Aujourd'hui enfin j'acceptai la réalité qui, déjà, dessine mon avenir.
Cette nuit sur un tas de papier je posai les vers dont j'espère on pourra me dire ;
"Oh mon bon ami, quelle plume tu as, je me réjouis encore de pouvoir te lire"
On dira que de mon génie la flamme luit, qu'on s'en délecte comme du son de la lyre.
Mais alors sous de faux airs je vous remercierai sans conviction,
Car je ne suis qu'un faussaire qui joue de votre imagination.
Chanceux vous êtes cela dit , les dinosaures eurent le temps de mourir 2 fois
Avant que de mon cœur mort je ne décrive d'autre satyre sur le papier de soie.
Oui malheureusement je n'aime plus, n'imagine plus,
Je n'ai que deux prunelles livides parcourant l'histoire
Et chacun de mes souvenirs, mettant mes sentiments à nu.
Je vous assure que l'on ne peut que le vivre pour le croire.
Désormais je ne ferai plus cavalier seul comme je le pensais,
Chaque jour durant, meurtri par l'idée d'être seul avec mes pensées,
M'ont endurcis mais m'ont surtout dans la pénombre illuminé ;
Enfin je su, le regard bercé par les ombres de la cheminée.
Je n'étais pas mieux accompagné non, je n'avais pour compagnon
Que les nuages étoilées s'échappant du lointain firmament,
Ainsi que la chaleur du brasier ; et son bouillonnant crépitement ;
Qui craquelait et s'animait ; quel spectacle nous servait le mignon !
De concert avec la tempête s'écrasant sur les volets battant la breloque,
C'était un véritable orchestre qui exécutait sa symphonie nocturne.
Tant elle fût belle, je lus des fables jusqu'à n'en plus voir Saturne,
Jusqu'au chant des beaux oiseaux, toujours résonnant à travers les époques.
Ô les jeunes de mon âge flânent dans les rues et se baladent sur les boulevards,
Voyagent à Syracuse et vont sans ruse à la poursuite de leur muse au doux parfum,
Et leurs rires se confondent aux larmes et leurs désirs se mêlent aux arts.
De Mendoza jusqu'à Parme, les dames séduites s'amusent avec le brûlant Séraphin.
Pendant que moi sous les ombrages, car le soleil est au zénith,
Le crayon en main je fais le sage , je pense et je contemple.
Abrité des ardents rayons, je suis le mage dans son temple,
Comme Didon est à Carthage la reine que Virgile décrit dans son mythe.
Je suis la roue du moulin à eau, lente et massive qui peine à suivre le courant,
Les bras du saule pleureur majestueux, au bord de la rive, se penchant sur les harengs,
Et le torrent impétueux qui enfouît à jamais ses mystères auprès de l'or perdu.
Puis la tempête se tût. Et dans le miroir de la rivière se reflète un corps pendu.
S-C
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La Salvatoride - Histoires & Élégies
Puisi"de la mythologie à l'histoire de cœur magnifiée..." Car la poésie est l'orfèvrerie des mots, et que cette dernière est la rêverie qui guérit les maux, en voilà un recueil complet plein de syncrétisme. Des poèmes d'il y a quelques années, des plus...