Chapitre 46 : le messager inconnu

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Je récupère le papier et tente de l'étudier sous tous les angles. Est-ce la voisine qui a envoyé ceci ? Brendon va fermer toutes les fenêtres pour que nous soyons tranquille et revient ensuite vers moi.

Il tente de me prendre dans ses bras pour me rassurer. Je le repousse gentiment.

- Je ne sais pas comment réagir
- Léna, détends-toi. C'est moi qui suis censée te protéger, donc je fais tout ce qui est en mon possible pour ça
- Oui, je sais, mais ce n'est pas toi la victime

Il baisse les yeux et je me sens immédiatement coupable.  C'est si dur de le repousser car, quand je le vois, je n'ai qu'une envie, c'est le prendre dans mes bras, et de ne plus jamais le quitter. Même si cette histoire de lettre m'angoisse, je sais qu'il fait tout pour que nous passions de bons moments ensemble.

Laissant la lettre sur la table de la salle à manger, je m'approche de lui et le prends dans mes bras. 

- Nous allons régler cette histoire avant la date du concert, hein ?
- C'est ce que j'espère, oui

En m'approchant de lui, nos lèvres se rapprochent l'une de l'autre et je m'abandonne totalement à lui, pour un moment totalement hors du temps. Nous sommes seuls dans la maison et sa présence suffit à mon bonheur. Une fois que notre baiser prend fin, je récupère la lettre et tente de déchiffrer le message qu'il y ait écrit. Il n'est pas très court, seulement composé de deux lignes, mais ce sont deux lignes qui me donnent des frissons à la lecture. Je me tourne alors vers mon amoureux

- Sais-tu qui nous a envoyé ce message ?
- Non, je ne sais pas
- Est-ce ta voisine ? Où peut-être est-ce un homme ?
- Non, et je n'ai pas de voisin. Mais il y a un petit village pas très loin
- Je doute que le message ait été envoyé de là-bas
- Tout est possible. On peut même y faire un tour si tu le souhaites

Prise de panique, je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine et Brendon essaye de me rassurer.

- Cette lettre est inofensive, elle ne contient aucune menace
- Oui, mais elle ne nous dit pas qui l'a envoyé
- On ne peut pas s'en soucier pour le moment 
- Pourquoi ?
- Parce que pour le moment, nous n'avons aucune preuve, elle n'est même pas signé
- Et si c'était la petite sœur de Stella ?
- Impossible, elle ne connaît pas cette adresse
- Oui, mais elle te connaît, elle est fan du groupe et peut-être qu'elle nous a suivi
- Là, c'est de la parano, ma chérie

Je pousse un soupire et me réfugie dans ses bras. Il caresse mes cheveux et mon stress descend peu à peu. En jetant un œil autour de moi, je vois que nous sommes peu à peu barricadés par tout ce qui nous entoure, et que nous sommes en sécurité. Je le regarde avec un air malicieux

- Regardons d'abord ce que contient le message, veux-tu ?
- Oui, faisons ça

En prenant une grande inspiration, nous déplions la lettre ensemble. Comme je m'y attendais, elle n'est pas signée. Mais l'écriture est assez visible pour que je puisse comprendre de quoi il s'agit. Le message est très clair. « Je sais qui vous êtes, je sais qui est Léna pour toi ». Mon sang ne fait qu'un tour et je lève les yeux vers mon amoureux.

- Comment se fait-il que cette lettre soit arrivée jusqu'ici ?
- Encore un mystère à résoudre. Je crois que nous devrions rentrés à Londres
- Non, on sera encore plus exposé
- Je dois préparer mon concert, alors il va falloir songer à rentrer.
- Pas faux, mais il faut être prudents
- Je le suis toujours, ne t'en fais pas

Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je cligne des yeux pour chasser les larmes qui menacent de couler, pourtant je ne suis pas triste. Ce sont des larmes qui peuvent facilement être prise comme des poussières dans l'œil. Mais Brendon le remarque et tente de les effacer.

- Tu es pleure ?
- Je suis un peu fatigué et toute cette histoire me fait facilement stressé. Ça me fait m'inquiéter pour rien
- Ne t'en fais pas, tu n'as pas à t'en faire, je suis là
- Merci

Je m'abandonne dans ses bras et il resserre son étreinte autour de ma taille

- Nous y arriverons, ne t'en fais pas
- Tu en es certain ?
- Oui, je te le promets.

Alors, avec un large sourire, je me réfugie dans ses bras et me laisse bercer. Tout paraît normal et enfin calme jusqu'à ce que mon téléphone vibre dans ma poche. Mon sang ne fait qu'un tour et ma main reste pétrifiée à quelques mètres de mon téléphone. Aurais-je reçu un sms de l'auteur de la lettre ? Mais comment aurait-il pu avoir mon numéro ?

Night ChangesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant