Chapitre 13: Bon ennemis

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Julietta

Je me relevais les yeux ancrés dans les siens. Il me fixait aussi intensément pendant un moment avant de s'en aller. Ce contact tout du moins involontaire avait marqué mon esprit. Je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi du comment. Il c'était changer en un instant de la brute qui m'avait enfermé dans la réserve en un mec doux qui m'avait passé une mèche de cheveux contre l'oreille. Une mèche de cheveux contre l'oreille. Vraiment une mèche de cheveux contre...l'or..rei...lle.

Il discutait avec Matthew et Thomas lorsque je me demandais vu ma situation comment j'allais me débrouiller pour rentrée. Rentrée ?? Bon sang rentrée !!!!! J'avais oublié madame Lancas... Mon téléphone !!

Éprise dans ce méli-mélo d'émotions, j' avais oublié ce petit détail. Il était dans ma main et...
Oh Merrrrrde!!!!

Je vis mon téléphone contre le sol ou je m'étais crashé plutôt. Je le ramassa rapidement. J'espérais de tout cœur qu'il n'était pas casser. Je nettoyais la poussière dessus puis l'alluma. Ouf il n'était pas casser.
Il y avait trois appels manqués de maman et il était..Non!!! Il était vingt trois heures sept. Vingt trois heures sept putain!!! Ma tombe n'était pas très loin.

Je passa la main dans mes cheveux stressé. Comme si mes problèmes n'étaient pas suffisants. Mon téléphone s'arrêta, présenta un bug et je me rendis compte que j'avais parlé un peu trop vite car il s'éteigna sur le coup.

- Et tu décides de m'abandonner maintenant ! Hurlais-je furieuse.

Daniel avança sa moto.

- Monte avant que je change d'avis. Affirma t-il. Je l'interrogea du regard et il regarda mon téléphone.

- Il est cassé tu ne pourras pas appeler un Taxi. Repris t-il.
Je posa les yeux encore une fois sur le téléphone. Il avait raison.

- Mais je n'ai pas de casque. Protestais-je. Je voulais à tout prix éviter d'être à nouveau coller à lui. On avait eu assez de rapprochement en une soirée.

- Je te prête le mien et maintenant monte car je ne le dirai pas une seconde fois. Retorqua t-il commençant à perdre patience.
Je montais et tenais son pull par le bout des doigts pour m'accrocher. Il s'exclaffa puis démarra.

(...)

Nous arrivâmes enfin devant ma maison. 
Je descendis comme une flèche.

- Juliette ! S'exclama t-il sans se retourner.

- Je t'ai toujours dit que je déteste quand tu m'appelles comme ça! Mon prénom c'est Jul...

- J'arrêterais de t'appeler Juliette, si tu promets d'arrêtés de m'appeler lunatique Martins. Me Coupa-t-il en dressant son fameux sourire narquois.
Tu peux toujours rêver.

- Ça ne risques certainement pas d'arriver lunatique Martins. Souriais-je en lui tendant son casque.
Je tourna les talons puis me stoppa un instant.

- On est toujours ennemi rassure moi. M'ecriais-je en partant sans me retourner.

- Ne monte pas sur tes grands chevaux. Bien évidemment que oui Juliette ! Renchéri-t-il avant de démarrer sa moto. Je souria.
Ouais bien sûr. Ce n'était pas comme si je voulais que ça change de toute façon.

Arrivé chez moi, je mis mon téléphone dans du riz non cuit que j'avais renversé dans un bol. J'avais entendu que cette méthode était efficace lorsqu'un téléphone s'éteint brusquement.
Croisons les doigts pour que ça marche.

Je sauta sur mon lit euphorique.
J'avais gagné une course. J'avais gagné une course de moto! J'avais gagné une course de moto avec Daniel dans un club clandestins !! Clandestins Julietta !

Sens opposéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant