Un éclat rougeoyant, presque orange,
Se dégage au loin.
Les enfers nous envoient leurs phalanges
Armées avec soin.
Elles font trembler les bouleaux, les chênes
Qui se dévêtissent,
Et les oiseaux fuient à perdre haleine
En terre plus propice.
Les érudits ne me dirent jamais
Qu'il faisait si froid,
En bas, à l'opposé des sommets
Ou festoient les rois,
Ou les rédempteurs en quête du graal
S'en vont se terrer,
Loin du joug des légions infernales
Aux plastrons ferrés.
A leur passage le ciel s'assombrit,
Le gel ronge les membres.
Les mères mettent leurs enfant à l'abri
Au chaud dans leur chambre.
Et les démons, la colonne voûtée
Comme la limbe d'une arche,
Aux orbites creuses , par rien affectés,
Continuent leur marche.
Ils n'ont rien laissé dans leur sillage,
Si ce n'est la peur,
La faim, l'annonce de la fin des âges
Dans les défuntes fleurs.
Mais ils ne prirent rien non plus par chance,
Ils laissèrent aux hommes
Leurs affreux désirs, leur inhérence,
Le croc dans la pomme.
S-C
VOUS LISEZ
La Salvatoride - Histoires & Élégies
Poezja"de la mythologie à l'histoire de cœur magnifiée..." Car la poésie est l'orfèvrerie des mots, et que cette dernière est la rêverie qui guérit les maux, en voilà un recueil complet plein de syncrétisme. Des poèmes d'il y a quelques années, des plus...