Kaily's Survival

16. "La colère est comme le feu."

Kaily

Jason vient de partir me laissant donc seule, enfermé dans cette chambre, qui apparemment est mienne dorénavant. J'ai l'impression de rêver tellement tout est magnifique dans cette pièce enfin, non, carrément toute la maison est sublime.

Je retourne m'installer sur le balcon et porte une nouvelle cigarette à ma bouche en m'apercevant qu'il y avait laissé son paquet et son briquet.

Tout en observant la vue, je me résume la situation dans laquelle je suis :

● Marco ne veut pas que je sois chez lui mais ne veut pas me laisser sortir, quelle contradiction !

● Je suis enfermé dans cette pièce magnifique sans livres, sans tv et sans téléphone, génial pour m'occuper, je vais me faire chier quoi.

● Je ne suis même pas sûr de pouvoir terminer mes cours, ça valait la peine de subir tous ce harcèlement scolaire si je ne peux même pas avoir mon diplôme à la fin !

● Et finalement je n'ai aucun moyen de communiquer avec ma bff !

Putain et dire que Mattia trouvait que c'était le paradis ici !

J'entends qu'on frappe à ma porte, au moins j'ai droit à mon intimité c'est déjà ça.

— Oui ? lançais-je depuis le balcon.

— C'est Mattia, je peux entrer ?

— Oui entre.

— Comment tu vas ? me demande-t-il en se rapprochant.

— Mhh joker ?

Il me rejoint sur le balcon et s'allume une cigarette aussi avant de poursuivre.

— Oui ça ne doit pas être passionnant d'être coincé comme une gamine punie dans sa chambre.

J'éclate de rire, il a visé dans le mille.

— Effectivement, je pensais faire autre de chose de mon samedi.

— Je ne pensais pas non plus qu'une fille s'inviterais ici, réplique-t-il en me souriant. Je peux te poser une question ? me demande-t-il plus sérieusement, ce qui me fais un peu stresser.

— Vas-y, dis-je hésitante.

— De quoi est-ce que tu rêvais au matin ?

Je savais que cette question finirait par arrivé mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit lui qui me la pose. Il a l'air gêner de sa question et n'ose même plus me regarder dans les yeux. Je me fixe alors un point dans les arbres devant moi et commence à me confier un peu.

— Tu vois la cicatrice sur mon ventre... celle dont Marco m'a questionné de comment c'est arrivé ?

Il hoche la tête de bas en haut alors je continue.

— Ce souvenir est revenu me hanter cette nuit... chaque mot prononcer, chaque geste exécuter, chaque émotion ressentie... c'est comme si... je revivais la scène une nouvelle fois... ça m'arrive régulièrement malheureusement...

— Je suis désolé que tu sois passé par là...

— ... Est-ce que tu penses que Marco voudra bien me laisser sortir ? demandais-je en détournant la conversation.

— On y travaille, je te le promets.

— J'espère... je déteste aller à l'école mais... j'aimerais réussir au moins une chose dans ma vie... Il me reste seulement un an, je suis si proche du but... je ne laisserai pas Marco se mettre sur mon passage.