Julietta
Face à la douleur nous n'avons pas tous les mêmes réactions. Certains d'entre nous décident de l'évacuer avec la colère, en se battant, en cassant tout ce qui pourrait être autour d'eux sans se préoccuper des dégâts causés par la suite. D'autres par contre décident de pleurer, pleurer permet de se soulager disent les gens.
Pleurer te permettra de te libérer de ce poids! Combien de fois ai-je entendu cela. Mais c'était faux. Pour moi pleurer signifiait que j'étais faible. Il est hors de question que je me sente faible, Il est hors de question que je ressente se sentiment de vulnérabilité. J'avais été assez vulnérable comme ça. Vous avez donc compris. Je ne faisais pas partie de ces deux catégories de personnes. Je faisais plutôt partie de ce genre de personnes qui préféraient oublier la douleur, je choisissais l'indifférence. L'indifférence était le seul moyen que j'avais de garder la tête haute, d'oublier tout simplement. Je voulais oublier. Mais est-ce que c'était si facile d'oublier? Hélas non et j'en payais le prix chaque soir. Chaque soir quand je m'endormais. Les insomnies...mais le pire c'était... c'était les cauchemars.*Il passa une cassette vidéo à la télé. je le regardais faire. Il me regardait avec un large sourire, c'était une vidéo de moi petite. J'avais tellement insisté qu'il avait finalement cédé. J'étais satisfaite et très heureuse de la regarder avec lui et maman. Ma mère se glissa dans le canapé près de moi et elle me donna un baiser sur le front. Et là....c'est là que ça devenait plus lourd, plus sombre... Lugubre. Il se retourna et tout semblait horrible tout à coup. La maison trépidait comme un volcan en éruption. Je voyais ses yeux puis du sang qui coulait le long de son visage.
- Dis mon nom ! Dis mon nom! Dis mon nom! Dis le ! Dis p..a..p..a ! Me Disait-il en se rapprochant de plus en plus près. Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas le dire. Ça ne sortait pas. Aucun son. J' essayais de crier en vain. je criais de toute mes forces mais rien. Aucun mot ne sortait et il s'avança de plus en plus. J'avais l'impression qu'il m'en voulait. Alors au lieu d'essayer de parler, je me frappais. Je me donnais des coups encore, encore, encore et encore plus fort.Je sentais ma peau me brûler.
- Ma chérie ma puce s'il te plaît réveille-toi! Tu fais encore ce cauchemar. Réveille-toi! Maman est là tu n'as plus a avoir peur. Disais ma mère en me serrant dans ses bras de toutes ses forces.
- Maman ?! M'exclamais-je en l'enlaçant plus fort. Le sang coulait sur mes ongles. J'avais griffé mes mains comme une sauvage, c'était écoeurant.
- ça va, je suis là! Maman est là D'accord !
Continua-t-elle en me saisissant cette fois par les tempes.
J'avais toujours peur mais ses yeux me rassuraient. Elle était là. Je n'avais plus de raison d'avoir peur.(...)
Je me regardais dans le miroir et je ressemblais à une momie, mes cernes étaient ressorties. Je risque certainement de faire fuir Alex avec cette gueule de zombie. Oh et je l'appelle Alex maintenant. J'eus un sourire en coin en me rappelant de notre conversation d'hier, il était tellement mignon. je fond vraiment à chaque fois que je pense à lui c'est fou. Je crois que mes sentiments pour lui se sont amplifiés depuis qu'il m'a dit qu'il avait parlé avec le proviseur pour que je puisse être accepté de nouveau dans le club de volley.
Oui bien sûr maintenant que tu sais qu'il est évident qu'il s'intéresse à toi.
Quoi que, il ne m'avait pas dit comment il l'avait su. Cependant ça comptait beaucoup pour moi et le fait qu'il ait pensé à moi au point de m'aider me donnait des papillons dans le ventre.Je descendis dans la cuisine. Ma mère me regardait de son regard doux et rassurant. Elle ne me jugeait pas, je le savais, c'était ma mère et elle m'aimait.
- ça va ma puce ? Me demanda-t-elle. Vu tes cernes j'ai l'impression que tu n'as pas beaucoup dormi hier soir. c'est à cause de ton cauchemar n'est-ce pas? poursuiva-t-elle mais cette fois avec un regard inquiet.
J'acquiesça de la tête. Elle continua de me fixer en portant sa tasse de café à la bouche. Quant à moi je renversais mes céréales dans un bol puis le lait. Il n'y a que des malades mentaux pour faire l'inverse. Elle se racla la gorge puis posa sa tasse.
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Sens opposé
RomanceJulietta après avoir perdu son père se retrouve perturbé et bouleversée par un trop plein de nouvelles émotions. Devenu l'opposé de la jeune fille sûr d'elle et rationnelle qu'elle était avant, elle essaye par tout les moyens de masqué son mal être...