Chapitre 9: Visite chez le psy

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Julietta

BOUM...BOUM..
BOUM...BOUM...
BOUM...BOUM...
C'était les bruits que faisait mon cœur face à cette porte grise. Je ne peux pas, j'en suis incapable. Je me sentais impuissante. Putain Je détestais ce sentiment. Désolé maman mais je crois que je ne vais pas faire cette séance. Pas aujourd'hui.
Je me retourna et j'entendis la porte s'ouvrir.

- C'est toi Julietta ? Me questionna la jeune femme trentenaire. Non elle n'était pas en blouse blanche. Elle avait l'air d'être une citoyenne ordinaire. Elle portait une chemise en mousseline de soie vert et une jupe crayon blanche.

-Euh... oui... Murmurais-je d'une voix à peine audible.

- Allez entre ! S'exclama t-elle la main sur la poignet de la porte.

Je lui emboitais le pas puis m'asseya sur le canapé en face d'elle. La salle avait l'air apaisante. Il y avait des pierres scintillantes de différentes tailles sur une table en verre situé entre les deux canapés. Il y avait aussi une odeur très douce. De la lavande je crois. La lavande est reconnue pour apaiser le système nerveux, les états de nervosité et l'émotivité. Pile ce qui me fallait en ce moment. Je bougeais mes jambes nerveusement et survolait la pièce des yeux.

- Détend toi Julietta. Tu n'as aucune raison d'avoir peur. Murmura t-elle doucement. Elle me tendit par la suite une balle de stress.

-Tiens cette balle elle t'aidera à te détendre. On ne fera que discuter.
Enfin... Discutez c'est trop dire disons que je suis là pour t'écouter. Poursuiva-t-elle.

- Mais je n'ai rien à dire... Soufflais-je tout bas les yeux rivés sur la balle à présent entre mes doigts.

- Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Disai-t-elle la voix constante.
Et si on commençait par l'accident.

- L'accident !!?? M'ecriais-je en relevant immédiatement la tête.

- Oui... Ta mère m'a dit que tu étais dans la voiture avec lui ce jour là.

- Écoutez ce n'est vraiment pas une bonne idée. Je ne veux pas en parler. C'est trop dur. Recriminais-je au bord des larmes.

- ok...je te comprends. Admetta t-elle sous un ton plus calme. Alors dit moi comment tu te sens? Repris-t-elle.

- Maintenant ?! Demandais-je.

- Oui maintenant et ces derniers jours en général.

- Euh... Je ... Je me racla la gorge quand je croisa ses iris marrons claires identiques au miens.
Vide... J'ai l'impression d'être vide que quelque chose me manquait mais je ne savais pas quoi.

- Ce sentiment est-il associé à un autre sentiment comme la solitude par exemple ?

- Non ! Je veux dire pas à ce que je sache. J'ai ma mère, mes amis et même un copain.

- Tu sais... le sentiment de solitude se manifeste peu importe que tu sois entouré de gens ou non. Et ton petit ami est-il au courant de ce que tu traverses ? M'interrogea -t-elle.

- Euh ... Non! je veux dire partiellement. On est ensemble depuis très peu de temps.... Soufflais-je.

- Pourquoi ??

- Parce ce que je ne veux pas qu'il est pitié de moi. De toute façon il n'y a rien à dire. Déclarai-je.

- Tu crois qu'il n'y a rien à dire? Retorqua t-elle.

- Oui !! M'ecriais-je.
Elle m'observais et nota quelque chose dans le carnet qu'elle avait soulevé quelques secondes plus tôt.

- Souvent j'ai l'impression que... je... En fait... je me sens oppressé et la nuit j'ai des insomnies parce que j'ai peur que...de... le revoir.... Euh...Dans mes cauchemars. Mais ces jours-ci je n'ai pas fait de cauchemar c'est bon signe n'est ce pas ?

Sens opposéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant