Julietta
Alexandre continuait de me fixer la main sur la joue que j'avais giflé.
J'étais très en colère contre lui à cause du fait qu'il m'avait kidnappé et aussi pour tout ce qu'il y avait autour. C'est-à-dire la robe, le maquillage et le dîner.- Pour qui est-ce que tu te prends ? Disais-je le souffle entrecoupé à cause de la colère.
Tu me ramènes ici comme si j'étais ta propriété. Qu'est-ce que tu attends de moi au juste ?- Euh...un dîner... je voulais qu'on dîne ensemble. Souffla-t-il sans se donner la peine de me regarder dans les yeux.
- Qu'on Dîne ensemble ? Et pour ça t' avais besoin de me kidnapper!!? Repris-je à fleur de peau.
- Je sais.. À vrai dire avec toi tout me semble plus compliqué. Tu n'es pas comme les autres filles de l'école et... J'ai du mal à te parler, à te comprendre... J'ai l'impression que je fais tout de travers...je croyais que si je te le demandais... Bredouilla-t-il.
- Tu croyais quoi ? Que Si tu me le demandais j'allais refuser?
Il ecarquilla les yeux l'air intrigué.
Bien-sûr que j'allais refuser on n' est même pas amis et s'il y avait pas eu cet accident, on ne se serait jamais adressé la parole. Alors je le répète, comment oses-tu me kidnapper !??- Je te l'ai dit je fais tout de travers surtout quand il s'agit de toi. Repris-t-il l'air exaspéré.
- Pourquoi ? Demandais-je. Il s'éloigna en passant ses mains dans ses cheveux. Je le questionnais avec les yeux et il détourna le regard.
- Je ne sais même pas ce que je fais là ! Soufflais-je dégoûtée.
Je me penchais et enlevais les talons pour les jeter sur lui. Il les esquivaient. J'enlevais ensuite les boucles d'oreilles et le petit diadème qui maintenait mon chignon. Il me regardait faire l'air déçu. Toujours sous le coup de la colère, je posais mes mains sur la fermeture de la robe. Il écarquilla les yeux. Je descendis mes mains immédiatement en me raclant la gorge.- Tu peux garder tout ça j'en ai pas besoin quant à la robe ne t'en fais pas je te la donnerai plus tard. Disais-je en lui tournant le dos.
- Julie... Maugréa-t-il.
Il avait prononcé mon nom. Il venait de prononcer mon nom pour la première fois et cela me fit tressaillir.- S'il te plaît ne dit rien ! Ne dit rien car je ne sais pas comment je pourrais réagir ensuite et je ne veux surtout pas te blesser alors...
- Tu peux t'en aller! Sophie te raccompagnera vers la sortie ! S'exclama t'il en se dirigeant vers la table. Quoi c'est tout ? Je l'observait et il reflétait l'indifférence. Il appela la dame qui avait l'air d'avoir la cinquantaine et elle me fit signe de la suivre.
La maison était immense, elle faisait au moins trois fois la mienne. On avait pris plus de huit minutes avant d'arriver jusqu'au portail. Je ne faisais pas attention aux détails car il se faisait tard et j'étais perdu dans mes pensées. Pourquoi m'avait-il laisser partir comme ça. Je m'attendais à ce qu'il me retiennes, qu'il me dise de rester avec lui car il avait besoin de moi, car il ne voulait que moi. Mes paroles étaient crues j'en avais conscience. J'étais pas stupide, tout ce que je lui avais dit était dans l'optique d'avoir des réponses plus concrètes. Il m'aurait dit sur l'effet de la colère pourquoi il lui semblait qu'il faisait tout de travers quand il s'agissait de moi. Mais je me suis trompé la preuve que je ne le connaissais pas assez.
Sophie m'avait rendu mes affaires. Je la remercia puis me dirigea vers ma maison qui était à quelques pas de la propriété. Je dirais à seulement quelques mètres, nous étions côte à côte. Il y avait également une clôture qui séparait les deux maisons mais qui était assez petite pour m'offrir une vue parfaite sur le balcon des chambres des frères Martins.
Ce qui m'arrangeait bien je dois l'avouer.
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Sens opposé
RomanceEntre amour, déception, dépression, manipulation et mensonge Julietta Gavin une jeune fille de 17 ans se retrouve dans un triangle amoureux entre deux frères que tout opposé