Cinq jours que Maddie avait pu s'approcher de son frère. D'après le psychologue, il fallait que Buck soit bien entouré et qu'il ne reste pas seul un premier temps quand il quittera l'hôpital, une rechute est possible étant donné qu'il était faible mentalement. Par contre, en tant qu'ancienne infirmière, elle avait refusé qu'il prenne des anxiolytiques, elle savait que ce n'était pas ça qui allait arranger les choses.
Avec Carla, elles avaient réussi à ce que son frère accepte de parler aux membres de la 118, sa famille de cœur. Ces derniers devaient venir chez Chimney et elle pour prendre des nouvelles de Buck, elle leur en parlerait à ce moment-là.
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Elle put à peine entrer chez elle que les membres de la 118 et Karen lui sautèrent dessus en lui posant mille questions.
- Laissez-la rentrer, dit Athena.
Elle lui souffla un merci.
Ils allèrent dans le salon.
- Evan va un peu mieux, ses nouveaux résultats sont meilleurs que les derniers. Le psychologue est venu le voir une nouvelle fois, il faudra qu'il ne soit pas seul, ne serait-ce qu'un instant à sa sortie.
Elle se perdit un instant dans ses pensées.
- Maddie ? L'appela Chimney.
- Evan ne veut pas venir chez nous.
- Quoi ? Pourquoi ? Demanda son compagnon.
- Il dit qu'on a déjà un enfant à s'occuper, il ne veut pas être un poids pour nous.
- Si seulement il voulait nous écouter ... dit Athena.
Elle eut un petit sourire.
- Il veut vous parler.
- Vraiment ? Demanda Hen en souriant.
- Oui. Par contre, il vaudrait mieux que vous alliez un jour chacun, pour le laisser le temps de se reposer entre chaque conversation.
- Oui, bien sûr, tant qu'on puisse le voir et lui parler, dit Bobby.
- S'il accepte de nous parler, ne t'en fais pas Maddie, Buck viendra chez nous, on s'en occupera bien et tu pourras venir quand tu veux, dit Athena.
- Merci.
Ils parlèrent ensuite de qui irait voir son frère en premier, mais le choix avait été simple, c'était Bobby qui avait été choisi.
*****
Athena était devant la chambre de Buck. Elle avait dû amener un suspect qui s'était blessé bêtement, alors en attendant qu'il se fasses soigner, ses pas l'avaient amené devant la chambre du blond. Elle ne savait pas si elle pouvait entrer, elle savait que son mari voulait être le premier, mais elle languissait de parler à Buck, elle ne l'avait pas fait avant par rapport à Bobby, ca r elle, elle aurait pu aller à l'hôpital avant.
La porte s'ouvrit sur une infirmière. Elle se décala, mais en le faisant, elle croisa le regard de Buck.
- Athena.
Elle craqua, elle entra.
- Mon chéri, j'ai eu si peur, j'aurais aimé venir avant, mais ...
- Ne t'en fais pas, tu es là.
Elle caressa l'une de ses joues puis elle posa un baiser sur son front. Buck posa une main sur la sienne.
- Je suis désolé Athena si tu as revécu ce mauvais moment en lisant mon carnet.
- Ne t'excuse pas pour ça, j'ai surtout eu mal en apprenant ta souffrance.
Elle lui releva le visage, qu'il venait de baisser, de sa main libre.
- Même si tu ne le crois pas, il faut que tu saches que tu fais parti de ma famille Buck, ta souffrance est ma souffrance. Je n'ai pas deux enfants, j'en ai trois et ce depuis le jour où j'ai épousé Bobby.
- Bobby ne me considère pas comme son fils.
- C'est faux, mais c'est à lui de t'en parler. Pour ma part, je ne t'ai peut-être pas montré combien je tenais à toi, mais je le ferais, car tu es mon fils, mon chéri. May t'adore, tu crois que j'ignore que tu l'as aidé à repousser un mec un peu lourd alors qu'elle était à une soirée avec des amies dans un bar ? Depuis ce soir là, elle parle souvent de toi, au début, je pensais qu'elle était tombée amoureuse de toi, mais tu sais ce qu'elle m'a dit quand je lui en ai parlé ?
- Non.
- Que ce serait de l'inceste étant donné que tu étais son frère de cœur.
Buck lui fit un petit sourire.
- Que ce soit dans ma famille ou celle de la 118, nous ne parlons pas assez à cœur ouvert, mais ce que tu as fait, nous a ouvert les yeux, les choses vont changer.
Elle s'arrêta de parler car elle sentait sa voix trembler et des larmes emplir ses yeux.
- Athena, est-ce que je peux t'appeler Ma' ?
- Oh mon bébé, bien sûr que tu peux.
Elle l'embrassa tendrement sur le front alors qu'une larme coulait le long d'une de ses joues.
