chapitre 2 : journée de merde

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Julietta

Un seul mot. Un seul mot qui retentissait en boucle dans ma tête comme une chansonnette.

Embrasser, embrasser, embrasser, embrasser, embrasser, embrasser, embrasser, embrasser.
Alexandre Martins venait de m'embrasser.
J'étais toujours collé à lui, ses mains resserraient un peu plus ma taille.
J'avais la sensation que le temps s'était arrêté rien que pour nous. J'avais oublié ma claustrophobie, ces folles qui étaient à nos trousses et même comment je m'appellais. Je pensais juste à ses lèvres posées sur les miennes. J'avais tellement rêvé de cet instant. Que je me pince! Il fallait que je me pince pour voir si tout ceci était réel.

- Aïe ! M'ecriais-je. Je venais de me pincer.
Alexandre qui semblait avoir compris se mit à rire au éclat. Je rougissais gêné. Heureusement qu'il ne pouvait pas voir la tête que je faisais. Bah bravo Julietta tu viens d'être couronné reine de l'embarras.
Mais pas le temps d'être gêné, j'entendis les filles qui nous poursuivaient se rapprocher du placard où nous étions cachés. Mon cœur explosa dans ma poitrine. Je posa mon index sur sa bouche à mon tour et il hoquetta de surprise. Il s'attendait sûrement pas à ce que je fasse cela.

On entendait leurs pas se rapprocher de plus en plus près. C'est terminé. Elles vont lui arracher les yeux et les miens aussi par la même occasion.

- Lucie, Lucie! le comité ! S'écria une voix essoufflé et lointaine.

- oh oui Lucie tu t'occuperas de ce salop plus tard. Le comité ne peut pas attendre. Souffla l'une des filles à nos trousses.
Oui Lucie écoute ton amie et barré vous d'ici !
La blonde murmura des paroles inaudibles pour moi. Puis elles s'en allèrent. Ouf sauver par le comité.
Nous sortîmes du placard aussitôt qu'elle fut partie. Je respirais difficilement et lui aussi. Les mains sur les genoux nous essayions de reprendre nos souffles saccadés à cause de l'absence de l' air dans le placard.

- Je... Disais-je en même temps que lui, ce qui nous coûta un grand éclat de rire.

- Toi d'abord. Souffla t-il.

- Je suis claustrophobe. Disais-je la main derrière le cou pour montrer ma gêne.

- Oh désolée. Repris t-il compatissant.
C'est donc pour cela que tu tremblais tout à l'heure. Non pas tout à fait disons que c'est juste à cause de ton corps imposant contre le mien.
Je fis oui de la tête. Menteuse !
Il souria léger avant de passer lui aussi la main derrière son cou.

- Désolé de t'avoir embarqué la dedans. Enfin je veux dire pas seulement dans le placard... Juste dans toute cette histoire. Ce sont mes problèmes et... bégaya-t-il un peu plus gêner.
Wow Alexandre Martins qui bafouillait juste devant moi.
Je me contentais de l'observer. Je le regardais avec insistance comme si je le traversais par la pensée. Je regardais ses lèvres continuer à bouger sans entendre le reste des mots qu'il disait. Putain ses lèvres. Ils s'étaient posés sur les miennes il y a quelques minutes et je venais de le réaliser.
Toujours dans mes pensées je toucha mes lèvres et il stoppa son monologue.

- Ton premier baiser ? Demanda-t-il un léger sourire en coin. Je sursauta en entendant ces mots.
Ce n'était pas mon premier baiser, j'avais déjà embrassé en jouant au jeu de la bouteille. Cependant le sien était différent. Il était plus... plus.. plus réel, plus féerique et plus sensuel.

Il s'avança un peu plus de sorte à combler le peu de distance qu'il y avait entre nous. Ma respiration se coupa. Je sentais son souffle sur mon front.
Imbécile! J'ai l'infirme conviction que tu es conscient de l'influence qu'a cette proximité sur moi. Tu veux jouer n'est ce pas ? Alors on va jouer.

Sens opposéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant