Sans retour

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Dans le sillon souvenirs et poussières,

Sur la voie se désagrègent les ossements.

Le regard fixe, une vision délétère ;

Le cavalier dans la neige avance et se ment.


C'est un trépassement aveugle, sans repères,

Et sans chair pour se protéger de cette froideur

Qui a pris ses êtres chers et toutes ses peurs ;

Un cheminement sans volonté, sans aucun repaire.


Les sabots s'enfoncent dans la terre gelée,

Il a mené dans sa perte son fidèle destrier.

Attiré par les lumières obscures du tréfond,

Il laisse le reste couler au plus profond.


Ses mœurs dissimulent les plaies,

Et son chœur est étouffé.

Le cavalier s'enfonce, il ne paraîtra plus.

Seul et rongé par l'inconnu, il donnera son salut.


S-C

La Salvatoride - Histoires & ÉlégiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant