chapitre 1 : pas si loin

65 4 2
                                    

Julietta

Lorsque le monde semble s'effondrer autour de vous, lorsque tout, absolument tout vous échappe à quoi est ce que vous vous rattachez?

Parce que moi honnêtement à absolument rien.

Je n'ai aucune motivation, aucune émotion. Je me sens juste vider de toute humanité.

Coucher, fixant le plafond, je réfléchissais aux milliers de prétexte possible pour éviter d'aller en cours.

Je crois bien que je l'ai est tous épuisé, mais l'espoir fait vivre pas vrai ?

Cela faisait plus d'un mois que je n'y avais pas remis les pieds et je n'avais pas envie de changer quoi que ce soit. J'avais la flemme d'afficher des sourires forcés à tout bout de champ, de parler, de sociabilisé tout court.

Après une heure de réflexion, je me décida enfin à entrer dans la douche.

Je fixais l'horloge anxieusement, j'étais en retard. Comme toujours quoi.
Bon il y a des habitudes qui ne changent pas faut croire.

J'allais me scruter encore dans le miroir.
Comment les yeux de quelqu'un peut-il être aussi vide?

J'attachais, détachais et rattachais mes cheveux. Putain je détestais mes cheveux.

Au fond le problème ne venait pas d'eux mais il fallait bien se plaindre de quelques choses.

Mes cheveux étaient noir et bouclé. Mais le souci majeur n'était pas à ce niveau. Je les détestais juste parce que c'était un point de différence et qui dit point de différence, sous entend le fait d'être remarqué par tous et dans le pire des situations subir des moqueries et les regard insistant. J'ai dit pire ? Parce que le seum de l'inconcevable était masqué par plusieurs surnoms. Je vous en donne quelques exemples.
La touffe.... La fille au boucle.... est ce que je continue ? La liste est longue.

Petit résumé, je suis la seule fille de l'école à avoir ce type de cheveux et ça me gênait énormément.

- Ma puce t'es toujours dans la chambre?
Tu vas encore être en retard ! Je me demande parfois si tu ne le fais pas exprès. S'écria ma mère déjà devant la porte d'entrée. Franchement qui fait exprès d'être en retard. Bon, Peut être que les dizaines de minutes que j'ai passé à regarder le plafond y sont pour quelque chose en fin de compte.

- Tu peux y allez, j'irai à pied de toute façon!

- T'en est sûr ? Parce ce que tu... S'exclama ma mère surprise.

- Oui ! C'est juste que je me démerde encore avec ces cheveux. Râlais-je à bout de nerfs contournant systématiquement le vive du sujet.

- Mais ils sont parfaits tes cheveux! Identique à ceux de ta grand-mère. Affirma ma mère.

Ah mamie! Elle me manquait énormément. Elle vivait au Mexique précisément à Monterey.
Elle était venue nous rendre visite pendant quelque temps seulement à mon grand désarroi. Elle ne pouvait pas s'éterniser à cause de la santé fragile de grand-père Jérémy et je l'ai vite excuser. Je me souviens que quand j'étais petite, elle me coiffait tout le temps en me rappelant toujours que j'avais les cheveux les plus magnifiques. Cela ne m'étonnait pas vu qu'ils étaient pareil au sien. Toute la famille du côté de ma mère avait les cheveux bouclés. À part elle bien sûr et grand-père Jérémy.
Oh et en fait, j'ai des origines Mexicaines du côté de ma mère et americano-britannique du côté de mon p...

- Bonne journée! Ferme bien la porte en sortant, je t'aime ma puce. Poursuiva ma mère me coupant de mes pensées en claquant la porte.
Cependant, je m'étais crispé en entendant le mot "bonne journée". Alors c'était réel j'allais vraiment aller en cours.

Sens opposéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant