Gabriel ouvrit les yeux, seulement pour les refermer aussitôt, la lumière du jour l'agressant.
Il serrait la couverture contre lui, soupirant légèrement d'aise en ne voulant pas sortir du lit.
De plus, il sentait une immense chaleur venir de son dos, ne lui donnant absolument pas envie de s'arracher à cette sensation.
Enfin, c'était jusqu'à ce qu'il sente un bras se resserrer autour de sa taille, l'attirant un peu plus contre un torse, qui se révélait être la source de chaleur que Gabriel sentait dans son dos.
Il ouvrit finalement les yeux, les souvenirs de la veille lui revenant d'un seul coup.C'est vrai, j'ai dormis avec lui.
Il baissa les yeux sur le bras de l'homme, enroulé autour de sa taille, sa main reposant sur son ventre.
Il pouvait entendre sa respiration calme derrière lui, finissant par s'échouer dans le creux de son cou.
Gabriel était perturbé, il ne savait pas quoi faire et n'osait même pas bouger.
Il était vrai que les événements de la veille l'avaient tellement bouleversé qu'il n'avait pas pu rejeter le confort que l'homme lui apportait.
Et la chose qui l'effrayait le plus n'était pas le fait qu'il ne se sente pas mal à l'aise dans cette situation, mais bien qu'il appréciait le contact de celui-ci.
Quand bien même il savait qu'il n'en avait pas le droit, qu'il lui était formellement interdit de tomber pour cet homme.
Lentement, il décida quand même d'essayer de s'éclipser, attrapant délicatement le poignet de l'homme pour le soulever dans le but de s'en aller discrètement.Il ne voulait pas se retrouver confronté à lui, il se disait qu'en s'éclipsant avant que celui-ci ne se réveille, il n'aurait pas à discuter de cette soirée plus qu'étrange, qu'il lui suffirait juste d'éviter l'homme pour le restant de ses jours.
Éviter de se retrouver seul avec lui, Gabriel s'en pensait capable."Tu comptes encore me fuir ?"
La voix de l'homme le fit sursauter, tournant la tête vers lui, rencontrant son regard, qui semblait avoir parfaitement deviné les intentions du premier ministre.
Merde.
Il était parfaitement éveillé, quoique il était évident qu'il venait d'ouvrir les yeux.
Gabriel ne savait pas quoi répondre, il était gêné, ses joues rougissant légèrement lorsqu'il se rendit compte que l'homme était torse nu."C'est une manie chez toi de dormir à moitié nu ?"
Il évitait la question de l'homme, préférant détourner son attention.
Celui-ci esquissa un sourire, amusé par la réplique du ministre."Je te l'ai déjà dis, seulement quand j'ai un bon public."
Gabriel levait les yeux au ciel, exaspéré par l'attitude enfantine de l'homme.
Jordan sourit un peu plus, son bras quittant la taille de Gabriel tandis qu'il basculait au dessus de lui, ses mains reposant de chaque côté de sa tête."Tu ne m'as pas répondu."
Gabriel sentit son cœur rater un battement à la vue de l'homme, torse nu au dessus de lui, le regardant dans les yeux.
"De quoi tu parles ?"
"Tu allais t'enfuir, encore."
Gabriel détourna le regard, la manière dont l'homme le mettais en face de son comportement ne lui plaisait pas vraiment.
Il sentit celui-ci se baisser doucement, une de ses mains se glissant sur sa joue, son pouce caressant délicatement les blessures de Gabriel.
Le premier ministre sembla voir une lueur de tristesse traverser le regard de l'homme à la vue de son visage amoché.
Il le regardait, posant sa main par dessus la sienne sur sa joue, murmurant."Ça ne fait pas si mal que ça, ne t'en fais pas."
Jordan releva les yeux vers lui, semblant être conscient de son mensonge.
Il s'approcha un peu plus, sa main de quittant pas sa joue tandis que ses lèvres venaient frôler les siennes, sans jamais franchir la barrière.
Gabriel le voyait hésiter, il voyait dans ses yeux l'envie de l'embrasser, retenue par la peur de le blesser.
Alors qu'il allait parler, l'homme le devança, sa voix pas plus haute qu'un chuchotement contre ses lèvres.
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le poids du monde (EN RÉÉCRITURE)
Romancede la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou qu'un seul débat. cette histoire contient des sujets sensibles et matures, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, s'il vous plaît faites attention.