Je la vis

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Le jour ne s'était pas encore levée,

Les bois étaient humide, et les branches vierges d'oiseaux

Qu'en mon cœur les chœurs s'étaient élevées

Quand je la vis me sourire, de son fin museau


Je reconnaissais le bruit de ses pas,

Ceux d'une bête discrète, fuyant le trépas,

Et elle allait toujours, par ci par là,

C'était l'organisatrice du gala.


Mais je n'avais que faire des invités,

C'était elle l'objet de mes désirs,

La gardienne des arts et des plaisirs,

Maîtresse du temps et de la gravité.


Car chaque fois que j'osais lui porter mon œillade,

Je perdis chacun de mes repères,

Comme si mon âme se laissait à une heureuse noyade,

Attirée par les abysses prospère.


Sa chevelure bouclée, cramoisie, ardente,

Rougeoyait toujours, comme les enfers de Dante,

Pourtant fort petite, elle était lumineuse,

Elle était mon étoile, ma Bételgeuse.


S-C

La Salvatoride - Histoires & ÉlégiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant