Sens opposé

Chapitre 12: Course-poursuite

Julietta

Le brun lunatique passait un coup de fil accouder sur sa moto. Une Roadster noir. Elle était vraiment très belle. Je me cacha dans l'allée qui séparait nos deux maisons. Il inspecta les alentours s'assurant qu'il y ait vraiment personne.

Ding Dong connard... Il y a ton pire cauchemar à trois heures.

Il mis ensuite son casque puis démarra la moto. Dès qu'il fut parti, j'arrêta un taxi et lui ordonna de le suivre.

Alors le plan était simple.
Étape un, le suivre.
Étape deux, Prendre une photo.
Etape trois, l'envoyer à son géniteur.
Mon plan n'était-il pas parfait ?
Très simple et rapide. J'aurais eu ma vengeance et bonus, il ne saurait même pas que c'était moi. Grosso modo, j'aurais bouleversé sa petite vie tranquille et donné naissance à son plus grand cauchemar comme il l'avait fait avec moi.
Oui c'était une question de vengeance. Oui j'étais rancunière et alors ???

J'avais tout planifier. Et si tout se passait comme prévu, je devrais être rentré à la maison avant vingt-deux heures trente, l'heure exacte à laquelle madame Lancaster devait passer pour vérifier si «Julietta était bien vivante».

Et s'il y avait un imprévu? Il y a toujours un imprévu !
Non idiote, t'inquiètes ça va le faire.

On arriva à un virage. Je regardais Daniel à travers la vitre de la voiture. Ma mâchoire tomba au sol. La célérité avec laquelle il conduisait cet engin de deux roues était aliénante.
Comment pouvait-il aller aussi vite ? Ne pensait-il pas à sa vie ?
Sa vie ? Tu t'inquiètes pour sa vie maintenant ? Ironique non, toi qui voulais la lui rendre impossible.

Il allait vraiment très vite, je commençais à paniquer. J'avais peur que le chauffeur le perds de vue.

- S'il vous plaît ne le perdez pas de vu ! Si vous voulez je double la somme convenue mais ne le perdez surtout pas! Protestais-je.

- Excusez-moi pour mon indiscrétion mais je vous observe depuis un bon moment et... je me demandais si ce jeune homme était votre petit ami. Affirma-t-il.

Petit ami !!??

Je m'exclaffa.

- Mais ne vous gênez pas surtout ! Lui mon petit ami ?? Non... non... non... non, comment vous pouvez penser une chose pareille ? Beurk non ! J'ai la nausée rien qu'à l'entendre. Grimaçais je en croisant les bras.
Il haussa les épaules et continuait de me jeter des regards furtifs dans le rétroviseur.

- À vrai dire nous ne sommes même pas amis. Si vous voulez tout savoir... Je le déteste. Oui c'est pour ainsi dire mon ennemi. Et je m'apprête à lui pourrir la vie voilà ! Repris-je.

- Mhm... Je vois... n' empêche que le dicton dit que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas. Poursuiva-t-il.

- Et bien désolé de vous décevoir mais dans notre cas il y a plutôt un faussé rempli de bitume et d'épines vraiment infranchissable. Retorquais-je sûr de moi.

- Si vous le dites. Marmona-t-il en haussant les épaules. Il se gara. Il vient de monter cette pente, je suppose que vous ne voulez pas vous faire repérer alors j'ai pensé qu'ici ferait l'affaire.

- Merci c'est parfait ! Jubilais-je en lui donnant son argent.

- Ah au fait, un de ces jours vous penserez à notre échange et saurai à cet instant que j'avais raison.

- j'espère que non. Disais-je en étirant les lèvres faussement heureuse.

Ça jamais ! Jamais Tu m'entends Julietta Gavin ? Si tu t'avise de ressentir ne serai ce que de l'amitié ou de la compassion pour cet idiot je te tue !
Mais attends on est la même personne non ?
Peu importe t'as compris.