasmine. Je m'appelle Yasmine mais vous faites erreur, je ne suis pas votre belle-sœur encore moins sa future épouse, répondit-t-elle avec un soupçon de confusion."
"Allahmdoulila ! Au moins, elle accepte de parler à une personne. C'est déjà un signe", songea le cheikh qui assisté à leur présentation.
- "Je comprends mieux maintenant. Mon frère ne pouvait pas passer devant une telle beauté. Vous êtes très magnifique," déclara-t-elle avec un sourire.
Yasmine esquissa à son tour un sourire.
- "Merci, c'est gentil. Vous n'êtes pas mal non plus."
Sasha se tourna vers son frère, et lui dit la raison de sa venue ?
-" Grand frère ?"
- "Oui, princesse ?,"répondit-il.
-" Je souhaite aller faire du shopping. Es-tu d'accord qu'elle m'accompagne ?"
- "Si elle est d'accord alors, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerais !," répliqua-t-il avec un clin d'œil complice.
- "Merci beaucoup."
- "Vous venez  belle-sœur  ?
Yasmine, ne désirant pas rester une minute de plus avec le cheikh, saisit cette occasion.
-" Hmm ! Oui, je viens avec vous."
- "Ça ne peut pas attendre ?", intervint le prince, légèrement contrarié.
- "Elle ne peut pas partir tout de suite, attend qu'elle finisse d'abord son déjeuner.
- "Je t'attends en bas alors, dit Sasha en lui lançant un regard taquin."
- "Non ! J'ai fini," répondit Yasmine d'un ton ferme, déterminée à quitter cette pièce le plus rapidement possible.
Furieusement, le cheikh s'adressa à elle :
- "Tu ne quitteras cette pièce qu'après avoir vidé tous ces plats."
Voyant la tension monté, Sasha chercha un moyen de le calmer.
- "Ne t'en fais pas pour ça, mon frère. Nous prendrons à manger dehors. Il y a un restaurant juste à côté de la galerie, je te le promets."
Un peu rassuré par cette proposition, il interpella sa sœur.
- Attends-moi dans mon bureau, Sasha. Je t'y rejoins.
Le prince rejoignit sa sœur dans son bureau, où elle l'attendait patiemment. Elle s'était assise, prête à l'écouter.
- Je ne sais pas comment te le dire, mais je tenais à te remercie pour tout ce que  tu fais pour moi. déclara-t-il d'une voix empreinte de gratitude.
Sa sœur lui adressa un sourire compréhensif.
- "Je te comprends. Amir m'a tout expliqué. Ne t'inquiète pas, tu es une bonne personne, et je suis convaincue qu'elle ne tardera pas à se rendre compte et t'aimer ."
Le cheikh esquissa un léger sourire, empli d'espoir.
- "Tel est mon souhait, mais bon..."
Sasha, curieuse, s'approcha de son frère.
- "Je t'ai entendu dire à maman que tu vas te marier. C'est pour quand ?"
Le cheikh soupira, le regard lourd de responsabilités.
- " Dans deux jours".
La stupéfaction se lisa sur les yeux de sa sœur.
- Sans son consentement ?
Le cheikh baissa les yeux, une pointe de tristesse dans sa voix.
- "Je n'ai pas le choix. Tu vois toi-même comment maman n'arrange rien. Si je tarde, elle créera des drames pour m'empêcher de me marier avec la femme que j'aime".
Sasha comprit les enjeux familiaux auxquels son frère était confronté et n' ajouta plus aucun mot.
- "Allez-y vite pour ne pas traîner à revenir, surtout ne la laisse en aucun cas pas seule. Tu sais qu'elle cherche juste la voie libre." Dit le cheikh sur un ton protecteur.
Sa sœur acquiesça,
-  "Je le sais."
Mais pour assurer la sécurité de sa sœur et de sa prétendre épouse. Il ajouta :
- "Aussi, j'enverrai cinq hommes avec vous. Ils veilleront sur vous."
- "Comme tu veux," répondue t'elle, tout en sachant que son frère était capable de changer d'avis au moindre refus de sa part.

SOUS L'EMPRISE DU CHEIKHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant