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Gabriel soupirait, refermant la porte de chez lui après ce qui lui semblait être une éternité.
Posant une main sur sa poitrine, il pouvait presque sentir son cœur battre rapidement.
Et pour une fois, ce n'était pas de stress.
Il ne pouvait empêcher son esprit de rejouer la scène qui s'était déroulée avec Jordan Bardella il y a de cela quelques heures.
Il pouvait presque sentir la chaleur de ses bras autour de lui, la manière dont il s'était sentis instantanément mieux simplement en respirant le parfum de l'homme.
Il n'avait pu penser à rien d'autre qu'à ce moment pendant tout le trajet du retour.
Quand bien même le président lui avait parlé sans interruption, et même quand il lui avait remis une pile de papiers à rendre pour le lendemain, juste avant de le déposer.
Gabriel n'avait pu penser à autre chose qu'au nom qui le hantais depuis un moment maintenant.
Il regardait la pile de dossiers dans ses mains, soupirant légèrement.

"Il aurait pu me laisser la soirée au moins, je sors de l'hôpital sérieux.."

Il jetait la pile de dossiers sur la table de son salon, soupirant en sortant une bouteille de vin de son placard.
Gabriel savait qu'il ne tenait pas l'alcool, et il en avait déjà fait les frais, mais il avait besoin d'un verre, seulement d'un seul.
Il se servit, son esprit dérivant à nouveau sur les récents événements.
Prenant une grosse gorgée de sa boisson, il s'assit à la table, un stylo en main, la bouteille et son verre posés devant lui.

"Il faut bien s'y mettre un jour."

Il soupirait à nouveau, se plongeant dans les dossiers et les chiffres, quand bien même c'était actuellement la dernière chose à laquelle il avait envie de penser.

Posant son stylo, il fermait les yeux quelques secondes, une pause semblant plus que nécessaire.
En jetant un coup d'œil à l'heure, il se rendit compte qu'il avait déjà passé plusieurs heures sur sa paperasse, et qu'il était bien loin de la fin.
Pour se redonner un peu de motivation, il se servit un nouveau verre, enfin il essaya du moins.
Puisqu'il fut forcé de constater que la bouteille était vide, et qu'il avait déjà bu plusieurs verres sans même s'en rendre compte.
C'est peut-être pour ça que j'ai besoin d'une pause...
Il se levait, manquant presque de trébucher sur la chaise, constatant effectivement les effets de l'alcool sur son corps.
Alors qu'il se dirigeait vers son placard pour sortir une nouvelle bouteille, des coups à sa porte le firent s'arrêter dans son élan.
Fronçant les sourcils, il marchait difficilement jusqu'à la porte, ne prenant pas la peine de vérifier qui c'était avant de l'ouvrir.
La première chose qu'il vit fut Jordan Bardella, debout devant sa porte, un sachet à la main.
Gabriel ne pu s'empêcher de rire, peut-être était-ce l'alcool qui le mettais dans cet état, mais la présence de l'homme en face de lui, encore une fois, était hilarante.

"Encore vous."

L'homme haussait un sourcil, observant Gabriel rire comme s'il était fou.
Il ne comprenait vraiment pas ce qu'il y avait de drôle.

"Monsieur Attal, ravi de vous voir également. Vous allez bien ?"

Sa question ressemblait plus à une question réthorique, puisque les rougeurs sur les joues de son aîné, ainsi que son rire trahissaient son ébriété.

"Je vais très bien."

"Vous avez bu."

Gabriel rit à nouveau, hochant la tête en regardant l'homme.

"Vous êtes décidément très perspicace monsieur."

Descendant son regard sur sa main, il fronçait les sourcils en regardant le sac.

"Qu'est-ce que c'est ?"

Jordan le regardait, s'avançant légèrement vers lui.

"Votre repas. Je suppose que vous n'avez pas mangé."

le poids du monde (EN RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant